HAUTEVILLE
HOUSE – CAP HORN
Une
trentaine d’année auparavant… Crockett a quitté in-extrémis le fort de l’Alamo
par un des portails de télétransportation. Il s’est alors retrouvé coincé : le
portail de l’autre côté a été détruit juste après son passage. Il est blessé et
doit vite cautériser la plaie avant qu’elle s’infecte. Alors qu’il s’attend à
trouver les indiens qui vivent plus au nord, il tombe nez à nez avec une
expédition britannique à bord du Beagle, promenant d’illustres personnages : le
capitaine Fitzroy, le peintre Conrad Martens, Charles Darwin… En plus d’être
soigné, Crockett côtoie tout ce petit monde et les suit à la rencontre des
autochtones. C’est à cette époque que Crockett décide de confier l’idole de
l’ordre de l’Obsidienne à la tribu des Selk’nam, avant de s’installer sur le
37e parallèle pour se faire oublier. Crockett est aujourd’hui de retour à bord
d’un vapeur arrivé dans le détroit de Magellan. Mauguy croit y voir des grands
hommes, peut-être de trois mètres de haut. Evidemment, personne ne le croit et
personne d’autre ne les a vus. Pourtant Crockett raconte que Magellan les
aurait aperçus, même s’il pense lui-même sincèrement que c’est une belle
foutaise. Pas de temps à perdre, il faut récupérer l’idole avant la bataille
finale qui opposera le Léviathan à l’Isopode…
Hauteville House – Cap Horn
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 13
septembre 2017
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : C’est avec Cap Horn que nous concluons, du moins,
pour le moment – puisque un seizième tome est annoncé, tôt ou tard – Hauteville
House, œuvre uchronique et sympathique du duo Fred Duval pour ce qui
est du scénario et de Thierry Gioux pour les dessins. Bon, je ne vais pas vous
mentir, cela fait bien longtemps que, pour ma part, le feu sacré s’est un peu
envolé avec cette série et que, même si je garde pour elle une sympathie
certaine, il est clair que, au bout d’un moment, au bout de tant d’années et de
quinze tomes, voir toujours les mêmes défauts revenir, encore et encore, cela
peut difficilement ne pas lasser… Mais bon, comme je l’ai dit, Hauteville House est une œuvre sympathique,
sans prise de tête et que je connais depuis tellement longtemps que, quelque
part, celle-ci est devenue comme une vieille amie que l’on revoit de temps en
temps. Et puis, au bout de quinze tomes, comment ne pas avoir envie de
connaitre le fin mot de l’histoire, enfin, de l’histoire du moment puisque tout
cela semble ne pas avoir de fin ? Quoi qu’il en soit, j’ai l’air désabusé
alors que, en fait, ce Cap Horn,
quinzième volume de Hauteville House
et conclusion du troisième
cycle de la saga est tout sauf… mauvais ! Eh oui, après un quatorzième
album, Le
37em Parallèle, peu avenant, force est de constater que cette
conclusion, a la surprise générale, s’avère être bien plus réussie que prévue ;
oh certes, il ne faut pas se leurrer et entre les dessins d’un Thierry Gioux
toujours aussi contestables et un scénario de Fred Duval loin d’être sans
défauts, les raisons de ce plaindre sont toujours au rendez vous… Mais bon,
malgré quelques gros délires et un affrontement entre deux monstres qui ne
tient pas ses promesses, Cap Horn, au
final, s’avère être une conclusion pour le moins acceptable a ce troisième
cycle de Hauteville House, du moins,
acceptable, pas époustouflante, et encore, je dis cela car je suis un vieux fan
de la saga et que je passe sur beaucoup de choses. D’autres, je pense, seront
moins complaisants a l’égard de cette bande dessinée…
Points
Positifs :
-
Une conclusion plutôt réussie pour ce troisième cycle de Hauteville House et qui, ma foi, lance quelques pistes pour la
suite – car suite il y aura. Il faut dire que Fred Duval aura pris son temps
pour nous donner toutes ses révélations au sujet des enjeux en court, conclure
les intrigues et, sans crier au génie, il s’en sort plus ou moins bien.
-
La mise en avant des cultures de la Patagonie et de ses peuples, qu’ils soient
réels ou imaginaires comme les fameux Géants de Patagonie censés avoir été aperçus
par Magellan lors de son tour du monde.
-
Une couverture plutôt réussie et qui rappelle les plus belles de la série.
Points
Négatifs :
-
On nous annonce un affrontement dantesque entre deux créatures antédiluviennes
et, ma foi, celui-ci semblait être alléchant, or, de manière inattendue, celui-ci
dure deux pages et l’un des monstres se fait décapiter en deux temps trois
mouvements !
-
Toujours le cas fort problématique des dessins de Thierry Gioux et qui,
franchement, ne s’est pas améliorer avec le temps. Il faut dire que celui-ci alterne
entre le plutôt bon et le mauvais : visages des protagonistes, problèmes
de proportions, planches qui donnent l’impression d’avoir été finies a la
va-vite…
-
A quoi bon nous avoir fait perdre du temps avec le groupe du Général Santa Anna
vu que celui-ci n’aura pas servi a grand-chose au final ?
Ma
note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire