OLYMPOS
Échappant
au scénario d'Homère, Achille et Hector se sont alliés pour vaincre les dieux
et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte dans
l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la porte
commence à se refermer... Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les
serviteurs des Derniers Hommes, ont soudain entrepris de se révolter. Les
Derniers Hommes, élevés dans la soie, vont devoir apprendre à se battre…
Olympos
Auteur
: Dan Simmons
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 28 juin 2005
Edition
Poche : 11 septembre 2008
Titre
en vo : Olympos
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Guy
Abadia
Editeur : Folio
SF
Nombre
de pages : 1024
Mon
avis : La problématique principale qui se
posait, pour moi, avec Olympos, c’est que, avant même que je
n’attaque ses premières pages, j’en avais entendu dire tellement de mal – et
pas qu’un peu, quand on lit des termes comme « merde »,
je pense que cela pose une œuvre – que ce fut avec une grande appréhension que
je me suis lancé dans sa lecture. Appréhension compréhensible de par le fait
que toutes les critiques allaient dans le même sens, appréhension renforcée par
la connaissance avant coup d’un détail scénaristique d’Olympos pour
le moins nauséabonds – mais je reviendrais dessus en temps utile. Et cette
appréhension, non seulement, ne disparue jamais, mais finit, assez rapidement,
par me convaincre du bien-fondé de tout ce que j’avais pu entendre au sujet de
ce roman, ce qui fait que, forcément, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’une
critique positive sera écrite au sujet d’Olympos. Suis-je trop dur
envers cette œuvre ? Franchement, et malgré tout ce que vous lirez par la
suite, non. D’ailleurs, inutile de tourner autour du pot, tout ce qui suit ne
sera qu’une décente en règle d’un roman qui ne mérite pas grand-chose. Avant de
rentrer dans le vif du sujet et de tailler Olympos en règle,
commençons par le seul point positif de la chose : Dan Simmons, s’il n’est
plus que l’ombre de lui-même, n’en reste pas moins un compteur plus que correct
et suffisamment doué pour, au moins, attiré assez l’intérêt du lecteur afin que
celui-ci aille au bout du roman. Un exemple tout bête ? Malgré le je m’en
foutisme total dans lequel m’avait plongé l’avancée de l’intrigue d’Olympos,
je me suis décidé à le finir cette nuit ; ainsi, deux cent pages furent
avalées d’une traite, et même si c’était du grand n’importe quoi, même si ce
final (sur un ensemble de mille pages, sans compter Ilium,
on peut considérer ces deux cent pages comme un final) était médiocre au
possible et vint enfoncer davantage tout le mal de ce que je pensais de ce
roman, le style d’écriture, la façon que possède Simmons de raconter une
histoire fait que, bon gré mal gré, cela se lit convenablement – tout autre
auteur, avec un scénario a la Olympos, je l’aurais abandonner
depuis belle lurette, mais là, non ; pourtant, mon dieu que c’était
nul ! Et puis, que c’est long, énormément long, indiciblement long,
horriblement long, à n’en plus finir ! Le comble étant qu’en fait, il ne
se passe pas grand-chose d’intéressant au fil de ces mille pages… mais ça se
prolonge, Simmons, plutôt que d’aller droit au but, multiplie les situations,
les descriptions inutiles, les pensées de ses nombreux protagonistes, les
dialogues creux et les pleurnicheries (celles d’Harman étant le summum de la
niaiserie) pendant des pages et des pages, tandis que l’action, elle, semble ne
jamais avancer. Mais au fait, j’y pense, quelle action ? Certes, il y a
bien quelques événements notables comme une courte description de la guerre des
grecs et des troyens contre les dieux au début, le duel entre Achille et les Amazones,
la petite visite dans le Tartare, le combat final contre Zeus ainsi que
quelques autres, mais tout cela est tellement noyer dans une masse chiante au
possible, de néant scénaristique et comme en plus, ces fameux « événements
intéressants », quand ils ont lieu, sont terriblement courts comparé
au reste – pour rappel, mille pages – qu’au final, le lecteur ne peut qu’avoir
l’impression qu’il ne s’est pas passer grand-chose, ce qui n’est pas faux, mais
qu’en plus, il en ressort avec un sacré mal de crane ! Ajoutons à cela un
