THEIR
SATANIC MAJESTIES REQUEST
The
Rolling Stones
1
- Sing This All Together (Jagger, Richards) 3:46
2
- Citadel (Jagger, Richards) 2:50
3
- In Another Land (Bill Wyman) 3:15
4
- 2,000 Man (Jagger, Richards) 3:07
5
- Sing This All Together (See What Happens) (Jagger,
Richards) 8:33
6
- She's a Rainbow (Jagger, Richards) 4:35
7
- The Lantern (Jagger, Richards) 4:23
8
- Gomper (Jagger, Richards) 5:08
9
- 2000 Light Years from Home (Jagger, Richards)
4:45
10
- On With the Show (Jagger, Richards) 3:39
Their Satanic Majesties Request
Musicien
: The
Rolling Stones
Parution
: 8 décembre 1967
Enregistré : 9
février – 23 octobre 1967
Durée : 44:06
Genre
: Rock
psychédélique, Pop psychédélique
Producteur : The
Rolling Stones
Label
: Decca/ABKCO
Musiciens :
Mick
Jagger : chant, chœurs, percussions
Keith
Richards : guitares,
chœurs
Brian
Jones : Mellotron, percussions,
orgue, flûte, sitar, harpe à pédales, dulcimer, saxophone, theremin
Charlie
Watts : batterie, percussions,
tablas
Bill
Wyman : basse, chant sur In Another Land, percussions, chœurs
Nicky
Hopkins : orgue, piano, mellotron,
clavecin
Eddie
Kramer : percussions
John
Paul Jones : orchestrations
sur She's a Rainbow
Ronnie
Lane : chœurs sur In Another Land
Steve
Marriott : guitare
acoustique et chœurs sur In Another Land
John
Lennon : chœurs sur Sing This All Together
Paul
McCartney : chœurs sur Sing This All Together
Anita
Pallenberg : chœurs
Mon avis :
Aussi incroyable que la chose puisse paraitre, alors que ce blog existe depuis
plus de huit ans, ce ne fut que de manière occasionnelle que j’ai proposer dans
celui-ci des critiques des albums des Rolling Stones – d’ailleurs, la dernière
fois, ce fut en septembre 2014 avec Aftermath.
Du coup, hier, l’envie m’a prit de réécouter l’un de leur disques et, histoire
de ne pas faire comme tout le monde, de choisir un opus pour le moins
particulier, un album complètement sous-estimé voir, souvent, haï par bon
nombre de fans, je veux bien évidement parler du célèbre Their Satanic Majesties Request. Il faut dire qu’a la décharge des
nombreux détracteurs de cet opus, celui-ci, dès sa sortie, en cette lointaine
année 1967, fut considérée comme un véritable ovni dans la très longue
discographie du groupe : mettant de coté pour la seule et unique fois tout
ce qui a toujours fait le fond de commerce des racines du groupe, c’est-à-dire,
le blues, Their Satanic Majesties Request,
lorsqu’il paru, marqua durablement les esprits pour son anticonformisme total vis-à-vis
de tout ce que les Stones avaient fait jusqu’à alors, ce virage total dans leur
style musical et cette impression, plutôt fondée d’ailleurs, que Jagger et
compagnie avaient plutôt suivie l’air du temps, plongeant allègrement dans ce
rock psychédélique alors a la mode. Le résultat, du coup, est cet album qui
sonnera de manière étrange pour le néophyte, l’emploi d’instruments aussi
exotiques que les sitars, les mellotrons ou les theremins, ces chansons aux
paroles singulières sans oublier une esthétique Peace and Love aux antipodes
totale de ce que fut toujours le groupe. Pourtant, si Their Satanic Majesties Request fut et est encore si décrié, si
beaucoup l’on toujours surnommés de petit Sgt.
