CARRIE
« Dépêche A.P. 27 mai
1979. 23h46. Un sinistre d'une ampleur tragique frappe la ville de Chamberlain,
Maine. Des centaines de morts… » Une mère puritaine,
obsédée par le diable et le péché ; des camarades de classe dont elle est le
souffre-douleur : Carrie est profondément malheureuse, laide, toujours
perdante. Mais à seize ans resurgit en elle le souvenir d'un « don » étrange qui avait marqué
fugitivement son enfance : de par sa seule volonté elle pouvait faire se
déplacer des objets à distance. Et ce pouvoir réapparaît aujourd'hui, plus
impérieux, plus impatient... Une surprise bouleverse soudain la vie de Carrie :
lorsqu'elle est invitée au bal de l'école par Tommy Ross, le boy-friend d'une
de ses ennemies, n'est-ce pas un piège plus cruel encore que les autres ?
Carrie
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Horreur
Première
Parution : 5 avril 1974
Edition
Française : 1 mars 1986
Titre en
vo : Carrie
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Henri
Robillot
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 256
Mon avis :
Stephen King est indéniablement l’auteur de cette fin d’année puisque, après ma
relecture de Simetierre
et de Charlie,
puis, la découverte de Salem,
aujourd’hui, c’est une autre de ses œuvres qui est à l’honneur, et pas n’importe
laquelle : Carrie. Pour la
petite histoire, ce dernier est le tout premier roman de l’auteur, celui par
qui le succès est arrivé et même s’il n’est pas souvent cité parmi les fans de
Stephen King, c’est sans nul doute l’un de ses romans les plus connus ; il
faut dire, bien entendu, que son adaptation cinématographique – Carrie au bal du Diable – plutôt bonne,
fit beaucoup pour cela, et, de nos jours, affirmer que Carrie fait partie de la culture populaire est tout sauf une
exagération, mais bon, ce qui nous intéresse, c’est le roman original, l’œuvre première
qui lança la carrière de Stephen King et, accessoirement, un bouquin que je
connais par cœur et que j’ai lu un bon petit paquet de fois… Car oui, la
question qui se pose est la suivante : ce Carrie est-il aussi bon que ce que King fit par la suite ? Certains
semblent penser le contraire, personnellement, ce n’est pas mon cas et cette
énième relecture ne fit que confirmer la chose… que dis-je, elle aura même
finit par me surprendre ! En effet, si la trame générale est archi-connue –
une pauvre fille élevée par une cinglée de mère, qui est, depuis toujours, la risée
de ses camarades d’école et qui possède des pouvoirs télékinésiques dont elle
se servira, à la fin, pour se venger de tout ses oppresseurs – force est de
constater que celle-ci passe toujours aussi bien ; il faut dire qu’avec
cette intrigue, Stephen King frappe juste, de manière fort efficace, et annonce
ce qui sera son cheval de bataille pour les décennies a venir, c’est-à-dire,
des personnages principaux souvent rejetés par les autres, une éducation
parentale défaillante et, dans un sens plus général, une critique de la société
américaine. Mêlant habillement le récit a proprement parlé et divers extraits
de pseudo articles de journaux, de livres et des minutes d’une commission
traitant du sujet, King captive d’entré de jeu le lecteur, annonce le drame a
venir dès les premières pages mais, et c’est là l’une des grandes forces de l’auteur,
réussit a maintenir l’intérêt de l’histoire de la première a la dernière page,
ce qui, ma foi, est une belle gageure pour un premier roman auquel, a la base,
il n’y croyait même pas… Plus de quarante ans après sa sortie, Carrie est diablement toujours aussi
efficace et est, selon moi, l’une des plus belles réussites de Stephen King,
alors bien sur, par la suite, il fit bien mieux – ah, Ça –
mais bon, pour un premier roman, reconnaissons qu’il est plutôt réussi… et
comme en plus, ici, on n’a pas encore a se coltiner les centaines de pages de
descriptions chères a l’auteur, quelque part, ce n’est pas plus mal…
Points
Positifs :
- L’intrigue
est archi-connue, on l’a connait par cœur, mais même les relectures (sans
oublier les visionnages du film, plutôt fidèle au roman) n’apportent un
sentiment de lassitude, bien au contraire. Il faut dire que Carrie fait parti de ces rares romans
qui se lisent et relisent avec le même plaisir, un peu comme si on les
redécouvrait a chaque fois.
-
Pour un premier roman, Stephen King frappe non seulement fort mais en plus, il
annonce ce qui sera son cheval de bataille par la suite, c’est-à-dire, des
personnages charismatiques mais paumés, une critique de la société américaine,
et, bien entendu, des éléments fantastiques et/ou horrifiques.
-
Notre héroïne du jour, Carrietta White, souffre douleur de ses camarades de
classe depuis sa plus tendre enfance, élevée par une mère complètement cintrée
et folle de Dieu (certes, les deux choses vont souvent de paire) mais qui
possède de sacrés pouvoirs… dont elle usera pour un final pour le moins,
explosif.
-
Au-delà du personnage de Carrie, Stephen King pointe du doigt un fait réel qui
arrive, malheureusement, bien trop souvent : celui de la mise à l’écart d’une
personne, des moqueries qu’elle subie et de l’inhumanité de ce qu’il faut bien
appeler ses bourreaux.
-
La structure même du roman où le récit principal est entrecoupé de coupures de
journaux, de passages de romans et d’extraits de la commission qui traite du
cas White. Bien sur, la chose a permit a Stephen King d’allonger son roman,
bien trop court au départ, cependant, cette façon de faire est plutôt efficace,
même si on connait la fin dès le début.
-
Dans Carrie, King ne passe pas encore
deux cent pages à décrire la vie quotidienne des habitants d’une petite
bourgade du Maine… et, ma foi, ce n’est pas un défaut !
Points
Négatifs :
- Difficile
a dire en fait vu que j’aime énormément ce roman… disons que là, on touche aux
gouts et aux couleurs de chacun et que nombreux seront ceux qui trouveront des
défauts là où je vois des qualités, mais bon, je reconnais que par moments,
certains faits sont traiter un peu trop rapidement…
Ma
note : 9/10
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