LES
30 DENIERS – VOULOIR
La
situation se complique terriblement pour Yann. En tentant de jouer les
mercenaires pour la régente List, il apprend qu'elle n'acceptera jamais de lui
laisser le croissant, l'unique denier capable de guérir sa fille. La rencontre
avec Ali le Morab, un indépendant qui est aussi sur la piste des deniers pour
en monnayer la valeur, va lui offrir une opportunité nouvelle. Ils décident de
partir à l'assaut de la résidence des régents, un manoir entouré de barbelés et
gardé par des hommes en arme. Ali, pour en tirer un bénéfice sonnant et
trébuchant ; Yann, pour mettre la main sur des talents et apporter le croissant
à sa fille malade. Au sein du château, Rose est retenue prisonnière, enchaînée
et torturée dans un sous-sol sombre, pour avoir trahi List. L'intrusion de Yann
va mettre en lumière la tension qui règne au sein de la confrérie des détenteurs
de deniers, le dernier en date étant Constantin Vangelis, perçu comme le
protecteur de Yann. Alors qu'une course-poursuite s'engage, les moyens engagés
par les régents pour rattraper les fuyards semblent sans limites. Et le pouvoir
magique de chaque denier se révèle lors des confrontations qui se succèdent.
Les 30 Deniers – Vouloir
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady, Yana
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Action, Esotérisme
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 24
septembre 2014
Nombre
de pages : 58
Mon
avis : Ah, le duo Jean-Pierre Pécau et
Igor Kordey, sans nul doute un des plus familiers pour ce qui est de la bande
dessinée européenne sur ce blog ! Ainsi, après L’Histoire
Secrète, la fameuse série qui n’a jamais de fin, Empire
puis Keltos,
depuis hier, c’est au tour d’une autre création du duo magique Les
30 Deniers, d’être mis a l’honneur dans Le Journal de Feanor. Et, singulièrement,
force est de constater que non seulement, ce premier tome n’était pas aussi
mauvais que je l’aurai cru, loin de là, mais qu’en plus, le
second, était du même acabit, c’est-à-dire, celui d’une série moyenne,
certes, mais non dénué de qualités, le talent indéniable du sieur Pécau pour la
narration et, surtout, pour les sociétés secrètes et autres sens cachés de
l’Histoire y étant pour beaucoup. Du coup, forcément, aujourd’hui, c’est au
tour du troisième volume de cette saga ésotérique d’avoir droit à sa critique !
Bon, j’en conviens, les détracteurs pourront toujours trouver à redire quant au
synopsis général de ces 30 Deniers, et d’ailleurs, moi-même suis le
premier à reconnaitre que l’on ne fera pas l’impasse sur les traditionnels
défauts du scénariste et du dessinateur : manque d’originalité général
avec l’impression de relire L’Histoire Secrète par moments pour le
premier et, pour le second, style tellement particulier qui fait que, pour ce
qui est des planches, le meilleur frôle le pathétique. Mais en dehors de cela,
d’un autre côté, comment ne pas reconnaitre que ce Vouloir,
troisième opus des 30 Deniers, est le meilleur tome de la série
jusqu’à aujourd’hui : ici, l’action prime sur tout le reste, le lecteur
est captiver du début à la fin, on en apprend pas mal sur les sociétés secrètes
qui gravitent autour de ces fameux deniers , il y a du sexe, de la violence,
des morts, de l’humour et le père Kordey, lui, est tout bonnement déchainé aux
pinceaux, livrant même, par moments, le meilleur de lui-même, c’est pour
dire ! Ajoutons à cela la régente List, personnage complètement amorale,
masochiste et hystérique en tant que grande méchante et qui sublime l’album et
vous comprendrez pourquoi j’ai passé un excellent moment à la lecture de ce
troisième tome des 30 Deniers ; et puis, même si ce n’est pas
le truc de l’année, de temps en temps, des petites séries B comme ça, je ne
suis franchement pas contre !
Points
Positifs :
-
Les deux premiers tomes de la série étaient plutôt partis sur de bonnes bases
mais peinaient a décollé, or, ici, ça part dans tous les sens, l’action est à
son comble et, au final, on en apprend pas mal sur les sociétés secrètes qui
gravitent autour des Deniers, sur leurs histoire et même, on dirait bien, sur leurs
adversaires !?
-
Jean-Pierre Pécau est diablement doué dans ses scénarios tout de même :
entre sa culture historique qu’il ne cesse de mettre en avant par le biais de
nombreuses anecdotes et son talent inné pour captiver le lecteur, comment ne
pas en redemander !?
-
La régente List : complètement halluciné et amorale mais tellement
charismatique, surtout au vu des autres protagonistes.
-
Un Kordey au top, sur la quasi-totalité de l’album ; la chose est
suffisamment rare pour ne pas le souligner car si oui, ici ou là, il y a
quelques petits dérapages qui font tout son charme, comment ne pas reconnaitre
que dans l’ensemble, le croate fait de l’excellent travail !?
Points
Négatifs :
- La
bien étrange impression que, par moments, on se croirait en train de lire un
tome de L’Histoire Secrète ; bah oui, les Ivoires d’un côté, les
Deniers de l’autre, c’est du pareil au même, non ?
-
Un certain manque d’originalité par moments, renforcé par le fait que Pécau
adore tout ce qui est sociétés secrètes, histoire cachée, théories du complot,
etc.
-
Le style, encore et toujours, d’Igor Kordey : certes, ce n’est plus une
surprise pour personne, j’adore ce type, mais bon, avec lui, on passe du quasi
sublime (dans son genre) au franchement moche d’une page à l’autre…
-
Ouh elle n’est pas belle la couverture !
Ma
note : 7,5/10
2 commentaires:
Ta du être dépité quand la régente list a disparu du récit sans explication
En effet, mais si c'était que cela le problème...
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