MÉMOIRES D'UNE GEISHA
MÉMOIRES
D'UNE GEISHA
En
1929, une jeune fille d'un village de pauvres pêcheurs du Japon, Chiyo, et sa
sœur Satsu sont vendues par leur père à la tenancière d'une maison de geisha.
Les deux sœurs sont rapidement séparées et Chiyo se retrouve confrontée à la
sévérité de la maîtresse de maison et à la dureté de la vie d'une apprentie
geisha. Elle doit également faire face à l'hostilité teintée de jalousie de
Hatsumomo, geisha vedette de la maison qui, par ruse, réussit à la faire
reléguer au statut de simple servante. Chiyo a perdu tout espoir en l’avenir
lorsque, au hasard d'une rencontre, elle est séduite par la gentillesse d'un
homme, président d'une entreprise d'électricité, dont elle tombe amoureuse.
Elle décide alors de tout faire pour mériter son attention. Fort opportunément,
une autre geisha, Mameha, la prend sous son aile et entreprend de lui enseigner
les rudiments du métier en devenant sa grande sœur. Grâce à Mameha et aidée de
sa détermination, elle devient bientôt, sous le nom de Sayuri, une geisha
célèbre et admirée dans tout le Hanamachi.
Mémoires d'une Geisha
Réalisation
: Rob Marshall
Scénario
: Robin Swicord
Musique : John
Williams
Production : DreamWorks
Pictures, Spyglass Entertainment, Amblin Entertainment
Genre : Drame
Romantique
Titre
en vo : Memoirs of a Geisha
Pays
d’origine : États-Unis
Parution
: 29
novembre 2005
Langue
d'origine : Anglais, Japonais
Durée
: 145
min
Casting :
Zhang
Ziyi : Chiyo puis Sayuri
Suzuka
Ohgo : la jeune Chiyo
Gong
Li : Hatsumomo, la rivale
Michelle
Yeoh : Mameha, la geisha
protectrice
Ken
Watanabe : le Président
Iwamura Ken
Kōji
Yakusho : Nobu, l'associé du
Président
Kaori
Momoi : O-Kami
Yūki
Kudō : O-Kabo ou Pumpkin, la sœur
d'Hatsumomo
Zoe
Weizenbaum : la jeune
Pumpkin
Kenneth
Tsang : le général
Karl
Yune : Koichi
Ted
Levine : le colonel Derricks
Cary-Hiroyuki
Tagawa : le Baron
Paul
Adelstein : le lieutenant
Hutchins
Togo
Igawa : Tanaka
Mako
: Sakamoto
Samantha
Futerman : Satsu, la sœur
de Chiyo
Elizabeth
Sung : la femme de Sakamoto
Thomas
Ikeda : M. Bekku
Randall
Duk Kim : le docteur Crab
Shizuko
Hoshi : Narration de Sayuri
Mon
avis : Ne trouvant guère l’inspiration,
ces jours-ci, sur les diverses plateformes de streaming et pestant
inlassablement sur le fait que, de nos jours, une bonne partie des films et des
séries que l’on nous propose sont imbibés de wokisme ou sont destinés aux
adolescentes, ce fut, totalement par hasard, que je suis tombé sur Mémoires d’une Geisha, long métrage qui
date de 2005 – une éternité pour les plus jeunes d’entre nous, une bonne année
à mes yeux, pas si lointaine finalement – et que je n’avais, jusque là, pas eu
l’occasion de regarder. Du coup, pourquoi pas puisque je suis un vieil amateur
de culture nippone – lorsqu’on a été élevé à coup de dessins animés japonais
dans les années 80, c’est un peu normal – et que, sans attendre non plus ni
monts ni merveilles de ce film, je m’étais dit que, au moins, il me ferait
passer un bon moment et, accessoirement, m’entrainerait dans l’univers de ces intrigantes
et mystérieuses geishas… Or, dès les premières secondes, un détail me choqua :
mes pourquoi parlent-ils donc en anglais ?! Ah, mais oui, Mémoires d’une Geisha est un film
américain, bon, pas, tant pis, on va faire avec… Même si, d’entrée de jeu, je n’ai
pas put m’empêcher de me dire que pour la subtilité nippone, on repassera et
que, qui dit film hollywoodien, dit avalanche de grands sentiments, de scènes
convenues et d’autres joyeusetés du même genre… Un peu troublé par l’utilisation
de l’anglais alors que le japonais me manquait, vint alors le deuxième problème
de ce long métrage : les actrices principales sont des… chinoises !