récit qui ne cesse de se contredire tout au long du roman (Nestor meurt puis il
est dit qu’il est vivant à la fin), des événements tout bonnement
injustifiables d’un point de vue narratif (Prospero et compagnie au sujet
d’Harman), des comportements incompréhensibles (grecs et troyens sont alliés,
puis, en cinq minutes, ils ne le sont plus et à la fin, ils rigolent ensemble
comme si de rien n’était), des personnages comme Odysseus (ou Ulysse 31) sortis
d’on ne sait où dont on ne sait pas le fin mot de l’histoire, des explications
qu’on attends tout au long des milles pages… et toujours, une fois celui
achever, et une fin tellement… hum, comment dire… conne… où tout le monde il
est beau, tout le monde il est gentil – grecs, troyens, humains à l’ancienne,
juifs, Prospero, Ariel voir presque Caliban – et vous comprendrez qu’en aucun
cas, mais alors, vraiment aucun, Olympos ne peut être considérer
comme étant un bon roman. Mais j’ai laissé le meilleur – ou le pire – pour la
fin : dans Les Cantos
d’Hypérion, Simmons nous avait déjà proposé sa vision du mythe
du juif errant, au demeurant, assez réussie, et dans celle-ci, juifs et
palestiniens étaient traiter sur un pied d’égalité ; enfin, disons qu’on
sortait du manichéisme gentil contre méchant. Or, ici, l’on sent que le sieur
Simmons est tombé dans le militantisme sioniste de bas étage : écrit sous
la présidence Bush Junior, le palestinien, et en règle générale, le musulman,
dans Olympos, est considéré comme étant rien que moins qu’un
vulgaire dégénéré de terroriste prêt à faire disparaitre toute vie sur terre
afin de tuer les gentils juifs. Mais comme – a en croire Simmons – l’arabe
n’est pas suffisamment intelligent pour y parvenir seul, il lui fallait l’aide
d’un indécrottable antisémite de base, ennemi de la paix dans le monde et grand
ami des terroristes, je veux bien évidement parler du… sonnez les
trompettes : le français ! Fourbe parmi les fourbes selon Simmons,
celui-ci donna donc la technologie nécessaire aux arabes pour créer, non
seulement, l’une des fins du monde les plus ridicules qu’il m’ai été donné de
voir dans une œuvre de fiction, mais aussi, l’une des plus détestable par ce
que celle-ci laisse sous-entendre. Un peu plus haut, je vous disais que dans
une critique d’Olympos, quelqu’un parlait de « merde » à
son sujet… franchement, c’est aussi mon avis, et sincèrement, quand je pense
qu’Ilium, sans être génial, laissait tout de même entrevoir quelques
bonnes idées, et surtout, quand je repense a Hypérion, il m’est
fort difficile d’admettre que Dan Simmons se soit autant fourvoyer dans une
telle bouse !
Points
Positifs :
-
Le talent, indéniable, de conteur de Dan Simmons qui, malgré tout, est suffisamment
malin et doué pour nous donner envie de lire la suite, même quand celle-ci ne
le mérite nullement.
-
La curiosité pour ceux qui ont apprécié Ilium
de connaitre le fin mot de l’histoire.
-
Un ouvrage qui ne choquera nullement les sionistes les plus extrêmes.
Points
Négatifs :
-
L’un des plus mauvais romans qu’il m’a été donné de lire au cours de ma vie,
rien que ça ! Et je pense qu’en affirmant une telle chose, tout est dit !
-
Plus de 1000 pages de néant, de grand n’importe quoi, d’incohérences en tout
genre et où Simmons passe son temps à se contredire.
-
La sous-lecture pour le moins nauséabonde de l’auteur vis-à-vis des
palestiniens – et des arabes en général – et de leurs indécrottables alliés
antisémites, les français : sincèrement, avec Olympos, Dan Simmons est tombé dans le sionisme de bas-étage, tel
un vulgaire militant de la droite Israélienne la plus dure. Mais comment cet
auteur qui, en son temps, a sut nous pondre un personnage palestinien aussi
charismatique que Fedmahn Kassad a-t-il put tomber aussi bas !?
-
Aucun, mais vraiment aucun protagoniste ne possède une once d’intérêt. Et comme
en plus, ils sont utilisés de manière incohérente et ridicule, je vous laisse
imaginer ce que l’on peut ressentir envers eux…
-
Un final d’une connerie indicible ; mais bon, vu tout ce que l’on s’était
coltiner jusque là, qui peut encore s’en étonner ?
-
La certitude absolue d’avoir lue une merde, tout simplement !
Ma
note : 1/10
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