UN
22 JUILLET
Le
22 juillet 2011, une bombe explose près du siège du gouvernement norvégien à
Oslo. Elle tue huit personnes et fait quinze blessés. L’attaque sur l’île
d’Utøya se produit environ deux heures plus tard, dans un camp d’été organisé
par la Ligue des jeunes travaillistes où sont réunies quelques 500 personnes ;
la plupart sont des adolescents âgés de moins de dix-huit ans. Un tireur armé
vêtu d’une fausse tenue de policier ouvre le feu sur les campeurs, tuant
soixante-neuf jeunes personnes et un policier. Les attaques ont été perpétrées
par un seul homme, Anders Behring Breivik, un militant d’extrême droite. Après
l’intervention de la police, il revendique immédiatement les faits.
Un 22 juillet
Réalisation : Paul
Greengrass
Scénario : Paul
Greengrass, d'après l'ouvrage En av oss
d'Åsne Seierstad
Musique : Sune
Martin
Production : Scott
Rudin Productions, Netflix
Genre : Drame
Titre
en vo : 22 July
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 10 octobre 2018
Durée : 143
mn
Casting :
Anders
Danielsen Lie : Anders Behring
Breivik
Jon
Øigarden : Geir Lippestad
Thorbjørn
Harr : Sveinn Are Hanssen
Jonas
Strand Gravli : Viljar Hanssen
Ola
G. Furuseth : Jens
Stoltenberg
Ulrikke
Hansen Døvigen : Inga Bejer
Engh
Isak
Bakli Aglen : Torje Hanssen
Maria
Bock : Christin Kristoffersen
Tone
Danielsen : le juge Wenche
Arntzen
Sonja
Sofie Sinding : Lycke
Lippestad
Turid
Gunnes : Mette Larsen
Kenan
Ibrahamefendic : Dr Kolberg
Monica
Borg Fure : Monica Bøsei
Ingrid
Enger Damon : Alexandra Bech
Gjørv
Seda
Witt : Lara Rashid
Anja
Maria Svenkerud : Siv Hallgren
Hasse
Lindmo : Svein Holden
Mon
avis : Je dois reconnaitre que, en temps
normal, j’ai un peu de mal avec les œuvres inspirées de faits réels et,
surtout, récents. Il faut dire qu’en Histoire, un certain recul est nécessaire
afin de mieux appréhendés les événements et que, pour ce qui est des fictions,
en proposer, en quelque sorte, a chaud, cela n’a que trop rarement accouché de
grandes réussites, bien au contraire… Ainsi, ce fut avec une certaine méfiance
que je me suis lancé dans le visionnage de ce Un 22 Juillet, long métrage nord américain – mais avec des acteurs
norvégiens – qui revient sur les terrifiants attentats d'Oslo et d'Utøya, œuvre
du tristement célèbre Anders Behring Breivik, activiste néonazie norvégien.
Bon, je ne vais pas vous mentir, cet attentat, un des plus importants de ces
dix dernières années – seuls les fous de Dieu de Daesh ont fait pire depuis –
était un bon sujet pour en faire un film, peut-être pas aussi rapidement,
certes, mais au vu du résultat, force est de constater que, pour une fois, sans
ce Un 22 Juillet soit un chef d’œuvre,
loin de là, nous avons tout de même affaire a un bon film. Terrible car l’attentat
en lui-même le fut, terrifiant au vu de la personnalité du sieur Breivik,
individu qui, jusqu’à aujourd’hui, est toujours fier de ses actes et reste
droit dans ses bottes, intelligent car mettant également en avant les
survivants du massacre de l’île d’Utøya, ce film, que l’on aurait sans nul
doute préféré voir en norvégien, mérite le détour, ne serais-ce que pour
revenir sur ce qui restera comme un des plus dramatiques attentats de ces dix
dernières années. Alors bien sur, il y a quelques faiblesses narratives et il
manque tout de même un je ne sais quoi qui fait pour faire de ce Un 22 Juillet un film plus captivant –
certains passages trainent en longueur – mais bon, sans être génial, tout cela
se regarde plutôt bien, surtout pour ceux et celles qui souhaiteraient revenir
sur ces terribles attentats sans passer par la case documentaire…
Points
Positifs :
-
L’acteur qui interprète Breivik, Anders Danielsen Lie, est tout simplement
parfait, ce qui, ma foi, n’était pas gagner vu le personnage. Inquiétant,
froid, méthodique, fier jusqu’au bout de ses actes, chapeau bas pour une
interprétation qui marque les esprits.
-
Je ne suis pas vraiment fan des adaptations d’événements historiques récents, pourtant,
Un 22 Juillet est plutôt réussi dans
son genre et revient très bien sur ces deux attentats qui ont marqué les
esprits en 2011.
-
La mise en parallèle entre la froide logique d’un Breivik, d’un coté, qui se
voit en sauver de la civilisation européenne, et, de l’autre, du long combat d’une
de l’un des survivants, marqué dans son corps et son esprit.
Points
Négatifs :
-
Dommage que le film n’aborde pas davantage l’idéologie de Breivik, qu’il ne s’attarde
pas plus sur la préparation de l’attentat, sur son parcours, sur son choix de
viser ses jeunes participants a un camp d’été.
-
Quelques longueurs par moments, qui nuisent un peu au film. Le problème, c’est
que l’on est peut-être plus attiré par les faits eux-mêmes que par la lente
reconstitution de l’une des victimes, aussi touchante soit-elle.
-
Des acteurs norvégiens qui parlent tous en… anglais. Mouais, bof !
Ma
note : 7/10
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