NOUS,
LES MORTS – LES ENFANTS D'ABEL
Sur
les terres du sultan d'Istanbul, deux armées s'unissent dans le but déclaré de
faire chuter le pouvoir et d'installer Kara Hasan Aga sur le trône. Le général
Yaocoyotl est à la tête d'une armée de morts-vivants et construit une alliance
avec l'ambitieux Aga. Mais la confiance entre les deux hommes n'est
qu'apparente, et les enjeux bien trop importants pour qu'ils puissent tenir
parole très longtemps. Le prince Manco, de son côté, est à nouveau sur les
routes après avoir fui en bateau un affrontement épique au cœur de l'empire
Han, et appris que les Aztèques se sont soulevés dans son pays d'origine. Le
général Necalli continue d'y faire régner la terreur, totalement dépendant
toutefois du soutien que les Han lui accordaient en secret. Lorsque les
fournitures de poudre se font rares, le nouveau dictateur se venge sur tout ce
qui bouge. Manco finira par toucher terre dans un pays inconnu, accompagné
d'Occlo et de son fils. Les troupes qui avancent, les peuples qui se croisent,
les destins qui se dessinent, vont être l'occasion pour chacun de trouver une
forme de vérité. Mais rien n'empêchera les ambitions de prendre le dessus sur
le sort très fragile des uns et des autres, de part et d'autre de l'océan.
Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel
Scénario
: Darko Macan
Dessins
: Igor Kordey
Couleurs : Yana,
Nikola Vitkovic
Couverture
: Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 18
novembre 2015
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Si je dois reconnaitre que j’ai
souhaité me lancer dans Nous,
les Morts parce qu’Igor Kordey, un artiste au style très clivant
dont je suis fan, assurait la partie graphique, assez rapidement, j’ai été
emballé par un synopsis qui flirtait allègrement avec la série Z mais qui n’en
restait pas moins fort captivant. Ainsi, dans cette Europe – dans ce monde au
vu de ce que l’on a découvert petit a petit au fil des albums – où l’ensemble
de la population avait été tuée par la Peste Noire avant de revenir sous la
forme de zombies, un groupe d’Incas va partir pour une odyssée qui, ma foi,
nous aura tenu en haleine du premier au dernier tome. Et, justement, puisque
c’est celui-ci qui nous occupe aujourd’hui, force est de constater que si
l’effet de surprise des débuts est passé depuis longtemps, s’il y a un peu a
redire depuis le troisième
volume de la saga – trop d’événements peu développés en comparaison
des albums précédents – et si cette fin proposée par le sieur Macan n’en n’est
pas vraiment une puisque, après tout, elle laisse tout un tas de développements
possibles pour l’avenir – a chacun de se faire sa propre opinion sur le sort de
certains protagonistes – dans l’ensemble, cet ultime tome de Nous, les
Morts conclut plutôt bien une BD qui, sans être un chef d’œuvre,
mérite amplement le détour. Ainsi, si vous êtes fans d’uchronies, si vous
appréciez le style d’Igor Kordey, si vous souhaitez découvrir une histoire de
zombies qui, pour une fois, sort un peu des sentiers battus, ma foi, il serait
dommage de passer a coté de Nous, les Morts, en aucun cas le truc
de l’année, certes, mais une BD suffisamment plaisante pour vous divertir et
vous faire passer de très bons moments, ce qui, ma foi, est déjà une fort bonne
chose !
Points
Positifs :
-
Une bonne conclusion qui, même si elle laisse quelques pistes en suspens quant
au sort futur de certains protagonistes et du monde en général, n’en reste pas
moins réussie.
-
L’univers inventé par Darko Macan mérite franchement le détour et, dans le
genre uchronie, Nous, les Morts brille indéniablement de par
son originalité, de même pour ce qui est de la manière dont cette œuvre nous
montre des zombies fort différents de ceux auxquels ont est habitués.
-
Les origines de cette malédiction qui fait que les morts reviennent sous forme
de zombies est simpliste mais efficace ; et puis, j’ai bien aimé l’idée
que cela vienne des singes.
-
Pour ce dernier album, Igor Kordey livre une fois de plus une prestation qui
ravira ses fans, son style, au passage, étant pour beaucoup pour la réussite de
cette BD.
Points
Négatifs :
-
On pouvait peut-être s’attendre a une conclusion moins ouverte, après tout, il
reste tant de pistes scénaristiques en suspens…
-
Bien évidement, et comme je l’ai dit lors de chaque critique, il faut aimer le
genre et accrocher au postulat de départ pour apprécier une œuvre aussi
singulière que Nous, les Morts.
-
Igor Kordey et son style qui, bien entendu, ne plaira pas a tout le monde.
Ma
note : 7,5/10
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