COLT
& PEPPER – PANDEMONIUM À PARAGUSA
Solomon
Culpepper est un capitaine de la garde de Paragusa, dont la carrière
prestigieuse a résisté à toutes les rivalités entre les ducs successifs. Le
moment de la retraite a sonné pour ce personnage célèbre. Mais lors d'une
promenade dans les rues de la ville où de nombreux badauds l'approchent, il
assiste à l'arrivée d'une foule aux intentions belliqueuses. Très vite, il
organise la défense du château, et la garde ne fait qu'une bouchée des
prétentions de la petite troupe qui voulait renverser le pouvoir. Mais à sa
grande surprise, parmi les prisonniers, se trouve Coltrayne, son neveu, fils de
son unique sœur. Le jeune homme ne le reconnait pas, et passe à l'attaque
depuis l’intérieur de sa cellule, en transformant le groupe de détenus en un
monstre hideux qui fonce sur le capitaine. Une lutte littéralement au corps à
corps, que Pepper réussit à stopper en s'adressant aux souvenirs de son neveu.
Soulagé, le soldat pense pouvoir remettre le jeune garçon sur le droit chemin.
Mais le Duc, arrivant sur les lieux, tient absolument à exécuter les
assaillants. Le capitaine qui rêvait d'une retraite paisible dans un vignoble,
avec deux esclaves pour s'occuper de lui, commet alors l’irréparable. Il
dégaine son épée et transperce le corps du Duc. C'est le début de la fuite pour
Colt et Pepper, accompagnés par des personnages aux étranges pouvoirs de
transformation...
Colt & Pepper – Pandemonium à Paragusa
Scénario
: Darko Macan
Dessins
: Igor Kordey
Couleurs : Anubis
Couverture
: Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 15
janvier 2020
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Il y a de cela quelques jours, je
vous avais parlé, sur ce blog, de Nous, les Morts,
œuvre uchronique et fantastique du duo composé du sieur Darko Macan au scénario
et de l’inimitable Igor Kordey aux dessins. Loin d’être un chef d’œuvre, cette
BD s’était avéré être sympathique et plutôt intéressante, ce, pour deux
raisons : son scénario, original et qui voyait des Incas débarqués dans
une Europe ravagée par la Peste Noire et où ses habitants se sont tous
transformés en zombies, mais aussi ses dessins, Igor Kordey, malgré son style
oh combien particulier qui en fera fuir plus d’un, étant plus en forme que
jamais et livrant une fort belle prestation qui ravira ses fans. Du coup, vous
pouvez imaginez que ce fut avec un plaisir certain que j’ai souhaiter me
plonger dans le premier volet, paru en janvier de cette année, de Colt & Pepper, nouvelle création de
Macan et de Kordey, espérant retrouver le même plaisir à la lecture qu’avec Nous, les Morts… Et, ma foi, disons que
je n’ai nullement été déçu, bien au contraire ! Déjà, pour ce qui est des
dessins, il n’y a rien a redire quand au travail d’Igor Kordey : les
années passent et celui-ci s’améliore grandement, du coup, dans ce Colt & Pepper, le dessinateur croate
nous livre une de ses plus belles prestations, surtout pour ce qui est de
certaines grandes planches que l’on peut qualifier de magnifiques. Certes, il
faut reconnaitre que le sieur Kordey possède un style particulier – inspiré,
finalement, d’un certain Richard Corben – et qu’il ne plaira pas à tout le
monde, cependant, si vous êtes fans de celui-ci, disons que c’est un pur
régal ! Pour ce qui est du scénario, force est de constater qu’il faut
adhérer au concept proposé par Darko Macan : voilà donc une Amérique, au
XVIIe siècle, bien différente de la notre, une Amérique où, dans le passé
récent, à eu lieu un événement qui aura mélangé monde réel et monde fantastique
et où, depuis, cohabitent plus ou moins bien humains, créatures mythiques,
monstres, sorciers, hommes animaux et autres joyeusetés du même genre. Le
concept est poussé assez loin par l’auteur, cependant, si l’on accroche a
celui-ci, il faut reconnaitre que cet univers oh combien singulier a de quoi
attirer notre attention : pour son originalité, pour ses protagonistes,
pour les énigmes qui l’entourent et pour le coté franchement barré de
l’ensemble. Bref, une belle réussite que ce premier tome de Colt & Pepper qui m’aura fait passer
un bon moment de lecture. Attendons à présent la suite, en espérant que
celle-ci soit aussi bonne !
Points
Positifs :
-
Un concept de départ pour le moins singulier et casse gueule mais qui s’avère
être plutôt réussi pour peu que l’on y adhère. Il faut dire que cette Amérique
uchronique et fantastique, où se mêlent humains, créatures féeriques, monstres
et autres joyeusetés du même genre a de quoi attirer l’amateur de fantasy.
-
Igor Kordey au top de sa forme et qui nous livre une prestation que l’on peut
qualifier, sans problème, d’excellente. Bien entendu, le croate a fait bien des
progrès depuis ses débuts et, depuis quelques années, force est de constater
que le temps où il nous livrait encore des prestations en demi-teinte est
révolu. Tant mieux pour les fans !
-
Le personnage principal, le fameux Pepper, est plus intéressant qu’on pourrait
le penser de prime abord, quand aux protagonistes secondaires, disons qu’ils
possèdent tous un petit je ne sais quoi qui les rends attachant – mention spéciale
au Capitaine Pirate Crabe !
-
Mais qu’est-il donc arrivé dans cette Amérique pour qu’elle se soit transformée
de la sorte ? Hum, vivement la suite !
-
Une couverture pour le moins sympathique.
Points
Négatifs :
-
Il faut tout de même adhérer au concept qui va très loin dans le grand n’importe
quoi par moments avec son lot de créatures toutes plus loufoques les unes que
les autres.
-
Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style
particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas
ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…
Ma
note : 7,5/10
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