vendredi 10 août 2018

LA BRIGADE CHIMÉRIQUE – TOME 5


LA BRIGADE CHIMÉRIQUE – TOME 5

Ils sont nés sur les champs de bataille de 14-18, dans le souffle des gaz et des armes à rayons X. Ils ont pris le contrôle des grandes capitales européennes. Par-delà le bien et le mal. Les feuilletonistes ont fait d'eux des icônes. Les scientifiques sont fascinés par leurs pouvoirs. Pourtant, au centre du vieux continent, une menace se profile, qui risque d'effacer jusqu'au souvenir de leur existence. Jean Severac, George Spad et Irène tentent de décoder les derniers mots de Gregor Samsa. Ne pouvant les résoudre, ils font appel au club de l'hypermonde. Celui-ci abrite des feuilletonistes en activité. Ils transcrivent les histoires de leurs personnages. Pendant ce temps, le gang M et les Mécanoïdes de « Nous autres » surplombent Varsovie.


La Brigade Chimérique – Tome 5
Scénario : Serge Lehman, Fabrice Colin
Dessins : Gess
Encrage : Gess
Couleurs : Céline Bessonneau
Couverture : Gess
Genre : Super-Héros
Editeur : Atalante
Titre en vo : La Brigade Chimérique – Tome 5
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 25 mars 2010
Editeur français : Atalante
Date de parution : 25 mars 2010
Nombre de pages : 52

Liste des épisodes
Episode 8 – Le Club de l’Hypermonde
Episode 9 – Tola

Mon avis : Cinquième et avant dernier volume de la saga super-héroique européenne de Fabrice Colin, Serge Lehman et Stéphane Gess, ce nouveau chapitre de la désormais culte Brigade Chimérique m’aura, si l’on me pardonne l’expression et le langage un peu, comment dire, cru, tout bonnement laissé sur le cul ! Et oui, rien que ça ! Mais disons qu’arrivé a ce stade de la série, les qualificatifs commencent sérieusement a me manquer pour la décrire : la qualité est toujours élevée, je ne pense que le plus grand bien de cette bande dessinée et je pourrais, en toute sincérité, vous sortir des pages et des pages de louanges parfaitement assumées et justifiées de mon point de vu. Mais le pire, c’est que, après trois premiers tomes tout simplement parfaits et un quatrième qui avait flirter avec la perfection, voilà que débarque le cinquième et que dès le premier de ses deux habituels épisodes qui composent chaque volume, j’ai dut revoir quasiment tout ce que je pensais au sujet de cette série, ce, par le biais d’une révélation qui a agit comme un véritable coup de tonnerre, qui m’a pris complètement par surprise mais qui, a y regarder de plus prêt, est la plus logique du monde et était plus ou moins annoncé par le biais d’indices pas franchement flagrants a la base mais qui après coup s’éclaircissent… Alors certes, ce n’est pas la première fois que dans cette série, l’on a droit a des révélations, il suffirait pour cela de repenser a tout ce qui avait trait aux mystères entourant le lien entre le Docteur Severac et les quatre entités composants la Brigade Chimérique et dont le point le point d’orgue avait été le troisième volume. Cependant, même si cela fut un moment important dans l’intrigue de la saga, comment ne pas faire de ce cinquième et avant dernier volume celui des révélations ? Je m’explique : assez rapidement, on avait compris les liens entre Severac et la Brigade, restait juste à savoir le pourquoi du comment et quelques détails annexes, alors que là, la révélation du huitième épisode, intitulé Le Club de l’Hypermonde, nous prend complètement par surprise, et sincèrement, bien malin celui qui s’en serait douté avant coup. Personnellement, ce ne fut pas mon cas, et si ensuite, j’ai put repenser a certains indices, certaines paroles énigmatiques plus ou moins tendancieuses, je dois reconnaître que l’effet de surprise fut tout bonnement excellent. Mais, plus que cela, c’est que, grande force des auteurs une fois de plus, celui-ci n’est pas juste un simple effet narratif réussi, non, bien au contraire, cette fameuse révélation, fracassante de part ses implications, vient sublimer un synopsis déjà excellent jusque là et, accessoirement, nous faire perdre quelques certitudes que l’on pouvait avoir sur certains des protagonistes les plus importants. Franchement, chapeau bas a Fabrice Colin et Serge Lehman. Alors du coup, le neuvième épisode, Tola, apparaît un peu en retrait vis-à-vis de son prédécesseur, ce qui peut se comprendre au vu de ce que l’on venait tout juste d’apprendre dans celui-ci mais qui est, au demeurant, un peu injuste selon moi. Tout d’abord, saluons une grande scène que je pourrais presque qualifier d’anthologique du Nyctalope, décidément l’un des protagonistes les plus intéressants de cette série : sincèrement, lorsque j’ai commencé à lire La Brigade Chimérique, je n’attendais pas des masses de ce type a moitié chauve avec du bide et qui, physiquement s’entends, ne pouvait pas franchement être qualifié de charismatique, or, au fil des épisodes, le Nyctalope, de part son coté égocentrique, son désir presque égoïste de ne penser qu’a sa fameuse biographie, afin d’avoir sa place au panthéon des plus grands, bref, ce fameux protecteur autoproclamé de Paris, la ville lumière (pas mal pour un type qui, justement, vois dans l’obscurité), de part ses nombreux défauts est apparu bien plus intéressant que bien d’autres protagonistes, plus conventionnels eux. Bref, de mon point de vu, une excellente surprise, et je tenais à le dire (hum, a le redire). Mais pour en revenir a ce neuvième épisode a proprement parler, lui aussi a son lot de révélations et cette fois ci, c’est du coté de la délicieuse « garçonne » George Spad que l’on se tourne et on en saura beaucoup plus sur elle, ainsi que sur l’explication d’une fameuse affiche que l’on pouvait apercevoir dans son appartement dans l’épisode précédant (pour les plus observateurs, bien entendu). Alors, bien entendu, le rythme de cet épisode est un peu plus lent que d’habitude, la « faute » (même si c’est un bien grand mot) au fameux flash-back de George Spad, surtout que, le lecteur attendant avec impatience l’affrontement final, et accessoirement, la fameuse fin des super héros européens que l’on nous promet depuis le début de la série, il se pourraient que certains, du coup, ne l’apprécie pas, or, il n’en reste pas moins indispensable pour la compréhension de l’ensemble, de part ses révélations, mais aussi d’un point de vu narratif. Bref, inutile de tourner encore autour du pot, oui, vous l’avez compris, mon avis quant a la valeur de La Brigade Chimérique n’a pas changer d’un iota. Disons même que plus on avance dans la saga et plus mon enthousiasme augmente, atteignant des sommets rarement atteints depuis belle lurette et me faisant dire que, décidément, cette série est sans nul doute une de celles qui m’aura le plus marquer au court de la décennie écoulée, rien que ça !


Points Positifs :
- L’énorme révélation, totalement inattendue, au sujet des origines du Dr Mabuse et de ses alliés. Sincèrement, même si après coup, on se dit que certains indices le laissaient sous-entendre, je pense que rares étaient ceux qui avaient fait le lien.
- Le huitième épisode, Le Club de l’Hypermonde, est tout bonnement excellent : pour la révélation sur les origines de Mabuse, bien sur, mais aussi pour la mission de la Brigade dans l’antre du Nyctalope afin de libérer Gregor Samsa.
- On sent que la conclusion approche a grands pas et, scénaristiquement, c’est toujours aussi bon et parfaitement maitrisé de bout en bout.
- Encore une fois, une flopée de références à la culture, à l’Histoire, à des figures réelles ou imaginaires parsèment cet album. On ne peut que s’incliner devant les connaissances des auteurs et le travail fait en amont.
- Pour ce qui est des dessins de Gess, il n’y a rien à dire, c’est toujours aussi bon, surtout si vous êtes fan de ce style particulier – ce qui est mon cas !

Points Négatifs :
- Toujours et encore le souci du format, un poil trop petit, ce qui nuit un peu a la visibilité des dessins de Gess.
- Le neuvième épisode, centré sur le passé de George Spad est intéressant mais un peu trop contemplatif selon moi.
- Reconnaissons, une fois de plus, que sans un certain bagage culturel, comprendre cette œuvre est chose quasi-impossible au vu de toutes les références et les sous-entendus dont celle-ci regorge.

Ma note : 8/10

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