HELLBOY
– LA GRANDE BATTUE
En
logeant chez les sœurs Capobianco, Hellboy pensait trouver le calme. Or au
détour d’un rêve, il assiste à l’enterrement du dernier roi des Tuatha de
Danann : Dagda. A son réveil, une lettre le convie auprès des membres du club
Osiris. Ceux-ci l’invitent à se joindre à une battue dans la campagne anglaise,
mais pas n’importe laquelle : une chasse aux géants. Hellboy est plutôt emballé
à cette idée et il accepte donc la proposition en rejoignant des chasseurs qui
portent tous un masque. C’est donc à cheval qu’ils se mettent à parcourir forêt
et campagne. Alors qu’ils approchent d’un petit pont, l’agent démissionnaire du
BPRD est touché par la lance d’un des chasseurs et chute dans un ruisseau. Les
autres chasseurs s’apprêtent à achever Hellboy… soudainement celui-ci a un
flash, où il se voit approcher un roi siégeant au milieu d’autres chevaliers,
le mythique Arthur. L’instant suivant, il revient à la réalité et constate avec
étonnement que tous ses agresseurs, sans exception, sont décédés. Un oiseau
prévient Hellboy que les géants sont là et qu’il doit garder la fleur qu’il
tient dans sa main gauche, s’il veut rester invisible. Refuser un combat n’est
pourtant pas son genre…
Hellboy – La Grande Battue
Scénario : Mike Mignola
Dessins
: Duncan Fegredo
Encrage : Duncan
Fegredo
Couleurs : Dave
Stewart
Couverture : Mike Mignola
Genre : Fantastique,
Etrange, Aventure
Editeur
: Dark Horse
Titre en vo
: Hellboy – The
Wild Hunt
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 23
mars 2010
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 03 mars 2010
Nombre
de pages : 192
Liste
des épisodes
Hellboy – The
Wild Hunt 1-8
Mon
avis : Indéniablement, L’appel
des Ténèbres avait marquer un tournant majeur dans cette excellente
saga qu’est Hellboy,
œuvre du non moins culte Mike Mignola : principalement, bien évidement,
pour le changement de dessinateur puisque le maitre laissait sa place a Duncan
Fegredo qui, au passage, s’en sortait a merveille, mais aussi pour la simple et
bonne raison que, libéré des crayons et des pinceaux, Mignola pouvait s’atteler
sur la partie scénaristique de son œuvre, amenant, petit a petit, celle-ci vers
sa conclusion. Ainsi, si l’on avait déjà eu droit a tout un tas de révélations
et de retournements de situations pour le moins surprenants, le tout, gratinée
d’un ensemble où se mêlaient habilement mythes celtiques et slaves, force est
de constater que La Grande Battue,
dixième tome de la saga, va encore plus loin et en aura surpris plus d’un !
Car bon, comment dire, si on était habitué depuis ses débuts a ce que Hellboy soit un formidable melting-pot
où l’on retrouverait des mythes d’origines diverses, des créatures dignes de
Lovecraft ou de Poe mais aussi un coté Pulp du plus bel effet avec des savants
nazis en veut tu, en voilà, qui aurait put croire – attention spoiler – que Mignola
finirait par lier Hellboy au mythe Arthurien ?! Pire, qui aurait put
penser, une seule seconde, que l’auteur irait jusqu’à faire de son personnage
fétiche un descendant du… Roi Arthur !? Incroyable, impensable, plutôt casse-gueule !?
Certes, mais le pire – ou le meilleur – c’est ce que cela fonctionne à
merveille et même si, a l’issu de cet album, le lecteur – comme ce pauvre
Hellboy qui ne s’y attendait pas le moins du monde – s’en trouve estomaqué et
stupéfait, c’est avec un certain ravissement qu’il ne peut s’empêcher de se
dire que, sur ce coup là, Mignola a parfaitement réussi son coup. Alors,
vivement le final, histoire que l’on voit comment tout cela va s’achever ?
Certes, quoi que, ce n’est malheureusement pas pour tout de suite…
Points
Positifs :
-
Il fallait vraiment oser lier Hellboy
au mythe Arthurien et, pire, faire de notre héros un descendant du Roi Arthur, celui-ci
qui, brandissant Excalibur, viendra sauver l’Angleterre. Mais aussi incroyable
que cela puisse paraitre, Mike Mignola réussit fort bien son coup et non
seulement tout cela ne dénote nullement, scénaristiquement parlant, mais en
plus, toutes ces surprises et autres révélations relancent de fort belle
manière la série.
-
Encore une fois, Duncan Fegredo livre une excellente prestation aux dessins et
il clair que, non seulement il succède fort bien a Mignola mais qu’en plus, son
style, a la fois proche mais plus détaillé, colle décidément a merveille a l’univers
de la série.
-
Un album comme je les aime, c’est-à-dire, avec une seule histoire, plutôt longue,
et qui nous tient en haleine de bout en bout – les révélations y étant pour
beaucoup, bien évidement.
-
On sent que l’on approche de la fin et, diable, que tout cela est fort
prometteur !
-
Une couverture plutôt réussie.
Points
Négatifs :
-
Pas facile de se souvenir de tous les protagonistes, de toutes les références,
surtout que Mignola use et abuse de celles-ci tout au long de son récit ;
mais bon, c’est également la marque d’un univers cohérent.
-
Certains regretteront que l’humour propre a la saga soit quasiment absent
depuis quelques temps, mais bon, au vu de la tournure prise par les événements
et vu que nous approchons de la conclusion, cela n’est pas illogique.
Ma
note : 8,5/10
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