lundi 27 décembre 2021

GOLDORAK


GOLDORAK
 
Des astronautes sont en mission d'inspection près du Camp de la Lune Noire, à la recherche de la présence de lasernium. En arrivant à proximité de l'ancienne base du Grand Stratéguerre dévastée par Goldorak, un vaisseau sort de terre et envoie un objet en direction du Japon. Le mont Fuji est touché ! Pendant ce temps-là, alors que Vénusia finit une opération sur un jeune garçon à l'hôpital universitaire de Bunkyō, un Golgoth balance une boule de feu qui vient endommager l'édifice. Vénusia court un grave danger, l'immeuble menace de s'effondrer et sa vie est menacée... Heureusement, Alcor qui vient de finir une réunion de travail quelque peu olé-olé, prend son OVT qui était remisé au garage. In extremis, il vient à la rescousse pour sauver son amie, qu'il n'a pas revue depuis le départ d'Actarus pour Euphor. L'armée japonaise essaie tant bien que mal de contrôler la situation, mais elle échoue. Alcor est en colère, seul Actarus et Goldorak peuvent les sauver, mais ils les ont abandonnés... Yros d'Arkhen, dernier général de la division Ruine fait irruption dans le Parlement japonais. Il demande l'évacuation générale de tout le peuple japonais, afin que son peuple puisse prendre possession de l'archipel. Ils ont sept jours pour obtempérer...
 

Goldorak
Scénario : Xavier Dorison, Denis Bajram
Dessins : Denis Bajram, Alexis Sentenac, Brice Cossu
Couleurs : Yoann Guillo
Couverture : Denis Bajram
Editeur : Kana
Genre : Science-Fiction
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 15 octobre 2021
Nombre de pages : 168
 
Mon avis :
 Oui, mille fois oui, ma génération aura eu beaucoup de chance ! Ce constat, je me le fais depuis une bonne quinzaine d’années et plus le temps passe, plus, en regardant ce qu’est devenu la société actuelle, je me dis que je suis né à la bonne époque. Certes, en affirmant cela, certains vont me taxer de vieux con qui, comme bien d’autres avant lui, ne cessaient de chanter les louanges du bon vieux temps en méprisant ouvertement la nouvelle génération. Le problème c’est que, parfois, les vieux cons ont raison et si je ne suis pas là pour vous faire un débat sur l’état sociétal actuel qui est bien triste, au moins, je peux vous parler de l’époque bénie où les dessins animés nippons sont arrivés chez nous, a la fin des années 70, et où ces derniers ont bouleversés à jamais la vie de millions – oui, de millions – de jeunes occidentaux à tout jamais. Ceux-ci, dont, qui étaient diffusés dans Récré A2 ou Le Club Dorothée puis, plus tard, sur feu La 5, n’auront pas connu de successeurs dignes de ce nom, qualitativement parlant, la bien-pensance et les politiques ayant finit par avoir leur peau : dommage pour les plus jeunes d’entre nous, quant à nous, les vieux de la vieille, comment ne pas garder de somptueux souvenirs de dessins animés aussi marquants que Capitaine Flam, Albator, Cobra, Les Chevaliers du Zodiaque, Ken le Survivant, Dragon Ball et, bien évidement, du premier d’entre eux, de celui par qui tout est arrivé… Goldorak ! Mais bon, celui-ci semblait relégué dans nos lointains souvenirs d’enfance depuis belle lurette – quatre décennies tout de même – ce, jusqu’à ce que, en ce mois d’octobre 2021, ne survienne une surprise monumentale qui en aura bouleversé plus d’un, je veux, bien évidement, parler de la parution de la bande dessinée d’une petite bande de vieux fans qui, indéniablement, aura été un des gros événements de cette fin d’année ! On n’y croyait plus. Et pour tout dire, on avait même un peu oublié Actarus depuis son départ de la Terre pour la planète Euphor dans le dernier épisode du dessin animé Goldorak diffusé en 1980. Autant dire que la suite et la fin de cette aventure sous la houlette de Xavier Dorison, Denis Bajram, Alexis Sentenac et Brico Cossu a comme un petit air de fête. En effet, les quatre compères ont mis en place un scénario sombre et bien ficelé, qui fait le lien entre la série animée d’antan et l’époque actuelle. Ainsi, les auteurs reprennent à leur compte tout le background de l’univers du robot géant pour le transposer en 2021 et mettre en perspective une intrigue sacrément intéressante, où rien n’est tout blanc ou tout noir, bien au contraire. Scénaristiquement, Dorison et Bajram montrent toute leur verve en réveillant un Actarus et un Goldorak rangés aux oubliettes, un Alcor perdu dans son business, Vénusia occupée à prendre soin des autres... et tous les autres personnages retombés dans l'ombre et que l’on retrouve avec grand plaisir. Du coté des dessins, Bajram, Cossu et Sentenac ont réussi le tour de force de garder l’identité graphique de Go Nagaï, le mangaka créateur de l’univers, tout en y insufflant un souffle nouveau, grâce notamment à des traits fins et détaillés. Quand à la colorisation, le sieur Yoan Guillo apporte une plus-value indéniable grâce à une palette de couleurs remarquables ! Bref, au final, ce Goldorak mouture 2021 est un véritable chef d’œuvre. Ni plus, ni moins, du moins, si, comme moi, vous êtes un vieux fan nostalgique, cœur de cible, indéniablement, de cette BD pas comme les autres mais qui aura fait plaisir, énormément plaisir même, a bon nombre de quadras qui ont gardé leur âme d’enfant…
 

Points Positifs
 :
- Une des plus belles surprises de cette fin d’année 2021 ! Il faut dire que le pari de donner une suite à Goldorak, œuvre culte en occident, principalement en France – curieusement, celui-ci ne marcha guère dans son pays d’origine, les japonais préférant l’œuvre précédente de Go Nagaï, Mazinger Z – était pour le moins audacieux, or, au vu du résultat final, il apparait comme étant une réussite indéniable !
- Bien évidement, si vous faites parties de ma génération, si vous êtes nés au cours des années 70 et que vous avez connu de plein fouet la vague Goldorak à l’époque, alors, cette BD est faite pour vous ! L’effet nostalgie fonctionne naturellement à plein régime et comme, en plus, l’œuvre en elle-même est de qualité, que demandez de plus !?
- Chapeau bas à Xavier Dorison et Denis Bajram pour nous avoir offert un très bon scénario qui nous permet de retrouver Actarus et ses compagnons, dix ans après la conclusion de la série, pour une nouvelle aventure où ils seront aux prises, une fois de plus, avec les forces de Vega. Sauf que, cette fois ci, les choses sont un peu plus complexes que prévues…
- Pour ce qui est des dessins, le trio composé de Denis Bajram, Alexis Sentenac et Brico Cossu livre une fort belle prestation et ceux-ci rendent un bel hommage au grand Go Nagaï.
- Une couverture à la fois simple mais oh combien réussie !
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, aussi bonne soit ce Goldorak, celui-ci est, avant toute chose, destiné a un public plutôt agé qui aura connu les heures de gloire du dessin animés sur le petit écran. Bref, si vous n’êtes pas nés dans les années 70, je ne suis pas tout à fait sur que cette BD vous touche vraiment, malgré ses qualités, quand aux plus jeunes, ils resteront probablement de marbre devant celle-ci.
 
Ma note : 8/10

Aucun commentaire: