mardi 28 décembre 2021

DON'T LOOK UP


DON'T LOOK UP
 
Le docteur Randall Mindy et sa doctorante Kate Dibiasky sont astronomes. Leurs calculs montrent qu'une comète va détruire la Terre dans six mois. Confrontés au peu d’empressement de la présidente des États-Unis pour la dévier de sa trajectoire, ils entreprennent une tournée médiatique afin d’annoncer la fin du monde et de mobiliser le grand public. La comète large de 5 à 10 km, est baptisée du nom de sa découvreuse, Dibiasky. Une fois que les autorités sont convaincues, une mission est envoyée pour dévier sa trajectoire, mais de manière inexplicable, elle fait demi-tour. Il s'agit en fait d'une décision de la présidente des États-Unis, Janie Orlean, car son plus gros donateur Peter Isherwell, le créateur de l'entreprise technologique Bash, a découvert avec ses équipes que cette comète contenait des milliers de milliards de dollars de métaux précieux susceptibles selon ses dires d'enrichir considérablement la planète et de mettre fin à la pauvreté dans le monde. Bash met alors au point une mission pour faire exploser la comète à l'aide de drones de sa conception, ses débris si précieux, des dizaines de météorites censées alors retomber sur la Terre en causant des dégâts mais sans la détruire, pouvant ensuite être récupérées. Le déni parcourt notamment l'Amérique sur la réalité du danger, la présidente fait campagne sur le thème Don't look up (ne regardez pas en l'air !) tandis que Randall et Dibiasky tentent de convaincre le monde des risques de cette mission et du danger approchant. Jusqu'à ce que la comète apparaisse dans le ciel au vu de tout le monde. La mission Bash va-t-elle réussir ?
 

Don't Look Up
Réalisation : Adam McKay
Scénario : Adam McKay
Musique : Nicholas Britell
Production : Hyperobject Industries, Netflix
Genre : Comédie Dramatique, Catastrophe
Titre en vo : Don't Look Up
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 24 décembre 2021
Langue d'origine : Anglais
Durée : 145 min
 
Casting :
Leonardo DiCaprio : Dr Randall Mindy
Jennifer Lawrence : Kate Dibiasky
Rob Morgan : Dr Clayton « Teddy » Oglethorpe
Meryl Streep : la présidente Janie Orlean
Jonah Hill : Jason Orlean
Cate Blanchett : Brie Evantee
Mark Rylance : Peter Isherwell
Tyler Perry : Jack Bremmer
Timothée Chalamet : Yule
Melanie Lynskey : June Mindy
Ron Perlman : le colonel Ben Drask
Himesh Patel : Phillip
Ariana Grande : Riley Bina
Gina Gershon : Kathy Logolos
Michael Chiklis : Dan Pawketty
Paul Guilfoyle : le général Themes
Kid Cudi : DJ Chello
Chris Evans : Devin Peters
Tomer Sisley : Adul Grelio
Ross Partridge : Keith Ollens
Edward Fletcher : Dr Ginnerson
 
