LES
30 DENIERS – SAVOIR
Yann
est un ancien soldat des forces spéciales. Il a combattu en Afghanistan et a
terminé sa carrière sur une opération non officielle, pour tenter de sauver la
femme de sa vie, une french doctor kidnappée par les talibans. L'opération fut
un échec, Kathy perdit la vie dans l'explosion d'une bombe. Désormais en
retraite, Yann vit à Paris avec sa fille de sept ans, dont il vient d'apprendre
qu'elle est atteinte de tumeurs au cerveau. Résigné face à l'impuissance de la
médecine, il reprend espoir lorsque son ancien supérieur, le mystérieux «
Moine », le met en contact avec une jeune femme qui pratique une médecine
parallèle, non officielle, mais dont les résultats semblent spectaculaires. Les
premiers rendez-vous sont quasi miraculeux, la maladie recule, visiblement. Les
médecins traditionnels n'en croient pas leurs yeux. Mais un événement imprévu
va venir faucher les nouveaux espoirs de Yann, lorsque Sinoe la guérisseuse est
assassiné, quasiment sous ses yeux. Il va alors apprendre du Moine qu'un secret
millénaire était à l'origine des pouvoirs magiques de la jeune femme. Les
trente deniers de Judas, selon la légende, en réalité une série de pièces de
monnaie aux pouvoirs mystérieux, dont Sinoe détenait un exemplaire. Yann se
lance alors dans une quête inlassable pour trouver le moyen de sauver sa fille.
Il va devoir affronter d'autres détenteurs de ces objets précieux, au cœur
d'enjeux de pouvoir vieux de plus de 2000 ans...
Les 30 Deniers – Savoir
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Esotérisme
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 02
avril 2014
Nombre
de pages : 64
Mon
avis : Il est possible que parmi ceux et celles
qui connaissent ce blog depuis longtemps, certains aient remarqué que parmi les
auteurs de bande dessinées, il fut un temps où le duo Jean-Pierre Pécau et Igor
Kordey tenait la dragée haute par ici, et ce, spécialement par le biais de leur
œuvre commune la plus connue, L’Histoire
Secrète, longue saga d’une trentaine de tomes
qui promettait énormément au départ et qui, au final, s’avéra plus être une déception
qu’autre chose. Mais si L’Histoire Secrète fut plutôt
critiquable, j’avoue que j’avais bien apprécié d’autres œuvres du duo, en
particulier Empire,
sympa mais sans plus, et Keltos,
plus intéressant mais jamais fini, hélas. Néanmoins, échaudé par les délires
des sieurs Pécau & Kordey avec leurs histoires d’Archontes et de jeux de
cartes, j’avoue que, sachant que ces deux là sont capables du meilleur comme du
pire, j’étais en droit d’être perplexe vis-à-vis de l’une de leurs œuvres les
plus récentes, Les 30 Deniers. A la base, il y avait de quoi être
dubitatif : il faut dire que le synopsis de départ, avec ces Deniers
magiques (ceux-là même qu’aurait reçu Judas pour avoir vendu le Christ) qui ont
traverser les âges et ces sociétés secrètes qui les utilisent me faisaient un
peu trop penser à L’Histoire Secrète, et puis, en lisant deux ou
trois critiques sur le net, je me suis laisser tenter, même si, je dois
l’admettre, je n’en attendais pas grand-chose, et, ma fois, heureusement que je
n’en attendais pas monts et merveilles et que j’ai compris depuis longtemps de
quoi est capable, en bien ou en mal, le duo Pécau/Kordey… Oui, heureusement car
ainsi, non seulement je n’ai pas été déçu mais en plus, à ma grande surprise,
j’irais presque jusqu’à affirmer que ce premier opus de la saga fut plutôt
agréable : bon, certes, la mise en place de l’intrigue et de l’univers, loin
d’être original d’ailleurs, prend une partie importante de ce premier tome mais
assez rapidement, j’ai été captiver par ce scénario qui ne peut que plaire
qu’aux amateurs de théories du complot et de sociétés secrètes, et sur ce
point, reconnaissons que le sieur Jean-Pierre Pécau possède un talent certain
pour nous livrer des synopsis accrocheurs et parfois bien trouvés (il fallait
oser utiliser François de Grossouvre, une des plus belles énigmes du double
septennat de François Mitterrand) même si parfois, cela tend un peu vers le
grand guignolesque. Ajoutons à cela un Igor Kordey qui, depuis que je l’ai
découvert il y a plus d’une décennie sur les New-X-Men de
Grant Morrison, est toujours égal à lui-même, c’est-à-dire, capable du meilleur
comme du pire (ici, c’est plutôt correct) avec son style si particulier est
l’on obtient au final une BD qui ne sera en aucune façon celle de l’année mais
qui, avec ses qualités et ses défauts, donne envie de connaitre la suite ;
après, le problème avec ses auteurs, c’est qu’il faut s’attendre à tout avec
eux…
Points
Positifs :
-
Un synopsis de départ qui n’est certes pas original mais qui n’en reste pas
moins intéressant, surtout que Jean-Pierre Pécau se débrouille plutôt bien avec
ce genre de scénarios qui mêlent histoire réelle et histoire fictive.
-
De même, c’est fou ce que Pécau maitrise son sujet et par moments, c’est un
régal que de lire ses… euh… délires !? Quoi que, pas mal son idée sur la
maladie de Mitterrand et son utilisation de François de Grossouvre,
ancienne éminence grise du Président et dont la mort est encore, presque trois décennies
plus tard, auréolée d’un certain mystère…
-
Un Igor Kordey plutôt convenable dans l’ensemble, même si j’ai déjà vu mieux de
sa part.
Points
Négatifs :
- Bon,
il faut reconnaitre que ce n’est franchement pas original et que ces 30
Deniers ont de faux airs de L’Histoire Secrète par
moments.
-
Il faut tout de même s’accrocher aux scénarios de Jean-Pierre Pécau qui partent
parfois dans tous les sens, mais bon, si c’est le cas, alors cela pourra vous
plaire.
-
L’éternelle problématique du style tellement spécial d’Igor Kordey qui déplaira
a bon nombre de personnes.
Ma
note : 6,5/10
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