lundi 19 mars 2012

GOD OF WAR II: DIVINE RETRIBUTION



GOD OF WAR II: DIVINE RETRIBUTION

Après avoir vaincu Arès, Kratos est devenu le nouveau Dieu de la guerre. Haïssant les dieux, Kratos avait trouvé une nouvelle famille auprès des guerriers Spartiates. Ces derniers, soutenus par leur nouveau dieu, écrasaient de plus en plus de cités. Cependant à chaque nouvelle ville détruite, la colère des dieux grandissait. Le jeu commence lorsque Kratos s'apprête à porter en personne le coup final à la cité de Rhodes. C'est alors que Zeus, craignant de subir le même destin qu'Arès, trompa Kratos et put ainsi lui retirer tous ses pouvoirs grâce à la lame de l'Olympe qu'il avait jadis forgée pour gagner la guerre contre les Titans. Une fois le Colosse animé par Zeus vaincu, celui-ci apparaît devant Kratos, affaibli et grièvement blessé. Le roi des Dieux prend alors la lame de l'Olympe et tue Kratos, qui jure vengeance contre les dieux. Alors que le Spartiate est emmené aux Enfers, Gaïa lui apparaît en songe, et lui offre une opportunité de revanche, que Kratos accepte. Il se réveille, sort des Enfers, et chevauche le Pégase ...


J’ai déjà eu l’occasion de le signaler sur ce blog mais je pense qu’il est nécessaire de me répéter aujourd’hui : pendant des années, je fus un inconditionnel de jeux vidéo, passant des jours et des nuits, ne comptant pas mes heures, à jouer, encore et encore, a des multitudes de jeux sur consoles, connaissant de grandes satisfactions vidéoludiques, mais aussi, ne le nions pas, de superbes déceptions ; et cette période coïncidât avec l’arrivée tonitruante de la Playstation, première du nom, dans nos salons, ce qui eut pour effet de révolutionner le genre et de l’imposer comme un loisir pour adultes – avant, les jeux sur consoles étaient plus destinés aux enfants et à un public jeune en général – et alla, grosso-modo, jusqu’aux premières années de la génération de consoles suivante, la PS2. Etant devenu alors un fidèle de Sony, j’ai eu moult consoles : deux PSONE (comme on les appelle ainsi), une autre avec une puce pour lire les jeux japonais, et, pour finir, deux PS2, la première ayant rendu l’âme assez rapidement. Mais c’était le bon temps et justement, du temps, j’en possédais a foisons : c’était avant les problèmes, les séparations, les dettes, les enfants, la vie de famille mais aussi, ne le nions pas, ce blog qui occupe, finalement, le temps que je pouvais consacrer autrefois aux jeux vidéo. Ainsi, pendant quelques années, je n’eus guère l’occasion de jouer, jusqu’à ce que, fin 2008, je finisse par me procurer une énième PS2 (la PS3 étant trop chère) et me remette, petit à petit, dans le bain. Mais bon, pour être tout à fait franc, ce ne fut plus jamais pareil – chose qui était, je le conçois, impossible puisque je me vois mal, désormais, faire une nuit blanche et assumer les enfants ensuite – et si j’ai commencé, plein d’entrain, bon nombre de jeux, je finissais à chaque fois par les abandonner, passant finalement mon temps à faire et refaire des tournois de foot. Enfin, cela, jusqu’à il y a un peu plus d’une semaine désormais et l’achat d’un vieux jeu qui modifia, et de façon spectaculaire, la donne.

