MARSHAL BASS – BLACK & WHITE
MARSHAL
BASS – BLACK & WHITE
1875,
Etat d’Arizona. Un gang d’esclaves affranchis, sous les ordres d’un mystérieux
Milord, sème la terreur dans tout l’Etat. Avec son équipe de Marshals, le
colonel Terrence B. Helena mène l’enquête et traque sans grande réussite le
petit groupe de hors la loi. River Bass, un fermier afro américain, va être
recruté comme Marshal adjoint pour infiltrer le gang. Tiraillé entre les doutes
de sa femme, son intime conviction pour la justice et le manque de
reconnaissance de la profession pour un esclave affranchi, Bass va accepter le
job. Le fraichement nommé Marshal adjoint se présente devant Milord en tant que
Bill Derby, un dangereux hors la loi que le colonel avait refroidi en toute
discrétion. Le chef de gang doute des propos de Bass et décide de le ligoter
jusqu’à vérification de son identité. Au même moment, une partie de la bande de
fugitifs s’attaque à la banque de la petite ville d’Olive Grove, mais ils sont
attendus de pied ferme par les habitants qui défendent bec et ongle leurs
économies. Seul Pork et Beef, deux membres du gang et ex compagnon de route de
Bill Derby, s’échappent du traquenard sans le sou. Les deux acolytes se
présentent, à leur tour, devant Milord, après leur échec et identifient, pour
des raisons qui leurs sont propres, River Bass comme étant Bill Derby. Sous
couverture, le Marshal va s’intégrer au groupe et poursuivre son chemin avec le
gang. Peu avant l’attaque de la prochaine ville, Milord découvre que Bass est
un Marshal adjoint et ce dernier va devoir lutter non plus pour la justice,
mais pour sauver sa propre vie…
Marshal Bass – Black & White
Scénario
: Darko Macan
Dessins
: Igor Kordey
Couleurs : Desko
Couverture
: Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Western
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 07
juin 2017
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Après Nous,
les Morts, uchronie pour le moins sympathie qui nous entrainait sur les
traces d’Aztèques qui exploraient le continent européen peuplé de zombies puis
le singulier Colt
& Pepper qui nous montrait un univers de fantasy dans le Nouveau
Monde, nous retrouvons le duo composé de Darko Macan pour ce qui est du
scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins dans une
nouvelle saga, Marshall Bass. Bon,
ici, nulle trace de Fantasy au programme puisque, dans cette BD, nous nageons
en plein western, de plus, le héros, River Bass, est inspiré d’une figure
historique réelle, un certain Bass Reeves qui, pour la petite histoire, fut le
premier shérif adjoint noir à l'ouest du Mississippi et qui fut crédité, au
long de sa longue carrière, de plus de 3000 arrestations, ce qui, ma foi, est plutôt
notable. Bref, un postulat de départ pour le moins original qui nous permet non
seulement de faire la connaissance avec un personnage pittoresque de l’Histoire
américaine mais aussi, et surtout, de nous replonger dans la violence de l’époque
mais aussi, de retrouver le fort talentueux – et fort décrié – Igor Kordey. Car
bon, on ne va pas se mentir, si vous êtes fan du style oh combien particulier
du dessinateur croate, si vous ne jurez que par celui-ci qui s’inspire, bien
évidement, du grand et regretté Richard Corben, alors, Marshall Bass est fait pour vous : Kordey est non seulement
égal à lui-même et nous livre une prestation de fort bonne qualité mais, en
plus, le voir se plonger dans une ambiance western est fort appréciable, surtout
que l’artiste excelle visiblement dans celle-ci. A cela, il faut ajouter le
scénario du sieur Macan qui, sans être d’une franche originalité, n’en reste
pas moins suffisamment réussi et prenant pour faire passer au lecteur un bon
moment de lecture et faire de ce premier volet de Marshall Bass une bonne petite réussite qui, ma foi, m’aura donné
envie de découvrir la suite et qui, au demeurant, aura confirmer tout le bien
que je pense d’Igor Kordey, mais bon, cela, ce n’est pas une nouveauté à mes
yeux…
Points
Positifs :
-
Un premier volet de fort bonne qualité qui nous entraine sur les traces d’un shérif
adjoint noir inspiré d’une figure historique réelle. Intrigue simple mais néanmoins
suffisamment prenante pour nous tenir en haleine tout au long de ce premier
album, protagonistes intéressants, dessins de qualité, bref, que demander de
plus ?
-
Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors,
vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est,
le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste
s’en sort à merveille.
-
Les amateurs d’Histoire et, plus précisément, de l’Ouest sauvage, découvriront
par le biais de cette BD une véritable figure historique, ce fameux Marshall
noir du nom de Bass Reeves – River Bass ici.
-
Toute la violence de l’époque mais aussi son racisme est plutôt bien retranscrit
dans cette BD.
-
Une couverture simple mais néanmoins réussie.
Points
Négatifs :
-
Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce premier volet de Marshall Bass n’est pas, non plus, le
truc de l’année : sympathique, plaisant mais sans plus.
-
Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style
particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas
ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…
Ma
note : 7,5/10
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