THORGAL
– ANIEL
A
bord d’un bateau de fortune, Thorgal, Aniel et leurs compagnons tentent de
survivre sur les flots après avoir fuit Bag Dadh assiégé par les armées de
Magnus. Thorgal parvient à pêcher du poisson pour nourrir le groupe. Mais
l’état de son fils Aniel, inconscient, ne s’améliore pas. Soudain, Lehla
aperçoit une terre au loin. Petrov et Thorgal dirigent tant bien que mal leur
embarcation vers la côte. Ils arrivent alors à se mettre à l’abri
provisoirement dans une mangrove, un paysage qui rappelle un vieux souvenir à
Thorgal. Ils errent au milieu de la végétation, cherchant le moyen de trouver
de la nourriture, quand Thorgal tue un oiseau géant les survolant. Avec
surprise, il découvre que l’oiseau transporte un passager qu’il connait bien :
Zim, une guerrière du royaume de Zhar, Elle conduit alors le petit groupe
auprès du prince Zajkar. En chemin, ils sont attaqués par des guerrières, les
Yénhäas, mais parviennent à les faire fuir. Ils arrivent enfin au nouveau
palais du prince qui les reçoit dignement en organisant un grand festin. Or
alors qu’ils sont en train de fêter leurs retrouvailles, l’alerte sonne car le
palais est attaqué par les guerrières Yénhäas…
Thorgal – Aniel
Scénario
: Yann
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 23
novembre 2018
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Mais comment est-ce possible !?
Comment, après tant d’années, que dis-je, de décennies, oui, comment un album
de Thorgal
a put être aussi mauvais !? Comment, alors que cette saga est l’une des
plus importantes de la bande dessinée européenne, avons-nous put parvenir a un
tel stade de médiocrité, de nullité absolue !? Oui, la question mérite d’être
posée car là, avec ce trente-sixième volume de Thorgal, force est de constater que nous avons eu droit au plus
mauvais album de la série, une déception monumentale, une bouse sans nom qui
marquera les esprits… Alors bien sur, au fil des ans, Thorgal avait oscillé entre des albums qui flirtaient allègrement
avec la perfection et d’autres, beaucoup plus moyens, au point même que, en
2002, Les
Barbares avait déjà fait très fort pour ce qui est de la médiocrité.
Mais ici, avec cet Aniel qui, forcément,
renvoi au trente-quatrième tome, Kah-Aniel
– originalité, quant tu nous tiens – c’est encore pire tellement tout ce que l’on
découvre dans ses pages est mauvais ! Et dire que c’est avec cet album que
le dessinateur vedette de la saga, Grzegorz Rosinski, tire sa révérence... et
encore, même pas sur une note positive puisque le bougre réussit la gageure de
nous pondre quelques planches tout bonnement brouillonnes, histoire d’enfoncer
encore le clou ! Mais bon, il était dit que l’on boirait le calice jusqu’à
la lie et après l’annonce que Xavier Dorison, le scénariste du tome précédant, Le
Feu écarlate, avait été écarté au bout d’un album – ce qui n’était pas
une bonne nouvelle – et que le sieur Yann reprendrait les manettes, ce ne fut
que déceptions sur déceptions : ainsi, par le biais d’un scénario insipide
où il n’y a pas grand-chose a en tirer, cet album, qui, pour rappel, devait
marquer les esprits puisque réunissant la série principale et les séries
annexes ne fut qu’une longue plongée dans le grand n’importe quoi et la
médiocrité… Ainsi, nous avons droit à un retour totalement inutile dans le
royaume de Zhar que l’on avait découvert dans Le
Mal Bleu et qui n’apporte strictement rien a l’intrigue, si ce n’est
nous faire perdre notre temps, mais aussi, a des morts totalement absurdes
comme, principalement, celle de Salouma, personnage oh combien important depuis
quelques tomes et dont Yann se débarrasse stupidement, avant de, pour finir,
rater totalement le retour de Thorgal chez les siens où toute l’émotion que l’on
était en droit d’attendre d’un tel événement est totalement absente et où
chaque personnage – en dehors d’Aniel, a la rigueur – réagit de manière
incompréhensible et stupide – eh oui, nous sommes a mille lieux d’un chef d’œuvre
comme La Cage !
Bref, vous l’avez compris, ici, il n’y a pas grand-chose à sauver et en dehors
de quelques planches réussies de la part de Rosinski, de la rancune tenace d’Aniel
vis-à-vis de sa famille et de une ou deux scènes d’actions, le reste est
mauvais, très mauvais même ! C’est vraiment dommage pour une œuvre aussi
importante que Thorgal, une œuvre qui
aura marqué bien des lecteurs depuis des décennies et qui, après des hauts et
quelques bas, réussi l’exploit de tomber dans la fange absolue !
Sincèrement, je ne sais pas ce que donnera la suite des aventures de notre
viking préféré, mais, franchement, je pense que se relever d’une telle chute ne
sera pas chose aisée, loin de là !
Points
Positifs :
- Quelques
planches de Grzegorz Rosinski sauvent un peu les meubles.
-
Le seul protagoniste au comportement cohérent et qui le reste jusqu’au bout est
Aniel qui en veut énormément a son père ainsi qu’a toute l’hypocrisie qui
entoure cette si belle famille…
Points
Négatifs :
- Mais
comment ont-ils réussis à nous pondre un tel étron ?! Franchement, au
cours de cette très longue saga qu’est Thorgal,
j’avais déjà eu droit a quelques déceptions, ici et là, cependant, jamais un
album n’avait été aussi mauvais, aussi pathétique, aussi ridicule. Avec Aniel, on n’a envie de ne rien sauver,
de ne pas défendre l’indéfendable, tout simplement parce qu’il ne le mérite pas !
-
Et dire que Xavier Dorison avait été critiqué pour Le Feu écarlate… Mais enfin – et surtout avec du recul – il fallait
le laisser maitre a bord quand on voit ce que ce triste sir de Yann a commis
dans Aniel ! Aucune cohérence,
des dialogues insipides, des personnages sans envergure et qui réagissent
bizarrement, d’autres dont on se débarrasse, sans oublier, bien sur, un final
tout simplement pathétique…
-
Aniel devait être le tome qui allait
faire le lien entre Thorgal et ses
séries annexes – Louve, Kriss – bref, il s’annonçait comme un
truc énorme et quand on voit le résultat, il y a de quoi être perplexe…
-
Non seulement Grzegorz Rosinski abandonne la série avec cet album mais en plus,
il ne réussit pas a rendre un travail a la hauteur de son talent car si
certaines planches sont réussies, d’autres sont tellement brouillonnes qu’elles
en deviennent navrantes !
-
Les retrouvailles entre Thorgal et sa famille sont tout simplement ratées, ne
dégagent aucune émotion, bref, on est a mille lieux d’un pur bijou comme La Cage !
-
Honte sur Yann pour s’être débarrassé ainsi de Salouma, personnage possédant un
potentiel certain et qui avait prit de l’importance depuis quelques tomes…
-
Aaricia ne trouve pas singulier que Kriss soit en vie, Jolan revient comme si
de rien n’était, mais quel scénario débile !
-
A quoi bon nous avoir fait perdre notre temps avec cette virée dans le royaume
de Zhar !?
Ma
note : 1,5/10
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