LE
PREMIER QUI L'A DIT
Les
Cantone sont une famille grande bourgeoise d'industriels des Pouilles,
propriétaires d'une fabrique de pâtes industrielles à Lecce, fondée par la
grand-mère. Le benjamin, Tommaso, vit habituellement à Rome où il poursuit des
études de lettres (alors que son père pense qu'il fait des études de marketing)
et se trouve en séjour dans la demeure familiale, où il a été convoqué par son
père pour signer des papiers concernant l'avenir de l'usine. Il ne veut pas
s'impliquer dans l'usine, car il sent avoir la vocation d'écrivain et compte
profiter d'un dîner familial pour révéler son homosexualité et rompre ainsi
avec l'avenir déterminé que lui réserve son père. Il se confie préalablement à
son frère aîné, Antonio. Lors du dîner qui se déroule en compagnie de la
famille Brunetti avec qui les Cantone sont en affaire, Antonio précède Tommaso
pour révéler sa propre homosexualité ! L'aîné est renié par le patriarche qui
de rage a un infarctus. Tommaso se retrouve donc forcé de s'occuper des
affaires familiales en compagnie de la charmante fille des Brunetti, Alba.
C'est alors que son compagnon romain, Marco, lui rend visite à l'improviste
avec quelques amis romains qui font très typés « homosexuels », mais les parents jusqu'alors ne s'aperçoivent de
rien...
Le Premier qui l'a dit
Réalisation : Ferzan
Özpetek
Scénario : Ivan
Cotroneo et Ferzan Özpetek
Musique : Pasquale
Catalano
Production : Fandango,
Rai Cinema
Genre : Comédie
dramatique
Titre
en vo : Mine Vaganti
Pays
d'origine : Italie
Langue
d'origine : italien
Date
de sortie : 12 mars 2010
Durée : 110
mn
Casting
:
Riccardo Scamarcio : Tommaso Cantone
Nicole Grimaudo : Alba Brunetti
Alessandro
Preziosi : Antonio
Cantone
Lunetta
Savino : Stefania Cantone, la mère
Ennio
Fantastichini : Vincenzo
Cantone, le père
Elena Sofia Ricci : Luciana Cantone, la sœur de
Vincenzo Cantone
Ilaria
Occhini : La grand-mère
Bianca
Nappi : Elena, la sœur de Tommaso
Daniele
Pecci : Andrea
Carolina
Crescentini : la grand-mère
dans sa jeunesse
Massimiliano
Gallo : Salvatore, le mari d'Elena
Paola
Minaccioni : Teresa, la
bonne
Emanuela Gabrieli : Giovanna
Giorgio Marchesi : Nicola
Matteo Taranto : Domenico
Carmine Recano : Marco, le petit ami de Tommaso
Gianluca De Marchi : Davide
Mauro Bonaffini : Massimiliano
Gea Martire : Patrizia
Giancarlo
Monticelli : Raffaele
Brunetti
Crescenza
Guarnieri : Antonietta
Mon avis :
Tombé un peu par hasard sur cette comédie dramatique italienne, Le Premier qui l’a dit, diffusé, hier
soir sur ARTE, et alors que je
souhaitais consacré ma soirée a la lecture, au bout d’une dizaine de minutes,
je m’étais dit que, finalement, le jeu pouvait fort bien en valoir la
chandelle, ce qui, accessoirement, s’est avéré être le cas. Alors bien entendu,
si je dois être objectif, j’ai déjà été bien plus enthousiasmé par un long
métrage, de même, avec du recul, je ne peux que reconnaitre qu’il y avait
matière a faire mieux et que, si ce Premier
qui l’a dit est hautement sympathique, si l’on peut passer effectivement un
fort agréable moment lors de son visionnage, on est loin, très loin même du
chef d’œuvre. Alors bien sur, vous me direz, et vous avez raison, que ces
derniers sont rares et que la plupart des films n’en sont pas, mais, selon moi,
malgré un synopsis pour le moins attractif – eh, un frère, que dis-je, deux
frères gays dans une famille italienne conservatrice et qui s’apprêtent a faire
leur coming-out, ça a de quoi décoiffer – et le plaisir de revoir une bonne petite
comédie transalpine, chose qui ne m’arrivait plus depuis… oh, une éternité…
comment ne pas reconnaitre, sans dénigrer ce film, que certains passages sont
un peu en deçà, surtout vers la fin. Après, je ne veux pas descendre en flèche
une œuvre qui ne le mérite en aucune façon car, oui, effectivement, Le Premier qui l’a dit reste un bon film :
souvent drôle au vu des diverses personnalités des protagonistes, plutôt marqués,
parfois touchant, jamais vulgaire, il se laisse regarder voir même, par
moments, savourer, surtout si vous le regarder en version original. Un film sur
les désirs cachés et, d’ailleurs, pas seulement pour les amours homosexuels :
les préférences des deux frères sont bien entendu au cœur de l’intrigue mais
cet amour que, finalement, tout le monde recherche au cours de sa vie mais que
peu de personnes trouvent, il est également présent dans le cœur d’une grand-mère,
d’une tante un peu excentrique et même d’une jeune femme biens moins forte qu’on
le croirait. Alors, Le Premier qui l’a
dit, un film sur les amours impossibles ou sur l’homosexualité ? Un
peu des deux, mais, surtout, sur l’amour…
Points
Positifs :
- J’ai
toujours apprécié les films italiens et si je dois reconnaitre que cela faisait
des lustres que je n’en voyais plus aucun, ce fut avec un certain plaisir que
je me suis replonger dans ce Premier qui
l’a dit et qui, dans le fond, n’est que la version moderne de ses illustres
prédécesseurs : réunions familiales, ambiances pesantes bien latines où il
ne faut rien dire car les « gens
parlent », humour malgré tout présent, etc.
-
Plus qu’un film sur l’homosexualité, selon moi, Le Premier qui l’a dit est un film sur l’amour sous toutes ses
formes, mais, particulièrement, l’amour contrarié, l’amour impossible, bref,
celui qui donne les meilleures histoires…
-
Des acteurs franchement bons dans l’ensemble même si j’ai une petite préférence
pour Ennio Fantastichini qui joue le rôle du père : ah, la scène où il se
ballade avec son fils et qu’il ne cesse de rigoler comme un abrutit !
Points
Négatifs :
- Si
ce film fourmille de bonnes idées et, dans la grande tradition italienne,
traite fort bien de sujets graves sous le ton de la plaisanterie, force est de
constater que certains passages sont un peu en deçà, surtout au fur et à mesure
que l’on avance vers la fin…
-
D’ailleurs, mouais, la scène finale où tout le monde se réunit et dance
ensemble, est un peu bof.
Ma note : 7/10
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