Dans
une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un
ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour
mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par
l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de
plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a
trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver
tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.
The Revenant
Réalisation : Alejandro
González Iñárritu
Scénario : Alejandro
González Iñárritu et Mark L. Smith, d'après Le
Revenant de Michael Punke
Musique : Ryūichi
Sakamoto, Alva Noto et Bryce Dessner
Production : Anonymous
Content, New Regency Pictures et
RatPac Entertainment
Genre : Western
Titre
en vo : The Revenant
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 8 janvier 2016
Durée : 156
mn
Casting :
Leonardo
DiCaprio : Hugh Glass
Tom
Hardy : John Fitzgerald
Domhnall
Gleeson : Andrew Henry
Will
Poulter : Jim Bridger
Paul
Anderson : Anderson
Kristoffer
Joner : Murphy
Brendan
Fletcher : Fryman
Lukas
Haas : Jones
Forrest
Goodluck : Hawk
Joshua
Burge : Stubby Bill
Duane
Howard : Elk Dog
Melaw
Nakehk'o : Powaka
Fabrice
Adde : Toussaint, le chef des
trappeurs de l'Ouest canadien
Arthur
Redcloud : Hikuc
Christopher
Rosamond : Boone
Robert
Moloney : Dave Chapman
Tyson
Wood : Weston
McCaleb
Burnett : Beckett
Vincent
Leclerc : Un trappeur de l'Ouest
canadien no 1
Stephane
Legault : Un trappeur de l'Ouest
canadien no 2
Emmanuel
Bilodeau : Un interprète
francophone de l'Ouest canadien
Mon avis :
Alejandro González Iñárritu est un réalisateur qui, en toute franchise, ne m’a
jamais totalement déçu : ainsi, que ce soit avec Amours
Chiennes, 21 Grammes
et Babel, ce
fut a chaque fois, pour ma part, de belles découvertes cinématographiques, en
tous cas, bien davantage qu’avec The Birdman,
œuvre multirécompensée, sympathique, mais inférieure, selon moi, aux films
cités précédemment. Du coup, lorsque j’ai entendu parler de The Revenant et que j’ai appris que le
mexicain se trouvait derrière la caméra, il était évident que je ne pouvais pas
passer à coté de ce long métrage. Ajoutons a cela un synopsis plutôt accrocheur
avec cette histoire de vengeance d’un père, Léonardo DiCaprio, qui va braver
mille tourments en pleine nature pour punir l’assassin de son fils et la
certitude qu’on allait en prendre plein les yeux avec des paysages magnifiques
et il était clair que je ne pouvais pas passer a coté de The Revenant. Et, ma foi, je n’ai pas été déçu, loin de là car oui,
mille fois oui, The Revenant est un
bon, que dis-je, un sacré bon film, le genre de longs métrages qui se doivent d’être
vus sur grand écran – rien que pour les paysages grandioses, le jeu en vaut la
chandelle – le genre d’œuvre qui réconcilient totalement avec le septième art
et qui me font dire que oui, de temps en temps, il y a encore des réalisateurs suffisamment
talentueux pour nous offrir de grands moments de cinéma. Alors bien sur,
certains pourront pinailler sur un postulat de départ peu original puisque,
après tout, ce n’est qu’une histoire de vengeance, de même, un certain public
beaucoup trop habitué a des films écervelés où ça tire de tous les cotés s’ennuieront
ferme devant The Revenant. De plus,
il faut reconnaitre qu’au vu de tout ce que subit le brave Leo – récompensé d’un
Oscar pour ce film, ce qui est justifié – tout au long des deux heures et
quelques que dure le film, au bout d’un moment, on n’y croit plus, cependant…
cependant, tout cela est complètement occulté par une histoire captivante de
bout en bout, par une maitrise de la caméra tout bonnement époustouflante, ce
qui nous offre certains plans, certaines séquences, tout simplement
incroyables. Et puis, The Revenant n’est
pas qu’une simple histoire de vengeance matinée de Man Vs Wild, non, ici, il ne faut pas oublier le rapport à la
nature, omniprésent de bout en bout, le coté légèrement christique de DiCaprio,
qui en bave vraiment, tel un Christ vengeur, mais aussi, ne l’oublions pas, les
relations entre les peuples – l’homme blanc, les indiens – les hommes, forcément
tendues et où règnent les incompréhensions mutuelles… Oui, The Revenant, c’est un peu tout cela à la fois, un film de
vengeance, un film de souffrance, un film de survie, un film philosophique, un
film où la nature, implacable, écrase l’homme, celui-ci n’étant qu’une
misérable petite chose devant elle, bref, un grand film, incontestablement !
Points
Positifs :
-
Un grand moment de cinéma, tout simplement. Oui, The Revenant est un grand film et on ne s’ennui pas une seule
seconde alors que cela dure tout de même prêt de deux heures et demi.
-
La confirmation, une fois de plus, qu’Alejandro González Iñárritu est un
superbe réalisateur.
-
En partant d’un postulat de départ plutôt simple – une histoire de vengeance
avec un héros perdu au bout milieu d’une nature plus qu’hostile – Iñárritu nous
offre une œuvre magistrale et qui aborde moult thématiques comme le rapport de
l’homme avec la nature, celui entre les blancs et les indiens mais aussi, la
complexité des sentiments humains comme l’amour, la vengeance, l’honneur, la
traitrise, la volonté de survivre a tout pris…
-
Quand j’affirme que ce film se doit d’être vu au cinéma, c’est que rien que
pour les nombreux plans de la nature sauvage, il serait dommage de les voir
dans son salon. Forêts, montagnes, paysages enneigés, rivières, on en prend
plein les yeux. Et puis, il y a ces plans de caméras, simplement divins.
-
Je me fiche des récompenses comme de ma première chemise, mais mine de rien,
oui, je comprends que le sieur DiCaprio ait reçu un Oscar pour sa prestation.
-
Accessoirement, pour ce qui est des acteurs, on est fort bien servis :
DiCaprio, bien sur, mais aussi Tom Hardy, Domhnall Gleeson, Will Poulter…
-
La scène de l’attaque de l’ours, impressionnante au possible.
-
Les nombreux flashbacks oniriques où DiCaprio se souvient de sa femme, de son
fils, et qui apportent une touche philosophique à l’histoire.
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, The Revenant possède
un énorme défaut vers la fin : lorsque le commandant du fort, interprété
par Domhnall Gleeson, décide de partir à la recherche de John Fitzgerald – Tom Hardy
– en compagnie de DiCaprio, mais pourquoi le font-ils à deux, ce qui est
complètement illogique !? Après tout, quelques minutes auparavant, ils
étaient partis en groupe a la recherche de ce qu’ils croyaient être le fils du
héros, et là, face a un individu traqué, dangereux et armé, ils ne sont que
deux. Mouais, absurde !
-
Mouais, je reconnais qu’il arrive tellement de choses a DiCaprio qu’au bout d’un
moment, on finit par ne plus y croire ; voir la chute dans le ravin,
certes atténuée par les branches d’un arbre, mais bon…
Ma
note : 8,5/10
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