AVANT DUNE – LES CHASSEURS DE DUNE
AVANT
DUNE – LES CHASSEURS DE DUNE
Quelques
années après que les terribles Honorées Matriarches n’aient réduit en cendres
la planète Dune et ses vers producteurs d’épice, Sheeana, Duncan Idaho et une
poignée de réfugiés ont fui à bord d’un non-vaisseau la planète du Chapitre où
une nouvelle alliance s’est faite entre le Bene Gesserit et les Honorées
Matriarches, ce, sous la direction de Murbella. Cependant, un mystérieux ennemi
venu des fins fonds de l’espace est sur leurs traces et menace également l’humanité
toute entière. Les Bene Gesserit survivront-elles à cette menace ? Qui, des
derniers maitres Tleilaxu et de leurs créatures, les Danseurs-Visages, aura le
dernier mot ? Que sortira-t-il des monstrueuses cuves axlotl du Tleilax ? De
l’épice, ou bien, sous forme de gholas, les anciens héros ressuscités du temps
de Paul Muad Dib ? Et quel est, en dernière instance, l’Ennemi d’Ailleurs ?
Avant Dune – Les Chasseurs de Dune
Auteur
: Brian
Herbert, Kevin J. Anderson
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 22 août 2006
Edition
Française : 12 mai 2011
Titre en
vo : Hunters
of Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Patrick
Dusoulier
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 672
Mon
avis : Malheureusement, comme je l’avais souligné
dans ma critique du sixième volet du cycle de Dune,
Frank Herbert, alors qu’il n’en n’avait pas encore finit avec sa saga, nous
quitta quelques mois après la parution de La
Maison des Mères… Ainsi, par la force des choses, les fans de Dune – et Dieu sait qu’ils étaient
nombreux – devaient accepter le fait que jamais ils ne connaitraient la
conclusion que l’auteur prévoyait pour ce qui restera à jamais comme étant un
des cycles de science-fiction parmi les plus célèbres de tous les temps…
Cependant, comme je l’avais également souligné, quelques années plus tard, en
2006, donc, c’est-à-dire, plus de 20 ans après la parution de La Maison des Mères, Brian Herbert, le
fils de l’auteur, et Kevin J. Anderson, créèrent une petite sensation chez les
fans en nous proposant, enfin, cette fameuse conclusion que plus personne n’espérait :
Les Chasseurs de Dune, dont je vais
vous parler aujourd’hui, et Le Triomphe
de Dune. Bon, je le reconnais, un tel procédé aura divisé les amateurs de
Frank Herbert et, fatalement, je ne peux que les comprendre à présent que je me
suis lancé dans la lecture de cette extraordinaire saga qu’est Dune… Sans l’auteur original de la saga,
le résultat serait forcément moins somptueux. Ce constat, implacable, ne peut
même pas être débattu puisque oui, sans être non plus le truc inintéressant
tout juste bon à se faire de l’argent facile comme j’ai put le lire ici ou la, Les Chasseurs de Dune souffre de son
style moins approfondi, Herbert excellent dans la prose et les réflexions
métaphysiques ou politiques là où son fils et son comparse ont davantage
tendance à aller droit ou but pour nous proposer un agréable divertissement. De
même, on peut trouver pour le moins contestable certaines idées proposées dans
cette suite, comme la résurgence, par le biais de gholas, des figures majeures
des premiers volumes – un autre moyen d’appâter le chaland ? Cependant,
cela étant dit, comment ne pas reconnaitre que, sans être aucunement génial, Les Chasseurs de Dune n’en reste pas
moins terriblement efficace et réussi, bon gré mal gré, son but, c’est-à-dire,
satisfaire une frange des fans de Dune
tout en leur proposant une conclusion – même si celle-ci ne viendra que dans le
volet suivant – pour le moins acceptable et attendue. Bref, vous l’avez compris,
sans posséder ne serais-ce que le quart du génie de Frank Herbert, son fils et Kevin
J. Anderson s’en sortent plutôt bien dans l’ensemble et même si tout n’est pas
parfait, c’est un fait, Les Chasseurs de
Dune n’en reste pas moins comme étant une suite plutôt correcte et qui a de
quoi ravir les nombreux fans de l’œuvre originale qui se désespéraient de
connaitre le fin mot de l’histoire. A prendre donc pour ce que c’est, sans
avoir de grandes attentes mais en se disant, tout de même, qu’il aurait été
dommage de faire nos adieux à l’univers de Dune
d’une manière aussi abrupte…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver l’univers de Dune
et, surtout, d’avoir droit à une véritable conclusion à ce qui restera comme
étant une des sagas de science-fiction parmi les plus importantes de tous les
temps. Certes, tout n’est pas parfait, certes, les deux successeurs de Frank
Herbert n’ont pas son talent d’écriture mais bon, l’essentiel n’est pas là et
il faut reconnaitre que Les Chasseurs de
Dune parvient parfaitement à satisfaire bon nombre de fans.
-
Suite directe de La Maison des Mères,
cette suite suit, grosso modo, deux grosses intrigues principales – Duncan Idaho
et ses compagnons à bord du non-vaisseau tandis que, sur la planète du
Chapitre, Murbella doit chapeautée l’union entre le Bene Gesserit et les Honorées
Matriarches – et, dans l’ensemble, tout cela est plutôt captivant à suivre.
-
Brian Herbert et Kevin J. Anderson possèdent un style plus simpliste que celui
de Frank Herbert mais qui est peut-être plus efficace pour le grand public.
Points
Négatifs :
-
Bon, on ne va pas se mentir : aussi sympathique soit cette suite, Les Chasseurs de Dune reste largement
inférieur à ses prédécesseurs écrits par Frank Herbert. Les deux auteurs n’ont
pas le talent de ce dernier et cela se ressent à la lecture de cette suite.
-
Certains choix narratifs sont peut-être un peu discutables comme le fait de
faire revenir, par le biais de gholas, moult figures majeures des premiers
romans. Surtout que, mine de rien, on se demande bien pourquoi certains choix
sont effectués vu les personnages qui reviennent ? Un choix de facilité ?
Du fan-service ?
-
Même si l’ensemble est plutôt agréable à lire, il faut reconnaitre qu’il y a
quelques longueurs par moments, surtout que, finalement, une grosse partie de l’intérêt
de cet ouvrage est de savoir qu’elle est l’identité de ce mystérieux adversaire
et comme on le sait uniquement que vers la fin…
-
Certains fans de Dune passeront outre
cette soit disant conclusion en se disant que celle-ci n’est qu’un moyen pour
le fils d’Herbert et son comparse de se faire de l’argent facile. Après, on
peut également apprécier cet ouvrage en reconnaissant que ce constat n’est pas
tout à fait faux…
Ma
note : 7,5/10
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