samedi 10 juillet 2021

DÉSOBÉISSANCE


DÉSOBÉISSANCE
 
En partant vivre à Manhattan pour devenir photographe, Ronit Krushka a pris ses distances avec la communauté juive orthodoxe londonienne dans laquelle elle a grandi. Mais quand elle apprend la mort de son père, rabbin, elle décide de rentrer chez elle pour assister aux obsèques. Ronit doit affronter l’hostilité des membres de sa communauté à l’exception de son ami d’enfance Dovid, qui semble heureux de la revoir. Mais elle est surtout bouleversée d’apprendre qu’Esti, dont elle était autrefois secrètement amoureuse, est devenue l’épouse de Dovid. Les retrouvailles entre les deux femmes font renaître une passion qui ne s’est jamais vraiment éteinte…
 

Désobéissance
Réalisation : Sebastián Lelio
Scénario : Sebastián Lelio, Rebecca Lenkiewicz, Naomi Alderman (Roman)
Musique : Matthew Herbert
Production : Braven Films, Element Pictures
Genre : Drame
Titre en vo : Disobedience
Pays d’origine : États-Unis, Royaume-Uni, Irlande
Parution : 27 avril 2018
Langue d'origine : anglais
Durée : 114 min
 
Casting :
Rachel McAdams : Esti Kuperman
Rachel Weisz : Ronit Krushka
Alessandro Nivola : Rabbi Dovid Kuperman
Anton Lesser : Rav Krushka
Bernice Stegers : tante Fruma
Allan Corduner : oncle Moshe
Nicholas Woodeson : Rabbi Goldfarb
Liza Sadovy : Rebbetzin Goldfarb
Clara Francis : Hinda
Mark Stobbart : Lev
Caroline Gruber : Hannah Shapiro
Alexis Zegerman : Riuka
 
Mon avis :
 Ici, les choses auraient put mal tourner dès le départ puisque, quand on nous présente un long métrage comme étant une « romance lesbienne dans un milieu traditionnaliste », il est difficile de ne pas éprouver une méfiance certaine à l’égard d’une œuvre que l’on soupçonne, en plus d’être dans l’air du temps – et encore, ce n’est pas le plus gros problème, loin de là – d’être surtout trop conventionnelle pour être honnête… En effet, a présent que les gays sont plutôt acceptés dans les sociétés occidentales – et je dis bien occidentales – il devient de plus en plus difficile de nous pondre un film où ces derniers, hommes ou femmes, seraient mal vus de leurs familles sans tomber dans une certaine caricature – et puis, cela a déjà été fait tant de fois – du coup, attaquons nous à un milieu qui résiste encore et toujours, celui de la religion. Cible évidente, s’il en est, il faut le reconnaitre, sauf que, là aussi, finalement, on reste en terrain familier quand on y pense puisque nous avons affaire, une fois de plus, au cas du pauvre homo ou de la pauvre lesbienne qui doit subir les pressions familiales, de sa communauté, etc. Cependant, ce manque d’originalité flagrant n’empêche pas qu’on a affaire à un bon film et, dans le cas présent, force est de constater que ce Désobéissance est loin d’être mauvais, loin de là… Ainsi, le postulat de départ de ce film est loin d’être inintéressant puisqu’il aborde certes le cas de l’amour entre deux femmes dans le milieu orthodoxe juif – connu, comme chacun sait, pour sa grande ouverture comme peut l’être tout milieu religieux traditionnaliste – mais aussi, et cela est peut-être moins visible de prime abord, celui de la liberté individuelle : ainsi, il y la fille du rabbin qui choisis de quitter les siens et de vivre sa vie loin des contraintes de sa communauté, il y a son ancienne amante qui, elle, étant rester, a renoncer a ce qu’elle est vraiment afin d’être en conformité avec ce que l’on attendait d’elle, et puis, quelque part, il y le troisième membre de ce trio insolite, ce futur rabbin qui, lui aussi, doit faire un choix, celui de rendre la liberté a sa femme et rendre heureuse cette dernière ou bien, rester ferme dans ses convictions imposées par sa communauté. Le résultat, au final, est plutôt étonnant et il apparait que ce Désobéissance est moins inintéressant qu’on aurait put le penser de prime abord même si, il faut le reconnaitre, tout cela reste trop conventionnel dans son traitement et que ce pseudo happy-end ne vient pas arranger les choses. Mais bon, quand on n’attend pas grand-chose d’un film et que, finalement, celui-ci réussit à nous surprendre positivement, ma foi, pourquoi cracher dans la soupe !?
 

Points Positifs
 :
- Malgré son coté conventionnel et prévisible, Désobéissance reste un bon film, plutôt agréable à regarder et qui est, au demeurant, moins manichéen qu’on aurait put le penser de prime abord. Les sentiments des protagonistes sont plutôt bien traités, ces derniers ne sont pas les simples coquilles vides habituelles et le spectateur et même surpris par certaines tournures scénaristiques.
- Pour ce qui est des acteurs, le trio principal, composé de Rachel McAdams, de Rachel Weisz et d’Alessandro Nivola est plutôt bon.
- Davantage qu’un simple film lesbien, Désobéissance est davantage une œuvre sur le poids de la communauté, la problématique des conventions sociales et sur la possibilité, ou pas, d’avoir droit au choix et, donc, à la liberté, quelle qu’elle soit…
 
Points Négatifs :
- Sans grande surprise, nous avons tout de même affaire à une œuvre trop conventionnelle dans son traitement et à quelques personnages caricaturaux, mais bon, fallait-il attendre autre chose d’un film avec des lesbiennes au sein de la communauté juive orthodoxe !?
- Un pseudo happy-end qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe même s’il a pour lui le fait de surprendre le spectateur.
- Je ne suis pas un grand fan des scènes de sexe en règle générale et celle que l’on a ici, entre les deux actrices principales, va un peu trop loin et n’apporte strictement rien à l’intrigue si ce n’est son petit coté voyeur…
 
Ma note : 7/10

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