samedi 3 novembre 2018

UN 22 JUILLET


UN 22 JUILLET

Le 22 juillet 2011, une bombe explose près du siège du gouvernement norvégien à Oslo. Elle tue huit personnes et fait quinze blessés. L’attaque sur l’île d’Utøya se produit environ deux heures plus tard, dans un camp d’été organisé par la Ligue des jeunes travaillistes où sont réunies quelques 500 personnes ; la plupart sont des adolescents âgés de moins de dix-huit ans. Un tireur armé vêtu d’une fausse tenue de policier ouvre le feu sur les campeurs, tuant soixante-neuf jeunes personnes et un policier. Les attaques ont été perpétrées par un seul homme, Anders Behring Breivik, un militant d’extrême droite. Après l’intervention de la police, il revendique immédiatement les faits.


Un 22 juillet
Réalisation : Paul Greengrass
Scénario : Paul Greengrass, d'après l'ouvrage En av oss d'Åsne Seierstad
Musique : Sune Martin
Production : Scott Rudin Productions, Netflix
Genre : Drame
Titre en vo : 22 July
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 10 octobre 2018
Durée : 143 mn

Casting :
Anders Danielsen Lie : Anders Behring Breivik
Jon Øigarden : Geir Lippestad
Thorbjørn Harr : Sveinn Are Hanssen
Jonas Strand Gravli : Viljar Hanssen
Ola G. Furuseth : Jens Stoltenberg
Ulrikke Hansen Døvigen : Inga Bejer Engh
Isak Bakli Aglen : Torje Hanssen
Maria Bock : Christin Kristoffersen
Tone Danielsen : le juge Wenche Arntzen
Sonja Sofie Sinding : Lycke Lippestad
Turid Gunnes : Mette Larsen
Kenan Ibrahamefendic : Dr Kolberg
Monica Borg Fure : Monica Bøsei
Ingrid Enger Damon : Alexandra Bech Gjørv
Seda Witt : Lara Rashid
Anja Maria Svenkerud : Siv Hallgren
Hasse Lindmo : Svein Holden

Mon avis : Je dois reconnaitre que, en temps normal, j’ai un peu de mal avec les œuvres inspirées de faits réels et, surtout, récents. Il faut dire qu’en Histoire, un certain recul est nécessaire afin de mieux appréhendés les événements et que, pour ce qui est des fictions, en proposer, en quelque sorte, a chaud, cela n’a que trop rarement accouché de grandes réussites, bien au contraire… Ainsi, ce fut avec une certaine méfiance que je me suis lancé dans le visionnage de ce Un 22 Juillet, long métrage nord américain – mais avec des acteurs norvégiens – qui revient sur les terrifiants attentats d'Oslo et d'Utøya, œuvre du tristement célèbre Anders Behring Breivik, activiste néonazie norvégien. Bon, je ne vais pas vous mentir, cet attentat, un des plus importants de ces dix dernières années – seuls les fous de Dieu de Daesh ont fait pire depuis – était un bon sujet pour en faire un film, peut-être pas aussi rapidement, certes, mais au vu du résultat, force est de constater que, pour une fois, sans ce Un 22 Juillet soit un chef d’œuvre, loin de là, nous avons tout de même affaire a un bon film. Terrible car l’attentat en lui-même le fut, terrifiant au vu de la personnalité du sieur Breivik, individu qui, jusqu’à aujourd’hui, est toujours fier de ses actes et reste droit dans ses bottes, intelligent car mettant également en avant les survivants du massacre de l’île d’Utøya, ce film, que l’on aurait sans nul doute préféré voir en norvégien, mérite le détour, ne serais-ce que pour revenir sur ce qui restera comme un des plus dramatiques attentats de ces dix dernières années. Alors bien sur, il y a quelques faiblesses narratives et il manque tout de même un je ne sais quoi qui fait pour faire de ce Un 22 Juillet un film plus captivant – certains passages trainent en longueur – mais bon, sans être génial, tout cela se regarde plutôt bien, surtout pour ceux et celles qui souhaiteraient revenir sur ces terribles attentats sans passer par la case documentaire…


Points Positifs :
- L’acteur qui interprète Breivik, Anders Danielsen Lie, est tout simplement parfait, ce qui, ma foi, n’était pas gagner vu le personnage. Inquiétant, froid, méthodique, fier jusqu’au bout de ses actes, chapeau bas pour une interprétation qui marque les esprits.
- Je ne suis pas vraiment fan des adaptations d’événements historiques récents, pourtant, Un 22 Juillet est plutôt réussi dans son genre et revient très bien sur ces deux attentats qui ont marqué les esprits en 2011.
- La mise en parallèle entre la froide logique d’un Breivik, d’un coté, qui se voit en sauver de la civilisation européenne, et, de l’autre, du long combat d’une de l’un des survivants, marqué dans son corps et son esprit.

Points Négatifs :
- Dommage que le film n’aborde pas davantage l’idéologie de Breivik, qu’il ne s’attarde pas plus sur la préparation de l’attentat, sur son parcours, sur son choix de viser ses jeunes participants a un camp d’été.
- Quelques longueurs par moments, qui nuisent un peu au film. Le problème, c’est que l’on est peut-être plus attiré par les faits eux-mêmes que par la lente reconstitution de l’une des victimes, aussi touchante soit-elle.
- Des acteurs norvégiens qui parlent tous en… anglais. Mouais, bof !

Ma note : 7/10

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