Ce jeu, vous l’avez compris, c’est God of War II. Même si pendant quelques années je n’avais guère eu l’occasion – ou la possibilité – de jouer et que je suivais l’actualité vidéoludique d’un œil plus que distant, je n’en avais pas moins entendu parler de ce jeu, enfin, de ce titre décliné depuis lors, à quatre exemplaires : deux sur PS2, un sur PS3 et le dernier sur la PSP. De même, je savais plus ou moins son contenu, son univers et son style de jeu : dans une Grèce mythologique que n’aurai pas renié le grand Ray Harryhausen, le joueur prenait le contrôle d’un certain Kratos, un individu a la mine patibulaire, violent et pas sympathique pour un sous et affrontait, comme dans tout bon Beat them all qui se respecte, toute une flopée de créatures mythiques, comme les cyclopes, les griffons ou les minotaures, mais aussi, des dieux, carrément ! Violent au possible, God of War était, selon moi, une espèce de Devil May Cry puissance mille, où, au lieu que l’on se mette dans la peau d’un beau gosse charismatique a la chevelure blanche, on faisait un gros bourrin chauve et tatoué qui ne semblait pas posséder un QI très élevé et qui annonçait, de plus en plus, la violence extrême et sans limites vers lesquels se sont tournés bon nombre de jeux au cours de ces dernières années. Du moins, telle était ma vision du personnage et de ce jeu qui m’intéressais par son coté « Mythologie grecque » mais qui me rebutait par son héros, aux antipodes de ceux auquel je m’identifie lorsque je joue. Mais bon, comme à l’époque de la sortie des deux titres sur PS2, je ne jouais pas, ou très peu, je dois reconnaitre que tout cela me passa un peu au-dessus de la tête, n’étant pas, je dois bien l’avouer, ma préoccupation principale.


Et puis donc, il y a quinze jours environ, j’eu l’envie subite de me trouver des jeux un peu différents que ceux de ma collection, des titres « neufs » (par neuf, j’entends auquel je n’avais jamais joué) que je voulais essayer, mais sans grand espoir, comme d’habitude, de trouver le temps de les finir un jour ; et étant partis pour me procurer l’un des Prince of Persia, vu que je n’avais jamais eu l’occasion d’en essayer un, je suis tombé, un peu par hasard, sur cet intriguant God of War II, qui ne coutait qu’une toute petite poignée d’euros, et qui, depuis que j’avais vu la bande annonce du troisième volume, sur PS3, m’attirait de plus en plus. Du coup, je me suis dit que cela pourrait valoir le coup et, quelques jours plus tard, vendredi d’il y a une semaine, après l’avoir reçu par la poste, je l’ai essayé et là, ce fut… la révélation !!!

En toute objectivité, je n’ai pas changer d’un iota sur ce que je pense de Kratos : ce mec est un indécrottable bourrin sans cervelle aux antipodes, a mille lieux, à des années-lumière même que ce que bien d’autres titres ont pu nous proposer dans la grande histoire des jeux vidéo – qui, mine de rien, commence à dater un peu avec ses trois décennies passées – de nos jours, l’un des loisirs principaux des habitants du monde occidental (oui, je me doute bien que le pauvre paysan africain ou chinois a d’autres chats à fouetter que de faire le guignol, manette a la main ; bien souvent, ce genre de réflexions relativisent bien des choses). Mais si, indéniablement, Kratos est un bourrin, je peux comprendre qu’il plaise à un certain public et même, quelque part, après qu’il m’ait accompagné tout au long d’une semaine, j’ai finis par lui trouver un certain charme (non, je ne suis pas tomber amoureux) et son coté cynique, tragique, frappé par le destin, mais aussi, sa lutte contre les dieux, décidément toujours aussi injustes dans leurs comportements envers les mortels m’a bien plu. Oh, pas au point que je le préfère a ce bon vieux Solid Snake ou au sublime Raziel, mais tout de même, ce brave Kratos, tout bourrin qu’il est, aura fini par être une bonne surprise – d’un autre côté, vu que je n’en attendais pas grand-chose, c’est peut-être normal ?

