jeudi 30 juin 2016

STRANDED


STRANDED

Roxy Music

1 - Street Life (Bryan Ferry) 3:29
2 - Just Like You (Bryan Ferry) 3:36
3 - Amazona (Bryan Ferry, Phil Manzanera) 4:16
4 - Psalm (Bryan Ferry) 8:04
5 - Serenade (Bryan Ferry) 2:59
6 - A Song for Europe (Bryan Ferry, Andrew Mackay) 5:46
7 - Mother of Pearl (Bryan Ferry) 6:52
8 - Sunset (Bryan Ferry) 6:04


Stranded
Musicien : Roxy Music
Parution : 1 novembre 1973
Enregistré : septembre 1973
Durée : 41:06
Genre : Glam Rock, Art Rock
Producteur : Chris Thomas
Label : Island

Musiciens :
Bryan Ferry : chant, piano, piano électrique
Andrew Mackay : saxophone, hautbois
Phil Manzanera : guitare électrique
John Gustafson : basse
Eddie Jobson : synthétiseurs, claviers, violon électrique
Paul Thompson : batterie, percussions
Chris Laurence : contrebasse sur Sunset
The London Welsh Male Choir : chœurs sur Psalm

Mon avis : Indéniablement, Stranded, troisième opus de Roxy Music, marque un tournant dans la carrière musicale du groupe puisque, en effet, cet album est le premier sans le génial Brian Eno, parti après la sortie de For Your Pleasure suite à une guerre d’égos entre lui et Bryan Ferry. Alors, bien entendu, avec ce départ, qui ne fut pas une mauvaise chose pour Eno, bien au contraire, qui connu ensuite la carrière et les collaborations que l’on sait, il est clair que Roxy Music perdit énormément de sa folie initiale, sa musique devenant, en quelque sorte, plus conventionnelle, plus sage, pourtant, affirmer que sans Eno, le groupe était mort serait non seulement une exagération monumentale mais également une contre vérité, Stranded le prouvant de fort belle manière. Déjà, pour rappel, Bryan Ferry, lors des deux premiers opus, avait signé tous les titres, prouvant a tous qu’il était bel et bien le maitre d’œuvre du groupe, ensuite, le successeur d’Eno, Eddie Jobson était tout sauf un manche et ce que le groupe perdit en folie et en génie, il le gagna en valeur ajoutée, le second étant accessoirement bien meilleur musicien. Alors certes, pour le moment, l’apport d’Eddie Jobson ne se fait pas encore trop sentir – cela arrivera en temps et en heure – et certes, ce manque de folie propre au groupe, quasiment absent, détonne un peu, mais bon, a y regarder de plus prêt, ce Stranded est tout sauf une déception, oh contraire oserais-je dire, c’est un bon, un très bon album… différent de ses prédécesseurs, par certains cotés, par les nombreux morceaux plus calmes, plus pop pourraient-on dire, mais bon, oh oui, très bon même ! Car après tout, ne serais ce que pour un titre comme Mother of Pearl, peut-être le meilleur du groupe, comment ne pas se dire que le feu sacré est toujours là !? Mais ce n’est pas tout et entre un Street Life accrocheur, un Just Like You inspiré des Beatles, un Amazona où l’on retrouve un Manzanera inspiré ou un Song for Europe pour le plaisir d’entendre Ferry chanté en français, cet opus ne manque pas de bons voir de très bons moments. Alors oui, il manque la folie d’Eno, mais bon, raffiné, inspiré, très européen dans sa conception, comment ne pas reconnaitre que ce Stranded est un bel album et que oui, même amputé de l’un de ses membres fondateurs, le groupe prouvait qu’il pouvait maintenir un niveau d’excellence équivalent…


Points Positifs :
Mother of Pearl, sans nul doute l’une des meilleures si ce n’est la meilleure chanson du groupe : subtil mélange d’énergie punk avant l’heure, mélodie entrainante et raffiné et cette voix, inimitable, de crooner de Ferry qui sublime le tout.
- Stranded est un album plus calme que ses prédécesseurs mais qui possède néanmoins bon nombre de bonnes voir de très bonnes chansons, le groupe maintenant un niveau d’excellence plutôt élevé avec un Ferry égal a lui-même.
- Certes, avec le départ de Brian Eno, le groupe a perdu une certaine folie, cependant, non seulement son successeur n’est pas un manche mais en plus, musicalement parlant, les titres gagnent une certaine cohérence avec la fin des bidouillages d’Eno qui ont mal vieillis.
- Bryan Ferry chantant en français a la fin de Song for Europe : amusant !

Points Négatifs :
- On ne peut pas nier que tout cela est beaucoup plus sage depuis que Brian Eno n’est plus là : certes, cela reste bon voir excellent, mais toute cette folie des débuts ne sera plus jamais au rendez vous…
- Eddie Jobson est un bon successeur a Eno, cependant, ce n’est pas encore dans cet album que son apport sera le plus évidant, celui-ci étant un peu trop discret pour le moment – d’ailleurs, c’est Manzanera et McKay qui s’occupent des traitements et autres bidouillages dont était passé maitre leur ancien compère.

Ma note : 8/10

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