vendredi 3 juin 2022

THE BOATMAN’S CALL


THE BOATMAN’S CALL

Nick Cave and the Bad Seeds

1 - Into My Arms (Nick Cave) 4:15
2 - Lime Tree Arbour (Nick Cave) 2:56
3 - People Ain't No Good (Nick Cave) 5:42
4 - Brompton Oratory (Nick Cave) 4:06
5 - There Is a Kingdom (Nick Cave) 4:52
6 - (Are You) the One That I've Been Waiting For? (Nick Cave) 4:05
7 - Where Do We Go Now but Nowhere? (Nick Cave) 5:46
8 - West Country Girl (Nick Cave) 2:45
9 - Black Hair (Nick Cave) 4:14
10 - Idiot Prayer (Nick Cave) 4:21
11 - Far From Me (Nick Cave) 5:33
12 - Green Eyes (Nick Cave) 3:32


The Boatman’s Call
Musicien : Nick Cave and the Bad Seeds
Parution : 3 mars 1997
Enregistré : Juin 1996 – Août 1996
Durée : 52:07
Genre : Post-Punk
Producteur : Nick Cave and the Bad Seeds, Flood
Label : Mute Records

Musiciens :
Nick Cave : chant, piano, orgue Hammond, claviers, vibraphone
Mick Harvey : guitare acoustique, guitare électrique, orgue Hammond, vibraphone
Blixa Bargeld : guitare
Warren Ellis : violon, accordéon, piano
Jim Sclavunos : mélodica, batterie, percussions
Conway Savage : piano, claviers
Martyn P. Casey : basse
Thomas Wydler : batterie, maracas

Mon avis : Indéniablement, dans la longue et toujours inachevée carrière de Nick Cave, il y aura un avant et un après The Boatman’s Call, car si avant, le sombre australien paradait de tout feu, tout flamme, avec la sortie de cet opus, en 1997, pour la toute première fois, celui-ci nous proposait un opus où les chansons n’explosent pas, où Cave, plus habité que jamais, nous livre a nue ses sentiments du moments, son état d’esprit, vis-à-vis du monde, de ses amours perdus – PJ Harvey – et du Créateur qui, ici, est rien moins qu’une femme. Le résultat, forcément, aura surpris a l’époque, ce, même si Murder Ballads annonçait déjà un peu la couleur. Mais dans The Boatman’s Call, Cave va beaucoup plus loin et abandonne toute la grandiloquence assumée de son précédant album pour un son plus épuré, plus habité où, dans la plupart des titres, il se contente, au piano et la voix, d’être accompagner par un seul membre des Bad Seeds – le résultat flirtant allègrement avec le sublime lorsque c’est Warren Ellis qui est a ses cotés. Ressemblant par moments a un pasteur, notre crooner ténébreux aura bouleversé nombreux de ses fans les plus anciens qui, a jamais, regretteront la brutalité et l’énergie des débuts, pourtant, avec The Boatman’s Call, Nick Cave nous démontrait, une fois de plus, que le punk excité des débuts était davantage que cela, qu’il était un énorme artiste, d’une complexité rare, qui revient sans arrêt a ses mêmes obsessions, certes, mais en se renouvelant a chaque fois de fort belle manière, bref, la marque des très grands, indéniablement !


Points Positifs :
- L’album du changement pour Nick Cave, peut-être le plus inattendu lors de sa sortie, un opus qui, pour la toute première fois dans sa carrière, nous montrait un artiste moins explosif, moins démonstratif mais toujours aussi habité.
- Peut-être un des opus les plus calmes de Cave – en tout cas, il l’était en 1997 – mais jamais ce dernier n’avait paru aussi ténébreux, aussi désabusé sur le monde, l’amour, Dieu. Bref, un Nick Cave au sommet de son art et qui nous fait part, une fois de plus, de ses traditionnelles obsessions.
- Les Bad Seeds sont fidèles à eux-mêmes, c’est-à-dire, qu’ils accompagnent a merveille le sieur Cave. Par moments, seul un d’entre eux apparait sur un titre, mais le résultat est toujours à la hauteur.
- Le résultat flirte parfois au sublime avec Warren Ellis.
- Une pochette simple, efficace, mais parfaitement réussie.

Points Négatifs :
- L’album flirte allègrement avec la perfection, c’est un fait, cependant, à force de nous asséner des chansons aussi calmes – en apparence – je n’aurai pas été contre un ou deux titres un peu plus pêchus.
- The Boatman’s Call aura traumatisé bien des fans de la première heure, plus habitués a un Cave plus explosif, mais bon, ce n’est pas non plus comme si cet opus fut une surprise absolue non plus…

Ma note : 8,5/10

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