CHARLIE
Très
jeune, la petite Charlie McGee a manifesté un pouvoir de pyrokinésie :
spontanément, des objets prennent feu autour d'elle, surtout quand elle est en
colère ou apeurée. Des années plus tôt, ses parents, alors étudiants, se sont
rencontrés en acceptant d'être les cobayes d'un étrange produit gouvernemental.
Le père, Andrew, a depuis la capacité d'influencer les gens en leur implantant
des suggestions, pouvoir qui lui cause de fortes migraines, et la mère, Vicky,
un don mineur de télékinésie. Ils ont été placés sous surveillance discrète
pendant des années par la secrète et puissante organisation gouvernementale
nommée la Boîte, qui s'intéresse de très près au pouvoir de la petite Charlie,
mais, après quelques années, Vicky a été tuée et Charlie enlevée à la suite
d'une erreur commise par des agents trop zélés. Andrew a réussi à récupérer sa
fille grâce à ses pouvoirs et tous les deux sont depuis lors en cavale.
Charlie
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Horreur
Première
Parution : 29 septembre 1980
Edition
Française : 01 octobre 1986
Titre en
vo : Firestarter
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : F.
M. Lennox
Editeur : J’ai
Lu
Nombre
de pages : 480
Mon avis :
Depuis la rentrée, je me suis replonger dans les œuvres du maitre de l’épouvante
moderne (car il faut bien le reconnaitre, le véritable maitre de l’épouvante, c’est
Lovecraft), je veux bien évidement parler de Stephen King, et donc, après la
relecture de l’excellent Simetierre,
dont je vous ai parler a la fin du mois dernier, aujourd’hui, c’est un certain Charlie, autre roman du sieur King dont
je vais vous entretenir, accessoirement, la aussi, une œuvre que j’avais
découvert a la toute fin de mon adolescence, il y a… oh, un sacré bout de temps…
Quoi qu’il en soit, j’avais gardé depuis ma première lecture de Charlie une fort bonne impression vis-à-vis
de ce roman, alors certes, comme mes gouts et mes exigences ont changés en plus
de deux décennies, j’étais un peu curieux de voir si mon enthousiasme serait le
même après relecture de ce roman un peu singulier. Un peu singulier car ici, on
ne peut pas vraiment dire que Stephen King nous ai proposer un roman d’horreur
pur et dur a la Ça
ou a la Simetierre, non, dans Charlie, nous nageons bel et bien en
plein fantastique, mais force est de constater que le synopsis de base tient
davantage de X-Files que de
Lovecraft. Ainsi, ici, point de clowns tueurs ou de cimetières maudits mais une
expérience gouvernementale qui tourne mal, une agence d’espionnage aux méthodes
pour le moins radicales et, bien sur, des personnes possédant des pouvoirs
paranormaux suite a ses dites expériences. Le concept, vu de nos jours, peut
apparaitre peu original, pourtant, il faut se souvenir que Charlie fut publié en 1980 et que notre ami Stephen King n’a pas
tout inventé, le gouvernement US (et soviétique également) ayant bel et bien
effectués des expériences dans les années 60 afin de voir s’il pouvait utiliser
ce que l’on appelle communément les pouvoirs psys dans un but, forcément,
militaire – nous étions alors en pleine Guerre Froide. Du coup, dans Charlie, nous assistons a la longue
fuite d’un père et de sa fille, tout deux porteurs de pouvoirs,
particulièrement la jeune enfant, avec, aux trousses, les fameux agents de la
Boite, une organisation gouvernementale type CIA mais façon X-Files – il ne manque plus que l’homme
a la cigarette. Bien évidement, Stephen King étant plutôt doué pour la chose,
cette chasse a l’homme est rapidement captivante et au bout de quelques pages,
il devient difficile de lâcher ce roman, surtout que l’auteur distille avec
talent les événements en cours et ceux qui ont conduits a ceux-ci… La seconde
partie, où nos deux héros sont aux mains de la Boite, est un peu différente
dans sa forme mais toujours aussi prenante, surtout pour la manière dont le
terrifiant Rainbird prend peu à peu l’ascendant sur la jeune Charlie, du moins,
jusqu’à un final apocalyptique mais prévisible et qui, ma foi, s’achève de façon
un peu trop brutale a mon gout… brutale voir naïve car bon, qui peut croire que
l’avenir de la jeune enfant sera rose ? Mais bon, malgré une conclusion
qui m’aura laisser sur ma faim, je dois reconnaitre que Charlie reste un bon roman et un bon Stephen King ; certes, il
est loin d’être parfait et n’est pas un chef d’œuvre, mais bon, pour son
originalité et son coté paranoïaque, je pense qu’il vaut le coup, surtout si
vous êtes un fan de l’auteur. Après, j’en conviens, il a fait bien mieux par
ailleurs…
Points
Positifs :
- Pouvoirs
mentaux, télépathie, pyrokinésie, expériences gouvernementales pas
claires et qui laissent pas mal de monde sur le carreau, officiels sans foi ni
loi ; oui, le postulat de départ de Charlie
est fort intéressant et, accessoirement, ravira les vieux fans de X-Files et autres amateurs de paranormal
ou des théories du complot.
-
Le roman est diviser en deux parties, au début, celle où le père et sa fille
essaient d’échapper aux agents de la Boite puis, ensuite, celle où ils sont
entre leurs mains, et, ma foi, les deux sont aussi captivantes l’une que l’autre.
-
Stephen King n’a pas toujours publié que des chef d’œuvres et oui, il lui est
arrivé de se planter, mais s’il y a bien quelque chose que l’on ne peut lui
enlever, c’est que le bougre sait raconter une histoire et que, dès que l’on
tombe dedans, il devient très difficile de lâcher prise.
-
Rainbird est un bon méchant a la Stephen King, particulièrement vicieux,
dérangé et dangereux.
Points
Négatifs :
- La
fin est un peu décevante finalement : certes (attention aux spoilers),
Charlie s’en sort, mais bon, qu’elle raconte son histoire a Rolling Stone (le magazine, pas le
groupe) et qu’elle soit médiatisée, vous pensez sérieusement une minute que ça
la sauvera des mains du gouvernement ?
-
On se doutait qu’avec de tels pouvoirs, les petits gars de la Boite allaient en
prendre plein la gueule a la fin de la part de Charlie, mais bon, je ne sais
pas, je m’attendais a quelque chose de différent – Rainbird et Cap meurent en
une ligne – voir moins improbable ; la façon dont Charlie échappe a la fusillade
finale est tellement miraculeuse que cela en devient peu crédible.
Ma
note : 7,5/10
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