dimanche 18 février 2018

FABLES – ADIEU


FABLES – ADIEU

À New Camelot, le Prince Brandish remporte son duel face à Lancelot, se faisant ainsi innocenter. Pour autant, le vainqueur n'en a pas fini puisque Gobe-Mouche l'invite à retourner dans l'arène pour l'affronter. Le Roi de Haven l'accuse d'avoir tué Bigby, même si celui-ci est revenu à la vie, et surtout d'avoir eu des gestes déplacés vis-à-vis de Blanche Neige... Depuis qu'il n'est plus mort, Bigby n'est plus vraiment lui-même, la bête qui est en lui ayant pris le dessus. Il est revenu auprès de son épouse et ses enfants mais tous sont effrayés par son apparente agressivité. Alors que Blanche Neige est prête à défendre ses enfants, l'un d'eux, Connor, prend une apparence monstrueuse et prouve à son père qu'il est lui aussi très puissant. Cela a pour effet de faire retrouver ses esprits à Bigby... De son côté, Cendrillon se rend au Château de Fableville. Le retour de Totenkinder risque bien de faire pencher le conflit opposant Blanche Neige et Rose Rouge. Cendrillon, qui opère pour Blanche Neige souhaite savoir avec qui compte se rallier Totenkinder...


Fables – Adieu
Scénario : Bill Willingham
Dessins : Mark Buckingham, Favid Petersen, Russ Braun, Mark Schultz, Todd Klein, Lee Garbett, Joëlle Jones, Gene Ha, Neal Adams, Andrew Pepoy, Steve Leialoha, Teddy Kristiansen, Michael Allred, Aaron Alexovich, David Hahn, Lan Medina, Niko Henrichon, Terry Dodson, Bill Willingham, Megan Levens, Bryan Talbot
Encrage : Steve Leialoha, Andrew Pepoy, Dan Green, José Marzan Jr., Mark Farmer
Couleurs : Lee Loughridge, Andrew Dalhouse, Laura Allred, Terry Dodson
Couverture : Nimit Malavia
Genre : Aventure, Conte, Féerie
Editeur : Vertigo Comics
Titre en vo : Fables – Vol 22
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 20 juillet 2015
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 15 janvier 2016
Nombre de pages : 176

Liste des épisodes
Fables 150

Mon avis : Pendant sensiblement treize ans, Fables fut, indéniablement, le fer de lance du label Vertigo et, accessoirement, sans nul doute l’un des comics les plus audacieux et réussi de ce début de vingt-et-unième siècle. Pour ma part, l’aventure dura bien moins longtemps puisque ce ne fut que l’année passée que je me suis lancé dans celle-ci et que, moins d’un an plus tard, je suis enfin arrivé à la conclusion de l’œuvre du sieur Bill Willingham. Eh oui, toutes les bonnes choses ont une fin et, d’ailleurs, c’est plutôt une bonne chose, justement, que celles-ci finissent par s’achever, qu’elles ne s’éternisent pas inutilement, comme c’est souvent le genre outre-Atlantique et que, au passage – et malgré le fait que, quelque part, il y aurait encore tant a dire au sujet de Fables au vu de sa fin ouverte – non seulement ce final empêche la série de tomber dans la médiocrité mais que, surtout, il est bon, que dis-je, il est excellent ! Car bon, comment dire… s’il n’est pas évidant de maintenir tout le temps le niveau d’une bande dessinée a un palier élevé, réussir sa conclusion n’est pas chose aisée, loin de là. Fort heureusement, et comme on peut le constater en lisant ce vingt-troisième tome de Fables, sobrement intitulé Adieu, Bill Willingham réussit son pari, que dis-je, un coup de maitre tant cette conclusion est on ne peut plus logique au vu de tout ce qui s’était déroulé auparavant. Bien évidement, certains auront hurlé au loup – c’est le cas de le dire – devant cette fin inattendue où les deux sœurs, Rose Rouge et Blanche Neige, après quelques tomes où l’on annonçait un affrontement a mort, finissent par parlementer et repartir chacune de son coté. Pourtant, et comme je le disais précédemment, au vu du déroulement de l’intrigue, de l’interaction entre les personnages et leurs évolutions, la chose est logique et je pense que certains me comprendront, comme ils auront compris le volte face final de Rose Rouge qui, quelque part, ne souhaitait pas briser sa famille. Du coup, ce coté inattendu – il faut le reconnaitre – vient conclure en beauté une série qui, mine de rien, nous aura surpris a de multiples reprises tout au long de sa parution et qui en plus, se permet le luxe d’apporter tout un tas d’éclaircissements sur le sort de quasiment tous les protagonistes, qu’ils soient majeurs ou mineurs, qu’il soit heureux ou malheureux. Bref, vous l’avez compris, ce cent-cinquantième épisode de Fables – et unique de cet album – vient conclure de fort belle manière une œuvre qui aura indéniablement marqué son époque, une œuvre qui nous aura captivé, émerveiller et même parfois sourire… une œuvre qui, forcément, nous manquera car il ne sera pas facile de faire nos adieux a tous ces personnages, mais bon, a bien y réfléchir, pourquoi le ferais-je tout de suite ? Après tout, il serait peut-être temps de me lancer dans Fairest, pour commencer…


Points Positifs :
- Un final grandiose et qui conclut magnifiquement ce qui restera comme étant l’un des meilleurs comics du début du vingt-et-unième siècle, rien que ça ! Il faut dire que dans celui-ci, Bill Willingham parvient à achever ses multiples intrigues en court, nous surprend agréablement une dernière fois et, au passage, nous dévoile le sort de quasiment tous ses personnages, ce qui est notable !
- Après une montée en puissance de la haine entre Rose Rouge et Blanche Neige et la certitude que celles-ci vont s’affronter, suite a l’intervention d’un revenant – dans tous les sens du terme – le combat a mort n’a pas lieu, chacun repart de son coté mais le pire, c’est que c’est on ne peut plus logique.
- Encore des morts marquantes dans cet ultime volume : celles de Totenkinder et de Cendrillon, bien entendu, mais aussi celle de ce salopard arrogant de Prince Brandish.
- Une fin tellement ouverte qu’elle pourrait permettre de lancer des dizaines de séries.
- Mark Buckingham au sommet de son art et qui nous livre ce qui est peut-être sa meilleure prestation sur la série !
- L’ensemble des petits épisodes annexes qui nous permettent de connaitre le sort de la quasi-intégralité des protagonistes.
- Une foule d’artistes officient dans ces épisodes et certains sont tout simplement excellents.
- Les bonus, les couvertures posters, les doubles pages, etc.

Points Négatifs :
- Je m’attendais vraiment a ce que Gepetto ait encore un rôle important a jouer avant la fin mais bon, j’ai compris l’idée de Bill Willingham.
- Les nombreux récits qui concluent ce dernier épisode ne sont pas tous du même niveau, il faut le reconnaitre.
- Fables est finit !

Ma note : 8,5/10

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