INVICTUS
En
1994, Nelson Mandela vient d'être élu président d'Afrique du Sud. Le pays est
encore divisé par l'Apartheid. L’année suivante, l'Afrique du Sud organise le
championnat du monde de rugby. Si les pronostics ne sont pas en faveur de
l'équipe des Springboks, Mandela y voit au contraire une opportunité pour
fédérer son peuple. Il rencontre alors François Pienaar, le capitaine de l'équipe,
qu'il va soutenir et encourager tout au long de l'entraînement. Au fur et à
mesure des matchs, les Sud-Africains vont se rassembler et soutenir leur
équipe, oubliant petit à petit ce qui les avait divisés jusque-là.
Invictus
Réalisation : Clint
Eastwood
Scénario : Anthony
Peckham
Musique : Kyle
Eastwood et Michael Stevens
Production : Warner
Bros., Spyglass Entertainment, Revelations Entertainment, Malpaso Productions,
Liberty Pictures et Mace
Neufeld Productions
Genre : Biographie,
Sport
Titre
en vo : Invictus
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 11 décembre 2009
Durée : 134
mn
Casting
:
Morgan
Freeman : Nelson Mandela, le
président sud-africain, aussi appelé Dada ou Madiba
Matt
Damon : Francois Pienaar, le
capitaine des Springboks
Tony
Kgoroge : Jason Tshabalala, responsable
de la sécurité de Mandela
Patrick
Mofokeng : Linga
Moonsamy, garde du corps de Mandela
Adjoa
Andoh : Brenda Mazikubo, la chef
de staff de Mandela
Julian
Lewis Jones : Etienne
Feyder, garde du corps de Mandela
Matt
Stern : Hendrik Booyens, garde du
corps de Mandela
Patrick
Lyster : Mr. Pienaar
Penny
Downie : Mrs. Pienaar
Marguerite
Wheatley : Nerine
Bonnie
Henna : Zindzi, la fille de
Mandela
Leleti
Khumalo : Mary
Robert
Hobbs : Willem, garde du corps
Langley
Kirkwood : George, garde
du corps
Robin
Smith : Johan De Villiers, le
journaliste
McNiel
Hendriks : Chester
Williams
Zak
Feau'nati : Jonah Lomu
Scott
Reeves Eastwood : Joël Stransky
Grant
L. Roberts : Ruben Kruger
Louis
Minnaar : le coach des Springboks
David
Dukas : le capitaine du 747
Shakes
Myeko : le ministre des sports
Mon avis :
Si Clint Eastwood fut, a mes yeux, incontestablement un grand acteur, en tant
que réalisateur, mon avis sera moins tranché ; il faut dire, a sa
décharge, que je n’ai pas eu l’occasion (ou l’envie, du moins, pour le moment)
de voir énormément de ses films et que, par la force des choses, je ne le jugerais
nullement pour son American
Sniper, long métrage que j’ai trouver plutôt raté – surtout que j’avais
garder en mémoire un autre film du sieur Clint Eastwood, Gran
Torino, franchement excellent, lui. Mais bon, lorsque, hier soi, l’occasion
c’est présentée que je découvre cet Invictus,
je me suis dit, pourquoi pas ? Après tout, c’est la Coupe du Monde de
Rugby actuellement, c’est un Clint Eastwood et, bien entendu, le personnage
principal n’est ni plus ni moins que Nelson Mandela, sans nul doute l’une des
plus grandes figures mondiales de la fin du vingtième siècle. Bref, une
occasion en or de voir enfin, par moi-même, si les nombreuses louanges que ce
film a obtenues depuis sa sortie, il y a quelques années, étaient justifiées. Et,
ma foi, si Invictus est
indéniablement (et de très loin) supérieur a American Sniper, je serais légèrement mitiger en raison d’un
certain conformisme dans la réalisation et une vérité pour le moins… arrangée
pour ne pas dire occultée. Alors certes, Invictus
n’en reste pas moins fort prenant, captivant même et sur ce point, il n’y a
rien à redire, Clint Eastwood maitrise parfaitement son sujet et une fois l’intrigue
