LA
TOUR SOMBRE – MAGIE ET CRISTAL
Prisonniers
de Blaine, le monorail fou lancé à pleine vitesse, Roland et ses amis filent
vers leur destin et, espèrent-ils, la Tour Sombre, leur but ultime. Les
épreuves ne font pourtant que commencer pour eux, puisqu'ils devront déjouer
les pièges du train infernal pour affronter le Mal aux multiples visages -
jusque dans leurs souvenirs et leurs rêves, peuplés de signes et de messages
qu'ils sont bien en mal de déchiffrer. Ils savent désormais qu'ils doivent
protéger la Rose, réceptacle de tout ce que le monde compte encore de magique
et de pur, et combattre l'odieux Roi Cramoisi. Les pistoleros ne sont pas au
bout de leurs peines...
La Tour sombre – Magie et Cristal
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première
Parution : 4 novembre 1997
Edition
Française : 8 septembre 2006
Titre en
vo : The
Dark Tower – Wizard and Glass
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Yves
Sarda
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 862
Mon avis :
Ce qui apparait clairement, à la lecture de Magie
et Cristal, quatrième tome de cette excellente saga de Fantasy de Stephen
King qu’est La
Tour sombre, c’est que celle-ci confirme le fait que, volume après
volume, l’intrigue ne cesse de s’améliorer. Pourtant, dans le tome précédant, Terres
perdues, King avait déjà placé la barre plutôt haute, or, ici, et
quelque part, au vu de la particularité de ce Magie et Cristal, nous franchissons encore un pallier, le cycle
atteignant indéniablement des sommets narratifs presque inattendus – surtout au
vu du Pistolero,
bon mais sans plus. Et quand j’use du mot particulier, croyez moi, ce quatrième
tome de La Tour sombre l’est
amplement. En effet, ici, nous avons un roman pour le moins singulier qui
débute par la conclusion du volume précédent, c’est-à-dire, le petit jeu mortel
des devinettes entre le ka-tet de Roland et Blaine la loco puis l’arrivée de
nos héros dans notre monde, ou, plutôt, une version de celui-ci, celle d’une
autre œuvre de Stephen King, Le Fléau,
ensuite, nous avons droit a ce que l’on appelle un livre dans le livre puisque,
avec le récit de la jeunesse de Roland et qui s’étale quasiment pendant tout le
tome avant de, pour finir, conclure de manière pour le moins original avec tout
un tas de références au Magicien
d’Oz et a un affrontement entre Roland et ses amis face a un certain… Randall
Flagg ! Bref, un roman singulier où, en dehors des premières et dernières
pages, l’intrigue marque une pause importante pour revenir sur une partie de la
vie de Roland et des événements tragiques qui auront façonné l’homme qu’il est
devenu. Le procédé, bien entendu, aurait put paraitre casse-gueule, or,
curieusement, passé un petit temps d’adaptation, il n’en rien et c’est le plus naturellement
du monde que le lecteur découvre avec plaisir ce Roland adolescent, accompagné
de ses fidèles amis, Alain et plus particulièrement le fameux Cuthbert,
personnage que j’avais hâte de découvrir, un Roland encore insouciant et qui
connaitra l’amour de sa vie, pour le meilleur, mais aussi… pour le pire, car
bon, comme chacun sait, les meilleures histoires d’amour sont celles qui
finissent mal… Du coup, cette pause dans la trame narrative principale du récit
s’avère, alors que nous arrivons à la moitié de celle-ci – trois tomes
auparavant, trois tomes qui suivront – apparait au final comme étant nécessaire
et permet au lecteur, avant de poursuivre la suite de la quête de la fameuse
Tour sombre, de plonger, de la plus belle des manières, dans la jeunesse du
charismatique et inquiétant Roland de Gilead, procédé qui, quelque part, en
dévoilant une part importante de son passé, le rend terriblement plus humain.
Bref, une fois de plus, Stephen King fait très fort avec ce nouveau volume de La Tour sombre et même si c’est de
manière inattendue, cela n’enlève rien au fait que, tome après tome, ce cycle
confirme de plus en plus pourquoi, depuis des années, il est devenu culte aux
yeux de beaucoup…
Points
Positifs :
- Mais
qu’elle excellente idée à eu Stephen King de marquer une pause dans son récit
en nous proposant, ici, de nous attarder – très longuement – sur une partie de
la jeunesse de Roland, ce qui nous permet de mieux cerner le personnage et de,
en quelque sorte, l’humaniser.
-
Le procédé du livre dans le livre n’est pas toujours évident mais dans le cas
présent, King s’en sort de fort belle manière.
-
Roland, Cuthbert, Alain, jeunes adolescents face a des événements qui les
dépassent, Susan, le grand amour de Roland, l’insouciance de la jeunesse et les
premiers émois de l’amour face a la cruauté du monde des adultes et la réalité
de la vie. Captivant, touchant, le récit est une véritable petite merveille !
-
Depuis le temps qu’on en parlait, j’avais grande hâte de voir le fameux
Cuthbert en action – il était déjà apparu dans Le Pistolero mais ne jouait pas un grand rôle – et, ma foi, je n’ai
pas été déçu.
-
Que de références dans ce Magie et
Cristal : a d’autres œuvres de King, comme Le Fléau, a des merveilles du septième art comme Le Magicien d’Oz, mais aussi au Seigneur
des Anneaux avec les boulles de cristal qui renvoient, bien entendu,
aux Palentirs…
-
Rhéa du Cöos, la sorcière, tout simplement excellente.
-
Eldred Jonas, le pistolero déchu, charismatique en diable.
-
La manière dont Eddie réussit à battre Blaine la loco au petit jeu des
devinettes.
-
La rencontre entre le ka-tet de Roland et Randall Flagg.
Points
Négatifs :
- Vu
l’importance d’Eldred Jonas dans le récit, je trouve que sa mort est un peu
trop brutale et sans grand panache.
-
Quelques petites longueurs par moments, mineures mais néanmoins présentes.
-
Certains pourront trouver singulier le procédé de King qui ne conclut pas l’affrontement
de devinettes entre le Ka-tet de Roland et Blaine la loco dans Terres perdues mais dans le début de ce Magie et Cristal avant de, finalement,
passer aux choses sérieuses.
Ma
note : 9/10
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