Mon avis :
 La bonne, que dis-je, la très bonne surprise de cette fin d’année sur Netflix et la preuve absolue – mais on est de plus en plus convaincu de cela – que les plateformes de streaming n’ont plus grand-chose à envier au grand écran. Car bon, comment dire, s’il y a bien un film à regarder – sur le petit écran – en ces derniers jours de 2021, c’est, indéniablement, ce Don't Look Up, film catastrophe et satirique qui, avec sa flopée de stars hollywoodiennes, est peut-être un des longs métrages les plus pertinents qu’il m’a été donné de voir ces derniers mois. Mais place, pour commencer, à un petit résumé de la chose… L’astrologue doctorante Kate Dibiasky – Jennifer Lawrence – fait la découverte d’une énorme comète, prête à s’abattre sur la Terre et découvre qu’il ne reste qu’un peu plus de six mois pour agir. En tandem avec le docteur Randall Mindy – Leonardo DiCaprio – leur mission sera de persuader leur nation, voire le monde entier, à prendre conscience de la menace qui plane sur leur avenir. En s’arrêtant là, le postulat se superpose très bien avec l’arrivée de la récente pandémie de Covid-19, qui aura sans doute eu un impact dans la finition du script. Cela se ressent à plusieurs niveaux et ce long métrage nous tombe du ciel pour faire le point sur une hiérarchie défectueuse, d’un manque d’écoute et de communication sidérante et d’une hystérie collective, que l’on cultive sur les chaînes d’information publique ou sur les réseaux sociaux. Le terrain de jeu est vaste pour Adam McKay, le maitre d’œuvre de ce film, mais ce n’est pas un souci pour ce dernier, qui préférera esquisser certains sujets afin de mieux appuyer son raisonnement. On a démarré avec une tension franche, sans tergiverser dans le drame absolu, mais alors que l’on commence à franchir le seuil de la toute-puissance américaine, on nous laisse à la porte du Bureau Ovale, et, mieux que ça, on taxe sous notre nez cette attente inimaginable. Mais scénario oblige, on finit par y entrer dans une ambiance jazzy et à la découverte d’une présidente – Meryl Streep – qui ne porte guère d’intérêt à cette problématique, au profit des polémiques mineures. Ce sera ainsi tout du long, au détour de courte insertion de séquences de vie, où la planète continue de tourner sur elle-même. Les scientifiques ne sont pas pris au sérieux et alors que l’on file peut-être vers une délivrance, un PDG – Mark Rylance – se présente comme la caricature parfaire d’une chimère entre Steve Jobs et Elon Musk. On en rira, jusqu’à ce que le dernier acte bascule dans l’effroi le plus total et c’est dans cette maîtrise des tonalités, que le réalisateur gagne à rendre ses arguments, déjà excessifs à souhait, encore plus pertinents. Repêché par Netflix à la Paramount, Don’t Look Up n’est rien d’autre que le miroir d’une société, épuisée par ses contraintes, sa politique aseptisée et son ambiance condescendante. Les protagonistes sont à bout, en décalage avec les idées reçues, qui empoisonnent un libre-arbitre, faussement défendu et généreusement protesté. Du héros blanc raciste aux victimes féminines, toujours dans le collimateur et toujours dans l’ombre des véritables responsables, on se tord de rire et de douleur, comme nous rappeler le goût d’un malaise que l’on aurait dilué dans un sourire niais, sans personnalité et sans humanité. Tout le grand Hollywood est présent pour en témoigner et pour presser un peu plus fort sur des plaies ouvertes, en espérant que l’on finisse par se sentir impliqué, aussi bien dans cette parodie dramatique que de notre côté de l’écran, mais ceci, bien entendu, est une autre histoire et vu comment va la société depuis quelques années, il y a de quoi être très pessimiste…
 

Points Positifs
 :
- Peut-être un des films les plus pertinents de l’année et, accessoirement, une indéniable réussite. Il faut dire que davantage qu’un film catastrophe, Don’t Look Up est une formidable satyre sur notre société actuelle et ses travers. Ici, tout le monde en prend pour son grade : les politiques, les militaires, les médias, les réseaux sociaux, les complotistes, les artistes, bref, quasiment tout le monde.
- Captivant de bout en bout, terriblement drôle et caustique, on ne s’ennui pas une seule seconde avec ce film qui nous fait passer un superbe moment. Par ailleurs, malgré sa durée pour le moins conséquente, on ne voit pas le temps passé…
- Il y a plusieurs lectures dans ce film et il faut savoir regarder au-delà du simple film catastrophe à grand spectacle pour mieux comprendre ce qui est vraiment visé ici : c’est-à-dire, le je m’en foutisme générale vis-à-vis du changement climatique.
- Une flopée de stars du grand écran sont au rendez vous : Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Cate Blanchett, Timothée Chalamet, Ron Perlman, pour ne citer que les plus connus. Bref, il y a de quoi faire avec ce casting cinq étoiles !
- Petite mention à Ariana Grande dans un rôle où elle se moque superbement d’elle-même.
- Difficile de ne pas penser à la crise du Covid en regardant ce film…
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, ce genre de film satyrique n’est peut-être pas fait pour tout le monde et certains risquent de ne pas accrocher, ce qui est dommage, mais bon, tout cela reste une affaire de gouts personnels…
- Je ne suis pas tout à fait sur que les pro-Trump, les fous des réseaux sociaux, les complotistes et les fanatiques de Apple ne tiquent pas à certains moments.
 
Ma note : 8/10

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