THORGAL
– LA CAGE
Après
son épreuve au pays des géants, Thorgal trouve refuge momentanément dans la
forteresse de Brek Zarith afin de reprendre des forces. Il songe profondément
aux erreurs qu'il a commises et décide de retourner vivre sur son île auprès de
sa femme et de ses enfants. Il embarque à bord d'une barque avec de l'eau et
des provisions pour dix jours, ainsi qu'une somme d'argent que lui donne son
ami Galathorn. Au même moment, Aaricia et Jolan partent eux aussi à bord de
leur barque, afin de rendre visite à Sardaz l'écorché. En mer, la barque de
Thorgal croise celle d'Aaricia sans pour autant qu'ils parviennent à se voir.
Le lendemain, un bateau rattrape la barque de Thorgal et l'aborde. Il s'agit
des hommes de la princesse Syrane. Ils sont là pour saccager sa barque et faire
croire à son naufrage. Heureusement, Thorgal réagit et parvient à se défaire de
ses brigands. Aaricia et Jolan, quand à eux, arrivent à destination et
retrouvent Sardaz dans son repère pour lui faire une proposition...
Thorgal – La cage
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 08
novembre 1997
Nombre
de pages : 48
Mon avis :
Après avoir enfin retrouver la mémoire dans le vingt-deuxième tome de la saga, Géants
– notre héros l’avait perdu dans La
forteresse invisible et était devenu, sous la coupe de la charismatique
Kriss de Valnor, un pirate redouté, Shaïgan-sans-merci – Thorgal décide enfin,
après un court passage chez son vieil ami, le prince Galathorn, de retrouver
les siens. Bien évidement, vu que cela fait quelques années qu’il a abandonné
sa famille (excusez moi mais c’est bel et bien le terme qui convient) et,
surtout, que suite a son départ, celle-ci a souffert mille maux – bannissement,
marquage au fer rouge pour Aaricia capturée ensuite par Kriss et obligée de la
servir pendant plusieurs années alors que sa rivale copulait allègrement avec
Thorgal, amnésique, sous ses yeux – on se doute bien que notre enfant des
étoiles risque d’avoir droit a un accueil pour le moins froid ; après
tout, Aaricia a de bonnes raisons de lui en vouloir quand a Louve, celle-ci n’a
jamais vu son père… Et comme accueil froid, alors que Thorgal rentrait, naïvement,
comme une fleur, on peut dire que celui-ci est plutôt pas mal : enfermé
dans une cage, subissant les récriminations d’une épouse amoureuse mais
terriblement blessée dans son orgueil (on la comprend), Thorgal, ne sachant que
faire, devra attendre qu’une bande de pirates viennent s’en prendre aux siens
pour, enfin, retrouver la place qui était la sienne : celle du mari, du
père mais aussi et surtout, du héros. Alors bien sur, ce coté qui flirte bien
avec les premiers albums de la série où Thorgal apparaissait toujours en
sauveur de la situation est un peu facile, de même, la scène de la réconciliation
est un peu gnangnan, cependant, ne vous y trompez pas, en dehors de ces
quelques petites imperfections, La cage
est un bon, que dis-je, un très bon album de Thorgal : scénaristiquement, on frôle la perfection quand a la
réaction très dure mais parfaitement compréhensible d’Aaricia. Ensuite, il y a
ses paroles, dures elles aussi mais on ne peut plus justes, mais le meilleur,
je l’ai laissé pour la fin, cette cage où Thorgal est enfermé et qui a donner
le titre a cet album, n’est-elle pas, finalement, une fort belle métaphore du
choix d’un héros qui, après s’être encanailler quelques temps avec Kriss de
Valnor et avoir gouter a la liberté, décide, finalement, de retrouver sa
famille, ses obligations et ses devoirs ? Bref, de se mettre lui-même en
cage ?!
Points
Positifs :
- Comme
je l’ai dit plus haut, plus qu’une cage physique (bien que celle-ci existe), la
cage est plus métaphorique qu’autre chose : Thorgal à gouter a la liberté
et a Kriss de Valnor qui la symbolisait parfaitement, mais, désormais, il doit
retrouver les siens, reprendre ses obligations familiales, retrouver le
train-train quotidien, bref, retourner bien tranquillement a sa cage…
-
Depuis quelques albums – grosso modo, depuis Louve
– Aaricia a vachement gagné en consistance et en intérêt en tant que personnage
– ah, il est loin le coté fadasse des débuts – mais dans ce tome, jamais l’épouse
de Thorgal n’a été aussi forte, implacable et sure d’elle-même. Certes, elle
aime toujours son mari, mais elle va le faire baver avant de lui pardonner ses innombrables
fautes.
-
Un bel exemple : le dessin qui illustre cette fin de billet où Aaricia
apparait debout, comme la nouvelle chef de famille, les garçons d’un coté, les
filles de l’autre, quant a Thorgal, il perd en importance et l’on ne voit que
son crane, de dos.
-
Le personnage de Louve et ses étranges pouvoirs de contrôle et de communication
sur les animaux.
-
D’ailleurs, la scène où l’un des pirates se fait hacher menu par des mouettes
en est un bel exemple ; accessoirement, c’est un petit hommage à un
certain film d’Alfred Hitchcock, Les
Oiseaux.
-
Bien sur, je le dis à chaque fois mais bon, si les dessins de Grzegorz Rosinski
sont parfaits, il faut le signaler !
Points
Négatifs :
- Un
peu trop facile la façon dont Thorgal retrouve la confiance d’Aaricia avec l’attaque
des pirates et notre héros qui vient sauver les meubles, comme au bon vieux
temps…
-
La scène de la réconciliation entre Thorgal et Aaricia est franchement
gnangnan.
-
Bigre, le chien est encore blessé et échappe une fois de plus a la mort ; décidément,
il faut croire que celui-ci possède le pouvoir d’auto-guérison de Wolverine !
-
Et encore une femme – ici la sœur du prince Galathorn – qui succombe au charme
ravageur de Thorgal, le bourreau de ses dames…
Ma
note : 8,5/10
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