Ah bah oui, mais c’est logique que dans un film traitant des geishas, un des
symboles nippons les plus évidents et se déroulant au Japon – forcément – les rôles
principaux soient tenus par des chinoises… Alors bien entendu, vous me direz qu’il
ne s’agit pas de n’importe qui, que nous avons affaire, tout de même, a Zhang
Ziyi, Gong Li et Michelle Yeoh – qui, pour la petite histoire, est malaisienne
mais dont les parents sont chinois – bref, un casting cinq étoiles, c’est un
fait ! Mais vous allez me faire croire que nos amis américains ne
pouvaient pas trouver des actrices nippones pour leurs rôles principaux,
surtout qu’ils l’ont fait pour le casting masculin et pour les seconds rôles ?!
Bon, je sais, vous allez me dire que c’est un détail et que j’exagère un peu…
oui, comme le public chinois et japonais qui n’apprécia guère la chose – on se
demande pourquoi !? Arrivé là, on en arrive au troisième problème de ce
film qui, en fait, n’est que la conséquence du premier : le romantisme
dégoulinant. Eh oui, si Mémoires d’une
Geisha avait été un film nippon, sans nul doute que nous aurions eu droit à
une œuvre plus crue, plus dure mais plus en phase avec la réalité… mais comme c’est
un film américain, nous avons affaire à un film terriblement conventionnel,
romantique et où le coté dramatique n’est pas crédible pour un sou puisque l’on
se doute bien que l’on aura droit à un happy-end. Bref, on se croirait presque
dans un long métrage de Spielberg lorsque ce dernier n’est pas inspiré et qu’il
nous offre du grand spectacle, des beaux décors, un casting cinq étoiles mais
un scénario qui sent le déjà-vu… Tout cela est fort dommage car Mémoires d’une Geisha n’est pas un
mauvais film, loin de là, mais bon, à un moment donné, ses défauts, ses fautes
de gouts, ses choix hasardeux font que la sauce ne prend jamais et que l’on se
retrouve, au final, avec un film qui se laisse regarder mais qui déçoit plus qu’autre
chose. Dommage au vu de la thématique proposée mais bon, à un moment donné,
quand on souhaite parler de certains sujets, autant laisser faire les
personnages concernées…
Points
Positifs :
-
Malgré ses nombreux défauts, Mémoires d’une
Geisha reste un film qui se laisse regarder et qui peut plaire à un certain
public peut-être un peu moins regardant sur certains détails qui, selon moi,
ont leur importance. Naturellement, le savoir faire américain pour nous pondre
des œuvres à grand spectacle y est pour beaucoup.
-
Même si le choix du casting principal est contestable, il faut reconnaitre que Zhang
Ziyi, Gong Li et Michelle Yeoh, ce n’est pas n’importe qui et que nous avons
tout de même affaire à un beau trio d’actrices. Quand aux seconds roles et le
casting masculin, plus marqué nippon, reconnaissons qu’il est lui aussi de
qualité.
-
Une esthétique de toute beauté et une reconstitution du Japon des années 30 et
40 qui nous donnent l’impression d’avoir remonté le temps.
Points
Négatifs :
-
Mais quel dommage que Mémoires d’une
Geisha ne soit pas un film japonais, on aurait évité le fait qu’il soit
terriblement conventionnel, d’un romantisme dégoulinant et le fait qu’il soit
totalement calibré pour le grand public, au point même qu’il en devienne
caricatural…
-
Même si Zhang Ziyi, Gong Li et Michelle Yeoh sont de grandes actrices, vous
trouvez normal que pour un film se déroulant au Japon et traitant des geishas,
on choisisse des chinoises ?! Il n’y a pas d’actrices nippones de qualité ?
C’était la solution de facilité de nous pondre un casting connu des occidentaux
et qui attirerait le spectateur ?!
-
Un scénario convenu, qui sent le déjà-vu à plein nez et sans grande surprise.
Bien entendu, histoire d’enfoncer le clou, nous avons droit à un happy-end.
-
L’utilisation de l’anglais au lieu du japonais m’aura gêné tout au long du film
même si je comprends pourquoi c’est ainsi…
-
Il n’est pas un peu pédophile notre ami le président tout de même !?
Ma
note : 6,5/10
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