jeudi 28 septembre 2017

LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – ÉRIC


LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – FAUST ÉRIC

Faust, vous connaissez ? Mais voici Eric, quatorze ans, le plus jeune démonologue du Disque-Monde. Hélas aucun démon, et encore moins séduisante succube, ne répond à son invocation. Dans le cercle magique ne surgissent que Rincevent et le Bagage, respectivement le mage le plus incompétent et l'accessoire de voyage le plus redoutable de l'univers. Et que veut Eric ? Oh, rien de bien original : l'immortalité, la domination du monde et la plus belle femme de tous les temps. Ce qui va emmener la fine équipe dans un périple étourdissant, de l'empire tézuma des adorateurs de Quetzduffelcoatl, le boa de plumes, en passant par un affrontement qui ressemble furieusement à la guerre de Troie, jusqu'à l'aube des temps et la création du monde. Sans oublier les enfers, bien sûr.


Les Annales du Disque-Monde – Faust Éric
Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première Parution : 11 mai 1990
Edition Française : 03 décembre 2011
Titre en vo : Faust Éric
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 154

Mon avis : Et voila, je viens finalement de connaître ma première déception dans cette longue saga qu’est Les Annales du Disque-Monde, il aura fallu attendre le neuvième volume mais, même si j’exagère peut-être un peu en parlant de déception, le fait est établi que pour la première fois, un livre de Pratchett m’aura laisser sur ma faim. Mais bon, il faut relativiser les choses car, malgré ce constat initial, ce Faust Éric n’est pas dénué de qualités. Je me contredis ? Disons plutôt que lorsque l'on est habitué a du bon voir du très bon, on peut avoir du mal dès que la qualité baisse légèrement, ce qui est le cas ici. Car Faust Éric est un bon roman, dans la lignée de ces prédécesseurs, toujours aussi tordant (j’avoue même avoir explosé de rire a certains moments) mais il pèche a mes yeux par sa taille : il est étonnement court (dans les 150 pages tout au plus). Certes, d’après le dicton, la taille n’a pas d'importance, et je suis d'accord là-dessus, mais du coup, en finissant Faust Éric, je n’ai pas pu m'empêcher de ressentir un certain goût d’inachevé. Car disons le tout de suite, ce neuvième tome des Annales aurait immensément gagné à être davantage développer... Malgré cela, nous nous retrouvons une fois de plus devant une histoire qui tient la route, loufoque a souhait et qui, par certains cotés, a des airs des deux premiers volumes (en plus court, forcement). Comme dans ceux-ci, le protagoniste principal est Rincevent. Souvenez-vous, nous l’avions laisser a la fin de Sourcellerie perdu dans la dimension des Basses Fosses en fort mauvaise posture. Mais grâce a Éric, démonologue junior qui souhaite invoquer un résident des Enfers, notre incompétent préféré va trouver une porte de sortie a ses problèmes pour, cela va de soit, foncer tète la première dans des nouveaux. Et c'est parti pour des aventures abracadabrantes dans des jungles humides où un peuple fort semblable aux Aztèques attend avec impatience le Maître du monde (ah, leur Dieu, tout un programme), en pleine Guerre de Troie, ou, du moins son équivalent du Disque, où l'on retrouvera un curieux personnage aux vrais faux airs d'Ulysse et, tout bonnement, au commencement des temps, histoire de rendre une petite visite au... Créateur en personne ! Rincevent est égal à lui même, mais ce n'est plus une surprise, quand à Éric, on ne peut pas dire que cela soit le meilleur personnage de Pratchett... Et comme du coup, l’histoire est terriblement courte, quand aux quelques rares personnages secondaires, ils ne sont pas très développes... a part le maître des Démons, et avec lui, heureusement, le niveau remonte un peu. Car bien entendu, c'est aux Enfers que le voyage de nos deux comparses s’achève, et pour ceux qui on eu la chance de lire La Divine Comédie, la parodie de celle-ci est un régal et Pratchett fait (une fois de plus), très fort. Hélas, cela ne dure pas bien longtemps et l'on arrive bien trop rapidement au terme de l’ouvrage.... Et c’est là, comme je vous l’avais dit, le principal problème de ce Faust Éric qui promettait tant et qui m'aura donc, légèrement déçu. Mais que cela ne vous empêche pas de vous jeter dessus, car, comme écrit précédemment, même sur seulement 150 pages, l’humour si particulier de la saga est toujours la et certains passages sont vraiment hilarants.


Points Positifs :
- Une sympathique parodie de Faust, de L’Iliade et de La Divine Comédie ; Pratchett était certes un auteur comique, mais qui connaissait fort bien ses classiques, sachant donc de quoi il parlait et comment les parodier au mieux.
- L’humour propre à la saga, toujours aussi bon, ce qui nous vaut certains passages hilarants.
- Rincevent, toujours égal à lui-même, la partie qui se déroule chez les tézumas, quelques idées hilarantes, ces pauvres démons qui subissent le joug de la bureaucratie.

Points Négatifs :
- Malheureusement, Faust Éric est beaucoup trop court et si la lecture de ce dernier est agréable, il ressort, au final, une sensation que tout cela aurait put être bien mieux avec une cinquante de pages supplémentaires au moins…
- Mouais, il est amusant Éric, mais bon, ce n’est pas non plus le personnage de la saga qui marque le plus les esprits, loin de là. Il faut dire que la place manque terriblement pour le développer.
- Après quelques belles réussites incontestables – Trois Sœurcières, Au Guet ! – Pratchett, dans Faust Éric, renoue avec le style des deux premiers volumes mais en moins bien.

Ma note : 6,5/10

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