jeudi 19 mars 2015

LE PREMIER QUI L'A DIT


LE PREMIER QUI L'A DIT

Les Cantone sont une famille grande bourgeoise d'industriels des Pouilles, propriétaires d'une fabrique de pâtes industrielles à Lecce, fondée par la grand-mère. Le benjamin, Tommaso, vit habituellement à Rome où il poursuit des études de lettres (alors que son père pense qu'il fait des études de marketing) et se trouve en séjour dans la demeure familiale, où il a été convoqué par son père pour signer des papiers concernant l'avenir de l'usine. Il ne veut pas s'impliquer dans l'usine, car il sent avoir la vocation d'écrivain et compte profiter d'un dîner familial pour révéler son homosexualité et rompre ainsi avec l'avenir déterminé que lui réserve son père. Il se confie préalablement à son frère aîné, Antonio. Lors du dîner qui se déroule en compagnie de la famille Brunetti avec qui les Cantone sont en affaire, Antonio précède Tommaso pour révéler sa propre homosexualité ! L'aîné est renié par le patriarche qui de rage a un infarctus. Tommaso se retrouve donc forcé de s'occuper des affaires familiales en compagnie de la charmante fille des Brunetti, Alba. C'est alors que son compagnon romain, Marco, lui rend visite à l'improviste avec quelques amis romains qui font très typés « homosexuels », mais les parents jusqu'alors ne s'aperçoivent de rien...


Le Premier qui l'a dit
Réalisation : Ferzan Özpetek
Scénario : Ivan Cotroneo et Ferzan Özpetek
Musique : Pasquale Catalano
Production : Fandango, Rai Cinema
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Mine Vaganti
Pays d'origine : Italie
Langue d'origine : italien
Date de sortie : 12 mars 2010
Durée : 110 mn

Casting :
Riccardo Scamarcio : Tommaso Cantone
Nicole Grimaudo : Alba Brunetti
Alessandro Preziosi : Antonio Cantone
Lunetta Savino : Stefania Cantone, la mère
Ennio Fantastichini : Vincenzo Cantone, le père
Elena Sofia Ricci : Luciana Cantone, la sœur de Vincenzo Cantone
Ilaria Occhini : La grand-mère
Bianca Nappi : Elena, la sœur de Tommaso
Daniele Pecci : Andrea
Carolina Crescentini : la grand-mère dans sa jeunesse
Massimiliano Gallo : Salvatore, le mari d'Elena
Paola Minaccioni : Teresa, la bonne
Emanuela Gabrieli : Giovanna
Giorgio Marchesi : Nicola
Matteo Taranto : Domenico
Carmine Recano : Marco, le petit ami de Tommaso
Gianluca De Marchi : Davide
Mauro Bonaffini : Massimiliano
Gea Martire : Patrizia
Giancarlo Monticelli : Raffaele Brunetti
Crescenza Guarnieri : Antonietta

Mon avis : Tombé un peu par hasard sur cette comédie dramatique italienne, Le Premier qui l’a dit, diffusé, hier soir sur ARTE, et alors que je souhaitais consacré ma soirée a la lecture, au bout d’une dizaine de minutes, je m’étais dit que, finalement, le jeu pouvait fort bien en valoir la chandelle, ce qui, accessoirement, s’est avéré être le cas. Alors bien entendu, si je dois être objectif, j’ai déjà été bien plus enthousiasmé par un long métrage, de même, avec du recul, je ne peux que reconnaitre qu’il y avait matière a faire mieux et que, si ce Premier qui l’a dit est hautement sympathique, si l’on peut passer effectivement un fort agréable moment lors de son visionnage, on est loin, très loin même du chef d’œuvre. Alors bien sur, vous me direz, et vous avez raison, que ces derniers sont rares et que la plupart des films n’en sont pas, mais, selon moi, malgré un synopsis pour le moins attractif – eh, un frère, que dis-je, deux frères gays dans une famille italienne conservatrice et qui s’apprêtent a faire leur coming-out, ça a de quoi décoiffer – et le plaisir de revoir une bonne petite comédie transalpine, chose qui ne m’arrivait plus depuis… oh, une éternité… comment ne pas reconnaitre, sans dénigrer ce film, que certains passages sont un peu en deçà, surtout vers la fin. Après, je ne veux pas descendre en flèche une œuvre qui ne le mérite en aucune façon car, oui, effectivement, Le Premier qui l’a dit reste un bon film : souvent drôle au vu des diverses personnalités des protagonistes, plutôt marqués, parfois touchant, jamais vulgaire, il se laisse regarder voir même, par moments, savourer, surtout si vous le regarder en version original. Un film sur les désirs cachés et, d’ailleurs, pas seulement pour les amours homosexuels : les préférences des deux frères sont bien entendu au cœur de l’intrigue mais cet amour que, finalement, tout le monde recherche au cours de sa vie mais que peu de personnes trouvent, il est également présent dans le cœur d’une grand-mère, d’une tante un peu excentrique et même d’une jeune femme biens moins forte qu’on le croirait. Alors, Le Premier qui l’a dit, un film sur les amours impossibles ou sur l’homosexualité ? Un peu des deux, mais, surtout, sur l’amour…


Points Positifs :
- J’ai toujours apprécié les films italiens et si je dois reconnaitre que cela faisait des lustres que je n’en voyais plus aucun, ce fut avec un certain plaisir que je me suis replonger dans ce Premier qui l’a dit et qui, dans le fond, n’est que la version moderne de ses illustres prédécesseurs : réunions familiales, ambiances pesantes bien latines où il ne faut rien dire car les « gens parlent », humour malgré tout présent, etc.
- Plus qu’un film sur l’homosexualité, selon moi, Le Premier qui l’a dit est un film sur l’amour sous toutes ses formes, mais, particulièrement, l’amour contrarié, l’amour impossible, bref, celui qui donne les meilleures histoires…
- Des acteurs franchement bons dans l’ensemble même si j’ai une petite préférence pour Ennio Fantastichini qui joue le rôle du père : ah, la scène où il se ballade avec son fils et qu’il ne cesse de rigoler comme un abrutit !

Points Négatifs :
- Si ce film fourmille de bonnes idées et, dans la grande tradition italienne, traite fort bien de sujets graves sous le ton de la plaisanterie, force est de constater que certains passages sont un peu en deçà, surtout au fur et à mesure que l’on avance vers la fin…
- D’ailleurs, mouais, la scène finale où tout le monde se réunit et dance ensemble, est un peu bof.

Ma note : 7/10

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