Mais bien évidement, ce qui compte avant tout, ce n’est pas de savoir si Kratos est charismatique ou pas mais le jeu en lui-même, ce qu’il vaut, ce qu’on y fait, la qualité des décors, de l’intrigue, la classe (ou pas) de nos ennemis, les combats et tout un tas d’autres choses qui font qu’un jeu vidéo peut être bon, génial, exceptionnel, mais aussi, passable, mauvais, nullissime ! Et là, franchement, je dois le dire, ce fut une belle petite claque que j’ai reçu comme cela faisait bien longtemps que ça ne m’arrivait pas ! Bien évidemment, les joueurs confirmés qui sont passés à la PS3 depuis des années rigoleront probablement devant mon enthousiasme pour un jeu aussi ancien et qui, à leurs yeux, apparaitrait comme moche. Pourtant, en jeux vidéo, il faut toujours relativiser les graphismes et surtout, les remettre dans leurs contextes de machine et de date de sortie : ce qui fait que, un jeu sortit sur Nintendo dans les années 80 puisse être encore une réussite graphiquement et qu’un autre, de nos jours, ne le soit pas – certains auront du mal à comprendre cela mais c’est bel et bien un fait. Et donc, ce second God of War (je ne parlerais ici que de cet épisode, n’ayant pas, comme vous l’avez compris, jouer au premier, même si bientôt, je devrais m’y mettre) est avant toute chose une pure merveille graphique : tant par les décors, variés, gigantesques et somptueux, que par le moteur graphique qui fait qu’il n’y ait pas de temps de chargements (c’est rare et il faut le saluer comme il se mérite), le joueur prend un plaisir certain à déambuler dans un univers, certes violent au possible et d’une dureté extrême, mais étonnamment beau, d’une beauté, même, parfois, a en couper le souffle. Mais il faut dire que, adorant les décors gigantesques, qui nous donnent l’impression d’être une minuscule fourmi, je ne peux qu’être gâté par ceux de God of War II. Mais ce n’est pas tout : comment ne pas apprécier toutes ces figures mythologiques que l’on ne cesse de rencontrer tout au long du jeu : entre de simples monstres mais aussi des héros – Persée, Thésée, Icare –, les Titans – Gaia, Atlas, Cronos – et des Dieux – Athéna, Zeus – quel plaisir de déambuler, et surtout, d’affronter des figures aussi exceptionnelles. Et là, nous arrivons à un point crucial de ce jeu, qui rappelons-le, est avant tout un Beat them all, les fameux combats. D’une violence inouïe et extrême avec ses membres arrachés, ses décapitations en tout genre et ce sang qui ne cesse de gicler, ceux-ci sont souvent dantesques au possible et vous feront passer de bons, que dis-je, de très grands moments : avez-vous déjà imaginé affronter le Colosse de Rhodes, Thésée ou même Zeus en personne ? Ici, ça sera le cas et franchement, quel plaisir de le faire, quel plaisir de se mesurer à des adversaires gigantesques de par leur taille démesuré, ou possédant des pouvoirs divins et même si parfois, vous penserez que cela est impossible, dite vous que personne, pas même Zeus, n’échappera a courroux de Kratos !


Bien évidemment, l’on pourrait pester contre une durée de vie bien trop courte finalement, comme si le genre voulait qu’il en soit toujours ainsi, signaler quelques petits pompages a d’autres titres comme Devil May Cry ou Soul Reaver voire même, reconnaitre que si certains passages du jeu sont d’une difficulté rare, d’autres sont beaucoup trop simples et que certaines combinaisons de touches, à certains moments, donnent des sueurs froides – Ouh le combat final contre Zeus !!! Mais dans l’ensemble, comment ne pas reconnaitre ce qu’est God of War II ? C’est-à-dire, un très grand jeu. Entre un univers original car, finalement, rarement abordé sur console et surtout, pas aussi bien, des graphismes (décors, personnages) somptueux, une bande son guerrière qui colle très bien à l’action et de nombreux moments inoubliables, force est de constater que nous avons là un jeu superbe, captivant au possible et dont il est très difficile de décrocher. D’ailleurs, il m’est arrivé quelque chose d’incroyable avec ce second God of War, quelque chose qui ne m’arrivait plus depuis des années, quelque chose que, franchement, je croyais ne plus être possible, c’est-à-dire : commencer un jeu, ne pas le lâcher et le finir en quelques jours… comme au bon vieux temps. Bien évidemment, les circonstances – j’étais en vacances – ont bien aidé pour cela, mais bon, en d’autres cas, j’abandonnais vite l’affaire. Mais ici, avec God of War II, ce ne fut pas le cas, bien au contraire, et franchement, quel jeu, mais quel jeu ! Du coup, vous l’avez compris, j’ai déjà commandé son prédécesseur, le tout premier titre de la série, ne serais ce que pour le plaisir de replonger dans cet univers avec ce gros bourrin de Kratos !

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