dimanche 3 septembre 2017

LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – MORTIMER


LES ANNALES DU DISQUE-MONDE –  MORTIMER

Mortimer court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu'on égorge. Et non. Même les oiseaux n'y croient pas. « Il a du cœur », fait son père adossé contre un muret. « Dame, c'est le reste qui lui manque », répond l'oncle Hamesh. Mais à la foire à l'embauche, la Mort le remarque et l'emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a décidé de faire la vie ; avec un bon commis, elle pourrait partager le travail quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs. Un grand destin attend donc Mortimer. Mais... est-ce bien raisonnable ? Un scénario qui décoiffe, une distribution prestigieuse et... peut-être... une apparition exceptionnelle de l'illustre Rincevent.


Les Annales du Disque-Monde – Mortimer
Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première Parution : 12 novembre 1987
Edition Française : 24 octobre 2011
Titre en vo : Mort
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 320

Mon avis : Quatrième opus des Annales du Disque-MondeMortimer est le premier ouvrage dont le titre ne commence par le (ou la) huitième quelque chose. Cela est anecdotique mais je tenais à le signaler... Cette fois, nous retrouvons La Mort pour la première fois comme protagoniste principal. Personnage récurent de la série, celui-ci (oui, car la Mort est un « mâle » nécessaire) se met donc en quête d'un apprenti qui lui permettra de se soulager un peu de son travail quotidien et de vaquer a d’autres occupations comme, pour ne vous citer que quelques exemples : goutter a tous les alcools de la création, chercher un emploi, jouer aux dés ou aller dans une soirée de la jet set. Déjà la, vous vous dites sûrement que Terry Pratchett vas encore nous entraîner dans des délires monumentaux et vous n' avez pas tort, car de plus, le dit apprenti et un brave gars plutôt maladroit et pas vraiment tailler pour un emploi sérieux (alors, remplacer La Mort !) et qui, bien entendu, vas rapidement n'en faire qu'a sa tète pour les beaux yeux d'une princesse et, du coup, mettre la réalité en péril... mais chut, inutile d'en dire plus, cela serait gâcher le plaisir de la lecture. Dans la lignée de ses prédécesseurs, Mortimer est pétri du même humour (parfois absurde mais l'auteur est britannique alors cela se comprend) que ces derniers et si, cette fois, l’effet de surprise initial de la saga n'est plus présent, le niveau n’a pas baisser le moins du monde et l'on y prend toujours autant de plaisir lors de sa lecture. Les personnages ne sont peut être pas tous aussi développés que dans les premiers volumes, et cela est plutôt dommage d’ailleurs, mais Morty est assez attachant entre sa maladresse initiale et son envie de bien faire coute que coute, quand a Coupefin, il se révèle bien plus intéressant que l'on aurait pu croire au fil de la progression dans l’histoire. Ysabell, elle, aurait peut-être gagner a être un peu plus travaillée (j' attendais peut être d'avantage de la fille de la Mort ), et pour ce qui est de La Mort, lui est vraiment grandiloquent, que cela soit de la façon a laquelle on s'attendrait habituellement a voir décrire un tel personnage ou, bien plus souvent, dans les moments plus légers ou on le voit dans des situations assez cocasses. Mortimer est, au final, un roman burlesque pour le moins sympathique et même s’il est loin d’être parfait, loin de là, force est de constater qu’il rempli plutôt bien son office, c’est-à-dire, nous faire passer un agréable moment de lecture…


Points Positifs :
- Premier volet des Annales du Disque-Monde où la Mort est le protagoniste principal, il est clair que celui-ci est une sympathique réussite, assez plaisant a la lecture, cela étant dut au fait que celle-ci est, bien entendu, un personnage qui ne peut que marquer les esprits.
- Justement, cette fameuse Mort, personnage masculin au demeurant, est plutôt intéressant : se contentant de faire son travail mais appréciant les bonnes choses de la vie, au point de souhaiter se faire remplacer.
- Mortimer, le héros de l’histoire, tient davantage du Pierre Richard qu’autre chose mais malgré cela, il se révèle assez attachant.
- Mortimer n’est pas le roman de la saga le plus drôle, cependant, Pratchett réussit à nous faire rire en maintes occasions.

Points Négatifs :
- Les protagonistes secondaires sont peu développés, malheureusement, quand a Ysabell, on ne peut pas vraiment dire qu’elle marque vraiment les esprits – ce qui est un comble pour la fille de la Mort !
- Si Mortimer est un roman plutôt sympathique qui se lit très bien, il est clair que ce n’est pas le plus réussi de la saga, loin de là ; Pratchett fera beaucoup mieux par la suite…

Ma note : 7,5/10

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