LE CERCLE DES ILLUSIONNISTES
LE
CERCLE DES ILLUSIONNISTES
En
1984, alors que se déroule le championnat d'Europe des Nations, Décembre vole
un sac dans le métro. Dans le sac, il trouve la photo d'Avril, une jeune femme
plutôt jolie. Il la rappelle, ils se rencontrent dans un café. Il va lui
raconter l'histoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, horloger, inventeur, magicien
du XIXe siècle. Cette histoire les mènera tous deux sous le coffre de la BNP du Boulevard des Italiens, dans le
théâtre disparu de Robert-Houdin, devant la roulotte d'un escamoteur, derrière
les circuits du Turc mécanique, aux prémices du kinétographe, et à travers le
Cercle des Illusionnistes.
Le Cercle des Illusionnistes
Scénario : Alexis
Michalik
Mise
en scène : Alexis Michalik
Décors : Marion
Rebmann
Costumes : Marion
Rebmann
Musique : Romain
Trouillet
Genre : Comédie
Titre
en vo : Le Cercle des Illusionnistes
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 22 janvier 2014
Durée : 100
mn
Casting :
Clotilde
Daniault, Cloé Horry, Fannie Outeiro, Charline Paul, Joséphine Berry, Déborah
Krey, Pénélope Rose, Michel Derville, Olivier Claverie, Michel Robbe, Victor
Boulenger, Charles Cabon, Arnaud Dupont, Guillaume Riant, Frank Cicurel,
Matthieu Hornuss, Thibault Truffert, Adrien Cauchetier, Olivier Dote Doevi,
Mathieu Metral, Clyde Yeguete.
Mon
avis : En fin d’année dernière, j’avais
eu le plaisir de vous parler de l’un des derniers succès du sieur Alexis
Michalik, Les
Producteurs, excellente pièce qui était, en fait, une adaptation de l’œuvre
du grand Mel Brooks et qui, d’un point de vu personnel, marquait mes retrouvailles
avec le théâtre puisque, en raison de l’épidémie de Covid-19, je n’avais guère
eu l’occasion d’aller voir des pièces ces deux dernières années. Ne souhaitant
pas, cette fois ci, attendre aussi longtemps pour me replonger dans le genre théâtral,
je me suis dit que l’occasion était fort belle pour, enfin, découvrir Le Cercle des Illusionnistes qui était, accessoirement,
une des toutes premières pièces de l’auteur mais aussi, un de ses plus grands
succès… Ainsi, après Le
Porteur d’Histoire et Edmond,
deux pièces qui m’avaient fortement convaincus, ce fut avec un enthousiasme
pour le moins certain que je me suis rendu au Splendid et, ma foi, après visionnage de la chose, disons que je n’ai
nullement été déçu et que, une fois de plus, Alexis Michalik aura confirmer
tout le bien que je pense de lui… Alors bien sur, désormais, après avoir vu
quelques pièces de l’auteur, je suis en terrain familier et je peux affirmer
que l’effet de surprise n’est plus vraiment au rendez vous : ainsi, son
art de la mise en scène dynamique, ses décors plutôt simples qui ne cessent de
changer sous nos yeux, son utilisation des jeux de lumières et de passages
vidéos, sans oublier ses acteurs, peux nombreux mais qui interprètent plusieurs
rôles, tout cela, cela sent le déjà vu. Cependant, le premier constat est que
cette touche Michalik n’en reste pas moins toujours aussi efficace et que celle-ci
possède le don certain de rendre les pièces de l’auteur toujours aussi
captivantes. C’est donc pour cela que Le
Cercle des Illusionnistes est, avant toute chose, une pièce captivante qui,
une fois que l’on est happé par son scénario, qui mêle habillement diverses
époques et divers personnages, nous tient en haleine jusqu’à sa conclusion.
Ainsi, dans celle-ci, on retrouve, pèle mêle, les débuts des spectacles de
magie avec un certain Jean-Eugène Robert-Houdin, les débuts du cinéma avec le célèbre
Georges Méliès et même, en guise de clin d’œil, l’évolution actuelle du médium
visuel par le biais des jeux vidéos, la pièce s’achevant en 2002 et un certain Tomb Raider
faisant son apparition… Ajoutons à cela des personnages loufoques, pas mal d’humour
et même un certain Championnat d’Europe des Nations 1984 et vous comprendrez
que Le Cercle des Illusionnistes est,
indéniablement, une pièce qui mérite le détour. Alors, si vous ne la connaissez
pas, vous savez ce qui vous reste a faire, surtout que vous ne serez pas déçus,
mais bon, après toutes ces années, ce n’est plus vraiment une surprise avec Alexis
Michalik…
Points
Positifs :
-
Un formidable voyage dans le temps qui nous entraine, au fil des époques et des
lieux, sur les traces de Robert-Houdin, de Georges Méliès et qui nous dévoile
les origines des spectacles de magie et les débuts du cinéma.
Scénaristiquement, c’est captivant au possible et le sieur Michalik nous prouve
une fois de plus qu’il n’a pas son pareil pour nous proposer des pièces qui
nous tiennent en haleine tout en nous amusant.
-
On connait désormais la touche Michalik, mais bon, ce n’est nullement un défaut
et celle-ci est toujours aussi efficace !
-
Les nombreuses références a des événements et des figures historiques, a des
œuvres du patrimoine et qui, bien entendu, revireront les amateurs éclairés.
-
Vu que les acteurs et actrices, depuis la première de la pièce, sont
interchangeables, je suis incapable de vous dire qui est qui, cependant, je ne
peux que tirer mon chapeau aux interprètes qui ont alterné les divers rôles
d’une main de maitre !
Points
Négatifs :
-
En tant que portugais, j’ai un peu fait la grimace à deux reprises :
lorsque la pièce revient sur les éliminations du Portugal en demi-finales de l’Euro
1984 et 2000 face à la France.
-
Certains regretteront peut-être que le style d’Alexis Michalik soit toujours,
grosso modo, le même – d’un autre coté, Le Cercle des Illusionnistes est l’une de ses premières pièces, du
coup, ce n’est pas avec celle-ci que l’on allait avoir une quelconque évolution…
Ma note : 8,5/10
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