NOUS,
LES MORTS – LES ENFANTS DE LA PESTE
Une
épidémie de peste ravage l'Europe et atteint son paroxysme en 1348. Les hommes
et les femmes périssent tous, sans exception, semble-t-il. Mais le père Swift
se réveille sur son lit, le visage gris aux couleurs de la mort. Et il réalise
que la vie a, de toute évidence, repris son cours. Le village est désormais
peuplé de zombies, qui semblent constituer une nouvelle déclinaison de l'espèce
humaine décimée. De l'autre côté de l'océan, les Inkas ont réussi à installer
leur domination sur les Lakutas et les Aztèques, et assumer leur influence, aux
côtés d’une dynastie Han d'origine chinoise. Les peuples sont appelés à se
réunir à la demande du Sapa Inka, pour que leurs chefs prennent connaissance
d'une information capitale. A bord de leurs bateaux dirigeables, les dignitaires
se rejoignent pour voir de leurs yeux la réalité de la rumeur qui courait. Des
hommes qui ont traversé l'océan près de cinq cents ans plus tôt sont toujours
là, prisonniers dans leurs cages, hirsutes, dégénérés mais vivants. Au delà de
la mer, à l'Est des terres habitées, doit exister une fontaine de jouvence.
Nous sommes sur le continent américain au cœur du XIXème siècle, et le plus
haut dignitaire Inka veut en savoir davantage...
Nous, les Morts – Les Enfants de la Peste
Scénario
: Darko Macan
Dessins
: Igor Kordey
Couleurs : Yana
Couverture
: Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 08
avril 2015
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, ce fut
avec un certain plaisir que j’ai retrouvé le dessinateur croate, Igor Kordey
– L’Histoire
Secrète, Empire, Keltos, Les
30 Deniers, Jour
J – cette fois ci, sans son compère Jean-Pierre Pécau, dans une
quadrilogie pour le moins singulière, Nous, les Morts. Accompagné
du scénariste – croate lui aussi – Darko Macan, le sieur Kordey, toujours égal
a lui-même aux crayons nous entraine cette fois ci dans une uchronie pour le
moins improbable et qui possède un synopsis de départ tellement… euh, comment
dire… délirant que l’on ne pouvait qu’attendre tout et n’importe quoi au sujet
de cette BD : imaginez la population européenne totalement dévastée par la
Peste Noire mais qui se transforme en zombie tandis que, dans le reste du
monde, les empires des peuplades amérindiennes et asiatiques ont poursuivi
tranquillement leur évolution. La rencontre risque de faire des
étincelles ? Vous vous doutez bien que oui même si, dans ce premier tome
de Nous, les Morts, l’intrigue met surtout en avant cet Empire Inca
qui aura fait table rase de la concurrence – Aztèques, Mayas et compagnie. Bien
évidement, dit de la sorte, le lecteur, méfiant, aurait de fortes raisons de
fuir cette BD et, ma foi, on pourrait le comprendre, pourtant, aussi incroyable
que cela puisse paraitre, le duo Macan et Kordey réussi à nous pondre un
premier tome qui, malgré son coté grand guignolesque, fonctionne plutôt bien.
Les personnages sont stéréotypés, il y a du sang, du nu, du sexe, des trahisons
et le lecteur, interloqué, suit tout cela, captiver et stupéfait a la fois,
tout en se demandant comment l’alchimie a put prendre aussi bien alors que
c’était bien mal engagé. Bref, une curiosité improbable mais qui fonctionne
suffisamment pour m’avoir donné envie de découvrir la suite, ce qui, ma foi,
est toujours un bon signe !
Points
Positifs :
-
La stupéfaction de constater que malgré un postulat de départ pour le moins
casse gueule – dans les grandes lignes, on va avoir droit a des incas contre
des zombies – l’histoire, si on accroche, tient parfaitement la route et que
dans le genre série Z, Nous, les Morts remplie parfaitement
son rôle !
-
Une uchronie étonnante mais qui fonctionne : la population européenne,
totalement anéantie par la Peste Noire, est revenue à la vie sous forme de
zombie, mais des zombies intelligents. Les siècles défilent et,
outre-Atlantique, l’Empire Inca qui a annexé tous ses rivaux, se tourne vers le
vieux continent… idiot ? Non, génial !
-
Un Igor Kordey au sommet de sa forme et qui livre une prestation qui ravira ses
fans.
-
Des protagonistes franchement stéréotypés mais qui ne dénotent guère dans cette
BD aussi délirante.
-
Une couverture plutôt réussie dans son genre.
Points
Négatifs :
-
Bon, il faut tout de même accrocher au concept qui est, au mieux, exagéré au
possible, au pire, totalement saugrenu pour ne pas dire débile aux yeux de
certains.
-
Igor Kordey : si vous êtes fans, ce n’est pas un problème, par contre, si
ce n’est pas le cas, ce n’est pas Nous, les Morts qui vous
fera changer d’avis…
Ma
note : 7,5/10
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