lancée, il est difficile de ne pas accrocher a celle-ci, surtout si l’on est suffisamment
âgé pour avoir connu cette époque et si l’on se souvient de ce qu’était l’Afrique
du Sud, il n’y a pas si longtemps encore. De toute façon, Nelson Mandela est un
personnage qui passe décidément fort bien à l’écran, le coté historique de la
chose, pour peu que l’on s’intéresse a l’histoire récente, est prenant, et
puis, mine de rien, Invictus est
également un film de sport, ici, le rugby, et si l’on fait l’impasse, comme
moi, sur la façon dont les matchs sont retranscris – je ne suis pas suffisamment
fan pour y voir les défauts – tout cela a un petit coté spectaculaire non
désagréable. Hélas, là où Invictus
pèche, c’est par son trop grand conformisme et cette avalanche de bons
sentiments que l’on doit se coltiner du début a la fin : dans l’Afrique du
Sud de Clint Eastwood, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil,
et, a la fin, tout le monde s’embrasse… c’est mignon tout plein mais la
réalité, elle, ce n’était pas vraiment ça. Et justement, puisque l’on parle de
réalité, quid des arbitres complaisants a l’égard des Springboks tout au long du tournoi, quid de l’intoxication alimentaire qu’a
subit les joueurs des All Blacks juste avant la finale ? Rien, le néant, Eastwood
préférant occulter tout cela pour livrer un film sympathique, agréable, mais
loin d’être un chef d’œuvre…
Points
Positifs :
- Le
sujet du film est intéressant, et ce, pour deux raisons : pour le coté
historique de la chose avec les débuts de la présidence de Nelson Mandela a la
tête de l’Afrique du Sud et sa politique de réconciliation, puis, bien sur,
pour le coté sportif puisqu’il est tout de même question de Coupe du Monde de
Rugby.
-
Malgré des défauts, Clint Eastwood possède suffisamment de talent pour réussir à
captiver le spectateur avec une fort belle histoire – enjolivée – où, par le
biais d’un homme providentiel et d’un événement sportif, un peuple diviser se réconcilie…
du moins, dans le cas présent.
-
Nelson Mandela est, de toute façon, une personnalité historique qui passe très
bien à l’écran et même si je préfère Goodbye
Bafana, reconnaissons que Morgan Freeman, véritablement habité par le
personnage, crève l’écran.
-
Dans l’ensemble, un très bon casting.
-
Bon, comme je ne suis pas un spécialiste de rugby, j’ai trouvé les matchs
captivants et plutôt bien filmés ; après, les amateurs, eux, diront le
contraire et ils doivent avoir raison.
-
Mine de rien, le rugby sur grand écran, c’est plutôt rare alors autant en
profiter.
Points
Négatifs :
- Une
avalanche de bons sentiments qui gâchent fortement l’ensemble. Tout est trop
rose, trop lisse, trop gentillet dans cette Afrique du Sud selon Clint Eastwood ;
eh, vous croyez vraiment que les communautés blanches et noires allaient
fraterniser aussi facilement si peu de temps après la fin de l'Apartheid ?
-
Invictus où la Coupe du Monde de Rugby 1995 refait par Clint Eastwood, c’est-à-dire,
en occultant littéralement la part d’ombre de celle-ci : les arbitres que
l’on peut qualifié de conciliants pour ne pas dire corrompus, l’intoxication alimentaire
(l’empoisonnement) des All Black juste avant la finale… Mouais, ce n’est pas
bien de cacher la vérité Mr Eastwood !
-
La bande originale n’est pas terrible, le pire étant atteint quand on se tape
une chanson débile lors d’une scène où Mandela vient voir les Springboks.
Ma note : 7,5/10
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