Pepper's Lonely Hearts Club Band, plaçant de fait les Stones en
suiveurs anglais des Beatles, les choses, en fait, étaient bien plus
compliquées qu’on pourrait le penser… comme souvent d’ailleurs. D’ailleurs,
revenons un peu sur cette fameuse année 1967 et ce rock psychédélique alors a
la mode, celle-ci, au demeurant, ne durant que quelques mois – bah oui, dès 68,
les choses avaient évoluées – pour rappeler qu’a l’époque, quasiment tous les
groupes y allèrent de leur ou leurs albums psychédéliques : Beatles,
Stones, Kings, Pink Floyd, etc. Bref, sur ce point, nos cailloux qui roulent ne
firent rien d’autre que de suivre un mouvement global et ce, pour rappel, dans
une année où tout ce joli monde était le plus sérieusement persuader que la
musique pouvait changer le monde. Mais plus qu’un simple effet de mode, tout
cela accoucha surtout d’un mouvement créatif original comme jamais il n’y en
avait eu auparavant et comme, il faut le reconnaitre, il n’y en eu par la suite :
certes, dans le tas, il y eut quelques beaux ratés et certaines choses
inécoutables, mais en cette année 1967, que de groupes furent créatifs,
poussant les limites des processifs créatifs et de l’originalité, et sur ce
point, Their Satanic Majesties Request
en est, de mon point de vu, un fort bon exemple. Car bon, comment dire, si cet
opus ne fut pas l’album de l’année 1967, loin de là, reconnaissons que celui-ci
fut le disque où les Stones prirent le plus de risques, où, défoncés et plombés
par des tas de problèmes judiciaires, ils repoussèrent le plus leur limites
créatives pour nous pondre un ovni, certes, mais un excellent ovni. Car bon,
malgré l’étrangeté de la galette, lorsque, des décennies plus tard, on écoute
des titres comme Citadel, She's a Rainbow, The Lantern ou l’extraordinaire 2000
Light Years from Home avec ses airs de pré-Bowie, comment ne pas
reconnaitre que nous avons là bel et bien de grandes chansons ?! Etranges
et aux antipodes de ce faisaient puis firent les Stones ? Certes, mais
cela n’enlève rien au fait qu’avec Their
Satanic Majesties Request les Stones prouvèrent qu’en s’appropriant un
style qui n’était pas le leur, ils pouvaient sortir d’un carcan un peu trop
réducteur et offrir quelque chose de nouveau et de recherché. Bien entendu,
tout cela ne plu guère aux fans hardcore et conservateurs et la suite, faire de
chef d’œuvres sur chef d’œuvres jusqu’en 1972 – en gros, de Beggars
Banquet a Exile
on Main Street – rappela au monde que les Stones étaient alors le plus
grand groupe de rock au monde, mais ce qui est sur, c’est qu’après Their Satanic Majesties Request, plus
jamais nos pierres qui roulent ne furent aussi créatives et originales…
Points
Positifs :
- Their Satanic Majesties Request fut et
restera a tout jamais comme le disque le plus discuter de la très longue
discographie des Stones, cependant, malgré ce coté complètement ovni,
reconnaissons que dans un genre dans lequel personne ne les attendais, le rock psychédélique,
nos cinq compères s’en sortent bougrement bien.
-
Citadel, She's a Rainbow, The Lantern
et surtout 2000 Light Years from Home
sont d’excellentes chansons et qui n’ont rien à envier a bon nombre des plus
belles réussites du groupe. De plus, elles ont ce petit coté original qui leur
apporte un plus indéniable.
-
C’est le dernier album où Brian Jones officie totalement de bout en bout, d’ailleurs,
ici, il est omniprésent jouant de multiples instruments tous plus incongrues
les uns que les autres et démontrant, de fort belle manière, que les Stones
auraient put être davantage qu’un simple groupe de blues.
-
Si vous appréciez le rock psychédélique, alors, Their Satanic Majesties Request est bien évidement un incontournable
dont vous ne pouvez pas vous passer.
-
Bigre, même Bill Wyman y va de sa chanson, la plutôt sympathique In Another Land.
-
Que ceux qui affirment que dans cet opus, on ne reconnait pas les Stones réécoutent
donc les riffs de Citadel…
-
La pochette, bien sur, franchement culte. Pour l’histoire, en 33 tours, elle était
en 3D.
Points
Négatifs :
- Their Satanic Majesties Request possède
bien entendu toutes les qualités et les défauts du rock psychédélique, c’est-à-dire,
qu’il est plaisant d’écouter ses mélanges des genres, cet exotisme parfois
enchanteur et cet emploi judicieux d’instruments divers mais, car il y a un
mais, parfois, on tombe dans le grand guignolesque avec des expérimentations
nettement plus hasardeuses et autres incongruités qui sonnaient déjà ringardes
a l’époque, alors, de nos jours…
-
Il est clair qu’au vu de tout ce qu’on fait les Stones avant puis après ce Their Satanic Majesties Request, cet
album puisse apparaitre comme déstabilisant pour bon nombre de fans du groupe.
-
J’ai toujours apprécié le sitar lorsque celle-ci intervient en tant qu’instrument
supplémentaire dans une chanson – par exemple, Paint It, Black dans Aftermath.
Par contre, lorsque des petits musiciens anglais se prenaient pour des maitres
indiens de l’instrument et déliraient pendant des plombes comme ce fut le cas
avec George Harrison sur Within You
Without You dans Sgt. Pepper's Lonely
Hearts Club Band ou, ici, Brian Jones sur Gomper, la pilule passe moins bien.
-
Le rock psychédélique fut un genre qui ne dura guère et qui, il faut le
reconnaitre, apparait souvent comme daté de nos jours.
-
La pochette est culte, certes, mais elle a un coté kitch propre a l’époque qui
déplaira a certains.
Ma
note : 8/10
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