UNE
VIE MEILLEURE
Yann,
cuisinier dans une cantine scolaire, rencontre Nadia, serveuse élevant seule
son fils de 9 ans, Slimane. Entre eux, c'est le coup de foudre. Aspirant à une
vie meilleure, le jeune couple décide de monter sa propre affaire avec
l'ouverture d'un restaurant en bordure d'un lac. Alors que tout se passe pour
le mieux, Yann et Nadia se voient finalement refuser l'inauguration du lieu au
dernier moment pour avoir fait l'impasse sur des travaux de remise aux normes.
Et une mauvaise gestion du montage de leur dossier de financement ne les aidera
pas. Pour eux, c'est alors le début d'une longue série de galères où tout se
transforme en cauchemar, entre précarité, endettement, crise de couple... Mais
en dépit de toutes les difficultés rencontrées, Yann n'est pas près
d'abandonner son rêve.
Une vie meilleure
Réalisation : Cédric
Kahn
Scénario : Cédric
Kahn et Catherine Paillé, très librement inspiré du roman Pour une vie plus douce de Philippe Routier
Musique : Akido
Production : Les
Films du Lendemain, Cinémaginaire Inc., Maia Cinema, Mars Distribution et France 2 Cinéma
Genre : Drame
Titre
en vo : Une vie meilleure
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 4 janvier 2012
Durée : 110
mn
Casting
:
Guillaume
Canet : Yann
Leïla
Bekhti : Nadia Gorani
Slimane
Khettabi : Slimane, le
fils de Nadia, 9 ans
Abraham
Belaga : le « marchand de sommeil »
Nicolas
Abraham : un entrepreneur
François
Favrat : le banquier
Brigitte
Sy : la femme bénévole contre
le surendettement
Fayçal
Safi : un acolyte du marchand de
sommeil
Annabelle
Lengronne : la voisine de
Yann
Valérie
Even : la femme du restaurant en
Vendée
Daria
Kapralska : la fille du
bar en Vendée
Yann
Andrieu : le copain en Vendée
Atika
Taoualit : l'assistante
sociale du collège de Slimane
Arnaud
Ducret : le patron de Nadia
Mon avis :
La crise économique qui débuta en 2008 et dont on n’en a toujours pas vu le
bout a put, et pourra sans nul doute encore, inspirer bien des auteurs qui ont
put surfer sur le sujet, ce qui n’est pas, il faut en convenir, gage de
réussite – après tout, pour traiter de la misère, n’est pas Ken Loach qui veut,
et, d’ailleurs, celui-ci n’a pas attendu la crise des Subprimes pour narrer
dans ses œuvres les ravages de la pauvreté au sein des populations. Il faut
dire que le sujet n’est pas si évidant qu’on voudrait le croire : après
tout, le cinéma (comme bien d’autres médias), c’est aussi un moyen d’évasion, d’oublier
ses problèmes, de décompresser un peu et de se dire que tout va bien, du coup,
vous pouvez comprendre que les gens qui ont bien des difficultés a joindre les
deux bouts aient envie de voir des films un peu plus… comment dire… festifs ou
qui permettent de s’évader pendant deux heures plutôt que de voir sur grand ou
petit écran le destin d’hommes et de femmes comme eux. Après, bien entendu,
cela n’empêche pas que des réalisateurs inspirés s’en sortent et livrent des œuvres
qui valent vraiment le coup – comme on dit, il n’y a pas de mauvais sujets,
juste de mauvais scénaristes. Hélas, du moins, c’est mon point de vu, ce n’est
pas vraiment le cas avec cette Vie
Meilleure… Bon, déjà, et pour revenir un peu sur le préambule de cette
critique, l’intrigue n’est pas forcément liée a la crise de 2008 puisque, ici,
si le couple glamour Guillaume Canet/ Leïla Bekhti se
retrouve, comme dirait l’autre, dans une merde noire, c’est davantage par leur
propre faute que par une quelconque faillite du système : rêver d’ouvrir
un restaurant, c’est une chose louable, prendre tout un tas de crédits a la consommation
pour obtenir un apport conséquent, c’est déjà un problème, mais après, une fois
que la catastrophe est évidente, une fois qu’il apparait qu’il n’y a aucun
moyen de s’en sortir a part vendre ce fichu restaurant, eh ben, comment dire…
il devient fort difficile de prendre fait et cause ou d’avoir la moindre
sympathie pour le personnage joué par le sieur Canet qui en devient même détestable.
Car là est un peu le problème de cette Vie
meilleure : commettre des erreurs est une chose, tout le monde en fait
et je suis le premier à le reconnaitre, cependant, a un moment donné, s’enfoncer
au mépris de toute logique comme le fait Guillaume Canet dans le film, cela ne
signifie nullement qu’un tel comportement n’existe pas mais que, et c’est là la
grande nuance, au bout d’un moment, on ne peut plus avoir la moindre sympathie
pour un type qui ne cesse de creuser sa propre tombe. Alors, du coup, on
regarde la chose en pestant contre cet individu et, de temps en temps, en se
disant que tout ce qui lui arrive est justifié, ce qui en devient
problématique, le processus d’identification du spectateur étant du coup difficile.
Mais bon, et sans faire de grands spoiler (sinon, n’allez pas plus loin), tout
cela finira plus ou moins bien mais arriver a ce moment là du film,
franchement, moi, je n’attendais plus qu’une chose, que cela se finisse
tellement je ne pouvais plus supporter le héros…
Points
Positifs :
- Traiter
de la misère humaine n’est jamais chose évidente mais cela peut parfaitement
fonctionner et accoucher même de jolis petits chefs d’œuvres, bref, le synopsis
de départ, sans être d’une franche originalité, n’en reste pas moins
intéressant.
-
La première partie du film est assez réussie et voir comment le couple s’enfonce
rapidement dans le surendettement est assez tragique, surtout que l’on sait que
cela arrive à bien des personnes.
-
Un duo d’acteurs glamour : Guillaume Canet et Leïla
Bekhti.
Points
Négatifs :
- Le
personnage interprété par Guillaume Canet est tellement têtu dans son délire de
vouloir conserver à tout prix son restaurant qu’il finit par devenir détestable
au bout d’un moment, ce qui, au vu du sujet du film devient problématique.
-
La misère humaine, c’est une chose mais là, on a droit à une telle compilation
d’exemples, avec même un méchant marchand de sommeil, que ça en fait trop.
-
Soit c’est moi, soit c’est vraiment le gamin mais je l’ai trouvé insupportable
tout au long du film – le pire étant la scène de pèche sur un bateau.
-
La morale de tout cela : partez au Canada, vous trouverez plus facilement
un boulot qu’en France !
Ma note : 4/10
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