RENAISSANCE – SUI JURIS
RENAISSANCE
– SUI JURIS
Une
fédération d’extraterrestres s’est coalisée pour sauver la planète Terre du
désastre écologique provoqué par l’ingérence de son espèce dominante : les
humains. Vingt ans après avoir débuté, en 2104, l’opération Renaissance
progresse, même si elle en est encore à ses balbutiements – elle est prévue
pour durer à minima 300 ans. Le niveau des océans a certes baissé, l’escalade
des températures a tendance à se stabiliser, le recours à une nouvelle énergie
plus propre se démocratise… mais la cohabitation entre humains et aliens n’est
pas encore la panacée. Notamment, une poignée d’irréductibles résistent encore
et toujours à ce qu’ils considèrent comme une colonisation. Notamment, au large
de l’Australie, un sous-marin kamikaze est lancé contre une énorme base œuvrant
pour la restauration de la barrière de corail. L’explosion est terrible, elle
fait 983 morts et des milliers de blessés, majoritairement issus de la race
Torghon. Une enquête est aussitôt lancée pour arrêter les coupables, un bras
armé appelé Sui Juris. Mais cet
attentat terroriste relance aussitôt les débats sur la présence de certains
aliens au sein de Renaissance. A la tête des investigations, Swänn, de la
planète Näkan, a eu très peur de perdre sa femme, le docteur Sätie, dans
l’attentat. Son supérieur l’envoie au contact de Liz Hamilton, une vieille
connaissance vivant aujourd’hui en Patagonie. Au même moment, Hélène est
contactée pour désactiver un robot humanoïde qui a d’étonnantes infos à
révéler…
Renaissance – Sui Juris
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Emem
Couleurs : Emem
Couverture : Fred
Blanchard
Editeur
: Dargaud
Genre : Science-Fiction,
Anticipation
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 10
septembre 2021
Nombre
de pages : 58
Mon
avis : Indéniablement, Renaissance,
œuvre du sieur Fred Duval pour ce qui est du scénario et de Emem pour ce qui
est de la partie graphique était apparu, à défaut d’être un incontournable,
comme étant une BD plutôt agréable et qui, sous ses faux airs de récit de
science-fiction pour le moins banal, lorgnait allègrement du coté de l’écologie,
ce, par le biais d’une intrigue où nos grand frères de l’espace venaient sur
notre planète afin de nous sauver de nous même… Une trilogie qui, selon moi, se
suffisait à elle-même et qui possédait suffisamment de qualités pour satisfaire
les amateurs du genre. Le problème c’est que, comme cela arrive souvent, les
auteurs ne se sont pas contentés d’en rester là et décidèrent donc de
poursuivre l’expérience Renaissance
avec un nouveau cycle qui, à priori, avait de quoi laisser pour le moins
dubitatif bon nombre de lecteurs… Certes, je ne sais pas si Duval et Emem
avaient prévu, d’entrée de jeu, un second cycle à leur Renaissance où, tout bonnement, surfant sur le succès de leur
création, ils se sont dit que le jeu pouvait en valoir la chandelle. Cependant,
malgré ce questionnement pour le moins légitime, la réponse, que l’on n’aura
probablement jamais, importe peu : après tout, ce qui compte, c’est de
savoir si ce second cycle est toujours aussi bon que son prédécesseur et si,
justement, le premier volet de ce dernier le laisse présager ? Eh bien,
disons que, après lecture de la chose, si je ne suis pas totalement convaincu
quand à l’intérêt de ce second cycle, ce dernier, néanmoins, n’en reste pas
moins plutôt prometteur dans l’ensemble… Ainsi, après un saut narratif de deux décennies,
nous retrouvons les protagonistes principaux du premier cycle confrontés, désormais,
à de nouvelles problématiques qui, ma foi, sont loin d’être inintéressantes :
une résistance s’est crée qui ne voit pas d’un bon œil la présence alien sur
Terre, des luttes de pouvoir semblent avoir lieu entre les diverses factions, l’alliance
extraterrestre semble dissimulé de sombres secrets, quand à nos héros,
désormais plus agés, ils se retrouvent à nouveau séparés et l’on comprend que l’on
risque d’avoir à nouveau des intrigues en parallèle. Bref, vous l’avez compris,
avec ce début de second cycle de Renaissance,
les auteurs semblent réutiliser à nouveau les mêmes recettes qui avaient
fonctionner auparavant et si tout cela manque franchement d’originalité, il
faut le reconnaitre, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour accrocher
les lecteurs qui avaient apprécier les trois premiers volets de cette saga de
SF écologique et qui passeront outre, je n’en doute pas, les quelques défauts
mineurs qui parsèment celle-ci mais qui ne nuisent nullement à sa qualité
générale, loin de là…
Points
Positifs :
-
Même si je peux estimer que ce second cycle n’était pas nécessaire, il faut reconnaitre
que ce dernier débute plutôt bien et c’est plutôt agréable pour celles et ceux
qui avaient apprécié les trois premiers volets de Renaissance de retrouver un univers et des protagonistes qui leur
sont désormais familiers.
-
Vingt ans se sont écoulés, les aliens ont fait pas mal de choses afin d’améliorer
le sort de l’humanité mais cela ne semble pas plaire à tout le monde, surtout
que nos amis venu de l’espace lointain semblent cacher de sombres secrets.
Bref, les nouveaux enjeux narratifs sont plutôt prometteurs, il faut le reconnaitre !
-
Pour ce qui est des dessins, il n’y a pas de surprise : Emem livre à
nouveau une prestation de qualité et les fans de l’artiste y trouveront sans
nul doute leur compte.
-
Une couverture assez simple, dans sa conception, mais néanmoins réussie.
Points
Négatifs :
- Certains
pourront regretter que Renaissance ne
se soit pas tenu à ses trois albums initiaux, ce, même si j’admettais que, au
vu de l’univers proposé par les auteurs, une suite n’est pas illogique.
-
On ne va pas se mentir, les auteurs semblent utiliser à nouveaux certains éléments
narratifs déjà présents dans le premier cycle.
-
Des aliens peut-être un peu trop humains dans leurs comportements et dont le
coté grands frères galactiques en agacera peut-être plus d'un ?
-
Des protagonistes toujours aussi peu charismatiques, particulièrement les
humains…
Ma
note : 7,5/10
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