LE
LIVRE DE CENDRES – LES MACHINES SAUVAGES
À
notre époque, un chercheur universitaire traduit et exploite des textes
médiévaux en rapport avec une guerrière oubliée. Il essaie de faire le tri
entre réalité historique et représentations mythiques. 1465. Cendres, huit ans
et orpheline vit dans un camp de mercenaires. Elle y est violée et défigurée
par deux soldats qu'elle tuera malgré son jeune âge. Fin du XVe siècle, les
armées de Carthage mettent le sud de l'Europe à feu et à sang. Rien ne semble
pouvoir les empêcher de détruire l'empire de Frédéric de Habsbourg. Dans les
environs de Gênes, une jeune femme de dix-neuf ans, capitaine d'une troupe de
mercenaires – blonde comme les blés au visage dévasté de cicatrices – va se
mettre sur le chemin de l'envahisseur. Cendres a réussi à échapper au
roi-calife de Carthage et aux Machines sauvages. Malgré tout, la menace pèse
toujours sur elle, sur la Bourgogne et sur le reste de la Chrétienté. D'autant
qu'à Dijon, la rumeur prétend que le duc Charles est au plus mal. Les
Wisigoths, menés par la Faris, vont bientôt venir à bout des remparts de la
ville, et la fuite semble à Cendres la seule issue possible. Pourtant, une
question continue de hanter la jeune mercenaire : pourquoi la Bourgogne ?
Le Livre de Cendres – Les Machines Sauvages
Auteur
: Mary Gentle
Type
d'ouvrage : Heroic-Fantasy, Uchronie
Première
Parution : 01 août 2001
Edition
Poche : 08 janvier 2009
Titre
en vo : Ash – Wild Machines
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Patrick
Marcel
Editeur : Folio
SF
Nombre
de pages : 544
Mon
avis : Dans ce troisième volet de cette
extraordinaire tétralogie qu’est Le
Livre de Cendres, Les Machines Sauvages, l’on voit le retour de Cendres,
notre capitaine de mercenaires, et ses compagnons, revenir à Dijon, en plein
cœur de cette Bourgogne, prise en tenaille par les troupes de la Faris, et qui
semble sur le point de tomber d’un jour à l’autre. Certes, après les nombreuses
révélations du volume
précédant (qui ont complexifier davantage l’intrigue), le lecteur se doute,
que dis-je, sait parfaitement que quelque chose de bien plus énorme ce cache
derrière tout cela, c’est-à-dire, que ces étranges Machines Sauvages –
créations humaines antédiluviennes qui, au fil des millénaires, ont finit par acquérir
une conscience, et qui souhaitent absolument la destruction de la Bourgogne – ne
laisseront aucune minute de répit à notre héroïne, encore bouleversée par tant
de révélations et que les vaincre sera chose pour le moins complexe. Mais nous
en sommes encore loin de cela, et pour le moment, ce troisième tome, toujours
aussi bon et sur la lancé de ses prédécesseurs, nous entraîne dans une intrigue
toujours aussi imprévisible, où les coups de théâtres sont légions, les
morceaux de bravoure nombreux, et où il est très difficile pour le lecteur de
lâcher le livre, tant qu’il n’est pas parvenu à l’ultime page – avant de, bien
entendu, se jeter sur la suite. Pourtant, avec du recul, on à l’impression
qu’il ne s’est passé pas grand-chose dans ce tome : Cendres arrive à Dijon,
Cendres retrouve le reste de ses hommes, Cendres va voir le Duc, mourant, puis
la Faris, Cendres participe a une chasse au cerf, etc. Et, pourtant, cette
impression, sans être inexacte, n’en est pas moins trompeuse, car le texte est
toujours aussi riche (même si, parfois, certains détails de détails semblent
superflus à la compréhension de l’intrigue) et si les événements ne sont pas si
nombreux que le nombre de pages (plus de 500) pourraient le laisser croire,
chacun est fort bien détaillé, diaboliquement bien écrit et passionnant au
possible : on se délecte avec Cendres, sur une très courte période de deux
jours, les moments soit disant plus calmes n’étant que des pauses entre nouvelles
révélations et coups de théâtres. Bref, ces Machines Sauvages, sont dans la
lignée de la série, avec ses personnages hauts en couleurs comme Angeloti, mon
chouchou, l’androgyne et superbe Floria (qui vous étonnera grandement à la fin
de l’ouvrage, je n’en dis pas plus), la charismatique et inquiétante Faris, et
Cendres, bien évidemment, incontournable. Et ses énigmes, bien entendu, qui se
dévoilent petit à petit, tandis que d’autres se font jours. Car n’oublions pas
qu’a notre époque, des découvertes curieuses font leur apparition, et que, au
lieu de simplifier les données du problème – les textes de Cendres furent-ils réels ou sont-ils à classer dans le domaine du merveilleux
– ils les compliquent bien plus. Et pas qu’un petit
peu… Alors, le lecteur, en achevant ce troisième volume, toujours aussi bon que
les deux premiers, du Livre de Cendres, n’aura qu’une hâte :
dévorer le dernier tome afin de, finalement, obtenir les réponses à toutes ses,
nombreuses, questions. Puissent-elles être à la hauteur de nos attentes…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de découvrir la suite d’une saga qui n’est décidément pas comme les
autres et se démarque grandement de par son originalité. Il faut dire qu’avec Le Livre de Cendres, Mary Gentle a sut
nous proposer une intrigue pour le moins étonnante, une intrigue qui ne cessera
de nous surprendre et, accessoirement, une belle petite flopée de protagonistes
hauts en couleurs. Et puis, il y a ce mélange entre réel et imaginaire, au
point même que l’on ne sache plus qui est quoi…
-
Curieusement, alors qu’il ne se passe pas énormément de choses dans ce volume –
Cendres arrive à Dijon, retrouve sa compagnie, rencontre le Duc de Bourgogne
puis la Faris avant de participer a une chasse au cerf, ce, sensiblement sur
deux jours – ce troisième volet est d’une richesse incomparable et on a l’impression
qu’il se déroule bien plus d’événements.
-
On bascule de plus en plus dans le fantastique mais ce n’est pas vraiment un
défaut, surtout que cela est fort bien amené.
-
On comprend enfin pourquoi les Machines Sauvages souhaitent détruire la Bourgogne.
-
Un final qui en surprendra plus d’un.
Points
Négatifs :
-
Comme je l’avais déjà souligné lors de mes précédentes critiques, Le Livre de Cendres souffre par moments
de son style narratif et je pense que Mary Gentle perd beaucoup trop de temps à
s’attarder sur des points de détails au lieu de faire avancer son intrigue. De
plus, par moments, il faut revenir quelques phrases en arrière pour mieux
saisir ce qui se passe…
Ma
note : 8/10
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