MANHATTAN
PROJECTS – PSEUDO-SCIENCE
En
1942, au sein du département de la guerre du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique,
le général Growes confie au docteur Oppenheimer que ses compétences le
destinent à devenir la nouvelle recrue des Projets Manhattan. Cette section
reste secrète aux yeux du monde et dispose d'un niveau de sécurité extrême.
Elle conserve ainsi les plus grands secrets du pays. De nombreux scientifiques
ont intégré ce département et travaillent officiellement sur une arme d'un
nouveau genre, la première bombe atomique de l'histoire. En réalité, ils
explorent plutôt des territoires inconnus et clairement inédits pour la
science. Tandis que le général Growes inspecte les installations avec Robert
Oppenheimer, la base subit une attaque. L'armée japonaise a envoyé un torii qui
s'écrase en plein milieu des locaux. Ce portail traditionnel va ouvrir une porte
dimensionnelle à des centaines de robots armés. La résistance militaire
américaine se prépare très vite et annihile cette vague d'agresseurs.
L'intégration d'Oppenheimer ne pouvait pas se faire de meilleure façon...
Manhattan Projects – Pseudo-Science
Scénario
: Jonathan Hickman
Dessins
: Nick Pitarra
Encrage : Ryan
Browne
Couleurs : Jordie
Bellaire
Couverture : Nick
Pitarra
Genre : Science-Fiction
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Manhattan Projects – Vol 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 18
septembre 2012
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 05 janvier 2018
Nombre
de pages : 472
Liste
des épisodes
Manhattan
Projects 1-10
Mon
avis : Si Jonathan Hickman s’est fait
connaitre, ces dernières années, aux yeux du grand public, c’est bien évidement
pour son travail plutôt marquant du coté de chez Marvel ainsi que pour son event qui l’aura conclu en beauté, Secret Wars,
sans nul doute le seul gros crosover potable de chez la Maison des Idées depuis…
oh, une éternité. Mais l’auteur, comme c’est souvent le cas outre-Atlantique,
ne s’est pas contenté de travaillé pour les grosses maisons d’éditions et c’est
justement du coté de son travail chez les indépendants qu’on le retrouve
aujourd’hui avec le premier volume de Manhattan
Projects, une œuvre pour le moins atypique et qui, par bien des égards,
possède quelques petits points communs avec La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires d’un certain Alan Moore… Des points
communs car, comme le scénariste britannique, Hickman use de figures
historiques réelles et s’amuse avec elles pour nous en offrir une vision pour
le moins loufoque, par moments osée mais tout de même réussie. Car bon, ce
florilège de savants fous travaillant pour le gouvernement américain – le fameux
Projet Manhattan pendant la seconde guerre mondiale qui accoucha de la bombe
atomique – et assez rapidement pour eux-mêmes au fil des épisodes et où l’on
retrouve des noms comme Einstein, Oppenheimer ou von Braun, pour ne citer que
les plus connus, va nous entrainer dans une intrigue qui, malgré un fond et une
forme assez convenus, n’en reste pas moins assez réussie dans l’ensemble. Il
faut dire qu’assez rapidement, le lecteur s’aperçoit que certains des
protagonistes ne sont pas vraiment qui ils semblent être ou alors, tellement
différents de leurs modèles originaux que, du coup, tout est permis, ou
presque. Hickman, justement, s’en donne à cœur joie et un usant des bonnes
vieilles ficelles de la SF d’antan, nous livre au final une œuvre franchement
plaisante pour peu, bien entendu, que vous accrochiez au concept. Pour ma part,
ce fut le cas et je suis assez curieux de découvrir le fin mot de l’histoire
désormais…
Points
Positifs :
-
Habile mélange de La Ligue des Gentlemen
Extraordinaires de Moore et de la SF des années 50, Manhattan Projects est un comics fort plaisant, a l’univers plutôt riche
et qui vous fera passer un fort bon moment.
-
Un sacré florilège de savants fous et de protagonistes hauts en couleurs, mine
de rien : ainsi, entre Albert Einstein, Robert Oppenheimer, Wernher von
Braun, Enrico Fermi, Yuri Gagarin, Laïka, Richard Feynman, il y a de quoi
faire, surtout que tout ce petit monde exista bel et bien.
-
Si vous possédez une bonne connaissance de ces figures historiques, le plaisir
n’en sera que décuplé.
-
Le style de Nick Pitarra s’inspire fortement de celui de Frank Quitely et
ravira donc les fans de ce dernier.
-
Une couverture qui nous montre la quasi-totalité du casting et plutôt réussie.
Points
Négatifs :
-
On n’échappe pas à quelques poncifs du genre et certaines situations sentent un
peu le déjà-vu. Mais bon, c’est un peu le genre qui veut cela et comme Manhattan Projects est un bel hommage à
tout un tas d’œuvres plus anciennes, c’est un peu normal.
-
J’ai plutôt apprécié les dessins de Nick Pitarra mais j’ai trouvé que certaines
planches étaient un peu en-deçà pour ce qui est des finitions ; après
tout, n’est pas Frank Quitely qui veut…
-
Il faut, je pense, adhéré au concept car c’est un peu n’importe quoi par
moments.
Ma
note : 8/10
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