LE
MARI DE LA MINISTRE
Respectivement
ministre du Commerce et secrétaire d'État à l'Éducation au sein du gouvernement
britannique, Aiden Hoynes et sa femme, Freya Gardner, forment le couple vedette
de la jeune garde politique. Unis par une fêlure secrète ? Leur fils aîné est
atteint du syndrome d'Asperger ?, ils font front commun à Westminster, Freya
faisant passer la carrière de son mari avant la sienne. Elle l'appuie lorsqu'il
démissionne avec fracas de son poste pour dénoncer un projet de loi sur l'immigration
selon lui trop restrictif, comptant ainsi accélérer son ascension au sein du
parti. Une prise de risque encouragée par Bruce Babbish, meilleur ami d'Aiden
et ministre du Travail, qui cherche en fait à l'évincer. Dans le remaniement
qui s'ensuit, Freya se voit proposer une promotion tandis qu'Aiden, désormais
simple député, la relaie à la maison auprès des deux enfants.
Le mari de la ministre
Réalisation
: Simon Cellan Jones
Scénario
: Paula Milne
Musique : Adrian
Johnston
Production : Daybreak
Pictures, BBC
Genre : Politique,
Drame
Titre
en vo : The Politician's Husband
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : BBC Two
Diffusion
d’origine : 25 avril 2013 – 9 mai 2013
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 3 x 57 minutes
Casting :
David
Tennant : Aiden Hoynes
Emily
Watson : Freya Gardner
Oscar
Kennedy : Noah Hoynes
Lucy
Hutchinson : Ruby Hoynes
Ed
Stoppard : Bruce Babbish
Roger
Allam : Marcus Brock
Jack
Shepherd : Joe Hoynes
Chipo
Chung : Lian Hooper
Simon
Chandler : Cliff Lyman
Malcolm
Scates : Kenny Moss
Anamaria
Marinca : Dita Kowalski
Luke
Neal : Drew Bailey
Mon avis :
Maitre étalon des séries politiques, Borgen,
excellente série danoise, brille sur ce blog par son absence, la faute au
simple fait que je n’ai jamais eu l’occasion, depuis toutes ces années, de
regarder ne serais-ce qu’une simple saison dans son intégralité. Cependant, le
genre n’est pas totalement absent sur Le
Journal de Feanor même si, parfois, il faut aller le chercher par des
chemins de traverses comme ce put être le cas avec le cultissime The Killing,
mélange de thriller et de politique. Mais avec Le mari de la ministre, considéré par certains critiques comme un
petit Borgen, nous sommes en plein
dans la thématique de la politique avec ses coups bas, ses luttes de pouvoir et
ses pouvoirs ambitieux. Les britanniques étant toujours aussi doués pour nous
offrir des séries de qualité, ce fut donc avec un certain intérêt que je me
suis lancé dans le visionnage de ces trois épisodes qui composaient cette
mini-série, trois épisodes, cela peut paraitre court, j’en conviens, mais en
fait, dans le cas présent, cela suffit amplement car, premièrement, il se passe
davantage de choses dans ces trois épisodes que dans d’autres séries autrement
plus longues. Bien entendu, la politique étant au cœur de l’intrigue de ce Mari de la ministre, nous avons droit à
tous les poncifs du genre : intrigues, trahisons, personnages ambitieux et
autres coups bas sont au programme et, ma foi, cela fonctionne a plein régime
surtout que, quand on connait un tant soit peu le petit monde de la politique,
on sait que tout cela n’est que le triste reflet de la réalité. Cependant, le
principal centre d’intérêt de cette série, celui qui lui permet de se démarquer
un peu de la concurrence, est, comme son nom l’indique, le fait que l’histoire
est particulièrement centrée sur le mari d’une ministre, ici interprété par David
Tennant, accessoirement excellent dans son rôle, débarqué suite a une trahison
de son poste et qui voit d’un mauvais œil le fait d’être relégué a la maison
tandis que son épouse, elle, sort de l’ombre en obtenant un portefeuille
ministériel. Alors bien sur, on pourrait penser que l’intrigue de ce Mari de la ministre serait uniquement
centré sur la jalousie professionnelle de cet homme ambitieux et relégué au
second plan, sauf que, en fait, les choses sont infiniment plus compliquées que
cela et que, a bien y regarder, l’épouse
ne vaut guère mieux que son mari. Du coup, nous avons droit a une véritable
lutte de pouvoirs mais aussi d’égos, l’un ne valant guère mieux que l’autre et
les coups bas succédant aux coups bas au sein de ce couple politique. Bien
évidement, tout cela peut sembler déprimant au possible et n’est absolument pas
fait pour arranger les choses au sujet de la vision qu’ont les gens de la
classe politique et même si certains naïfs affirmeront que les choses ne sont
pas vraiment comme ça, il suffit de voir – et pas uniquement chez nous
d’ailleurs – comment se comporte les membres de la classe politicienne, plus
préoccupée par leur carrière que par l’avenir de leurs concitoyens pour se rendre
compte que Le mari de la ministre ne
fait que refléter une bien triste réalité. Bref, une série plutôt intéressante
et qui mérite le détour pour peu que vous vous intéressiez a la chose
politicienne et qui, accessoirement, est plutôt bien servie coté acteurs avec
un duo, David Tennant/ Emily Watson, tout bonnement excellent.
Dommage juste que la fin soit, de mon point de vu, un peu bâclé par une
certaine hypocrisie et une morale malvenue – tout le monde s’en prend au mari
mais bon, sa femme n’est pas claire non plus – ce qui, personnellement, m’a un
peu déçu, mais bon, si jamais vous êtes un passionner du genre, si plonger dans
les méandres scabreux du pouvoir ne vous fait pas peur, alors, laissez vous
tenter par ce Mari de la ministre,
vous ne le regretterez pas.
Points
Positifs :
-
Une excellente plongée dans le monde impitoyable et sans scrupule de la classe
politique où tous les coups, surtout les plus bas, sont la norme.
-
Les rapports, forcément conflictuels, au sein d’un couple politique, surtout
lorsque le mari est mis à l’écart et que son épouse, toute aussi ambitieuse que
lui et qui était dans l’ombre jusque là goutte au pouvoir.
-
Un excellent duo d’acteurs, David Tennant/ Emily Watson,
particulièrement le premier selon moi qui est parfait dans son rôle de mari jaloux,
aigri et prêt a tout pour retrouver les feux des projecteurs.
Points
Négatifs :
- Un
coté un peu trop moralisateur à la fin qui me gène un peu : certes, le
mari n’est pas un saint, loin de là, mais l’épouse n’est pas en reste, bien au
contraire.
-
Je conçois parfaitement que la femme, enfin sortit de l’ombre de son mari,
pense a sa carrière, mais il y a un petit coté hypocrite chez elle lorsqu’elle
reproche a ce dernier de faire, finalement, ce qu’elle lui a fait. Et puis bon,
fricoter avec celui qui avait trahit son mari, cela lui semble naturel alors
que c’est un sacré salaud, par contre, que son époux se venge, là, ça la gène
et elle nous parle de morale… Mouais, un beau petit couple de salauds ces deux
là selon moi.
-
Les enfants, pas assez développés selon moi, surtout la fille.
Ma
note : 7/10
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