mardi 15 mars 2022

SNOW THERAPY


SNOW THERAPY

Une famille suédoise passe ensemble quelques précieux jours de vacances dans une station de sports d’hiver des Alpes françaises. Le soleil brille et les pistes sont magnifiques mais lors d’un déjeuner dans un restaurant de montagne, une avalanche vient tout bouleverser. Les clients du restaurant sont pris de panique, Ebba, la mère, appelle son mari Tomas à l’aide tout en essayant de protéger leurs enfants, alors que Tomas, lui, a pris la fuite ne pensant qu’à sauver sa peau… Mais le désastre annoncé ne se produit pas, l’avalanche s’est arrêtée juste avant le restaurant, et la réalité reprend son cours au milieu des rires nerveux. Il n’y a aucun dommage visible, et pourtant, l’univers familial est ébranlé. La réaction inattendue de Tomas va les amener à réévaluer leurs rôles et leurs certitudes, un point d’interrogation planant au dessus du père en particulier. Alors que la fin des vacances approche, le mariage de Tomas et d’Ebba est pendu à un fil, et Tomas tente désespérément de reprendre sa place de patriarche de la famille.


Snow Therapy
Réalisation : Ruben Östlund
Scénario : Ruben Östlund
Musique : Ola Fløttum
Production : Coproduction Office, Motlys, Plattform Produktion et Société parisienne de Production
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Turist
Pays d'origine : Suède, France
Langue d'origine : suédois, norvégien
Date de sortie : 15 août 2014
Durée : 118 mn

Casting :
Lisa Loven Kongsli : Ebba
Johannes Bah Kuhnke : Tomas
Clara Wettergren : Vera
Vincent Wettergren : Harry
Kristofer Hivju : Mats
Fanni Metelius : Fanni
Brady Corbet : Brady

Mon avis : Ce qu’il y a de bien avec un film comme Snow Therapy, c’est que, rien qu’en le regardant, on se rassure tout de suite – au cas on l’on avait des doutes – sur notre propre paternité, car bon, comment dire… si effectivement, personne ne sait par avance comment il réagirait face a une catastrophe, quelle qu’elle soit – dans le cas présent, une avalanche survient et le père de famille prend la fuite en abandonnant femme et enfants –  et même si, effectivement, tout le monde n’est pas un héros, force est de constater que, lorsque l’on est un père ou une mère, ne serais-ce que par instinct, on essai de sauver les siens. Rien d’héroïque là-dedans, juste une question d’instinct naturel, de logique, qui fait que l’on fera tout pour sauver ses enfants… du moins, j’espère que tout le monde agirait ainsi, même si je ne suis pas dupe… Quoi qu’il en soit, dans Snow Therapy, le héros, ce brave Tomas, père de famille de son état, prend courageusement la fuite, abandonnant sa famille, donc, et, ensuite, une fois tout danger évacué, revient comme si de rien n’était, tel un seigneur, se permettant même le luxe de nier son comportement, ce qui ajoute a l’indignité de la chose. Bien évidement, un tel comportement, inexcusable, ne laissera pas sa famille indemne et entre sa femme qui cherche des explications et des enfants qui ne croient plus en la présence rassurante de leur père – oui, c’est à cela que cela sert, un papa, normalement – notre père de l’année va en prendre pour son grade, y compris devant ses amis, tout aussi ébahis de son comportement, même si, de ce coté là, solidarité masculine oblige (sans nul doute), l’excellent Kristofer Hivju et son imposante barbe rousse de viking cherche excuses sur excuses afin d’essayer de le dédouané. Forcément, au vu du synopsis de ce film, Snow Therapy est une œuvre plutôt dramatique et qui aborde un sujet grave, pourtant, l’humour n’est jamais bien loin et il faut dire qu’entre ce père totalement bidon, lâche et de mauvaise foi, son pote qui se fait l’avocat du diable et qui finit par douter de lui-même, les occasions de rire sont nombreuses. Reste cette femme, l’épouse, totalement déboussolée et qui, dégoutée néanmoins par la situation et après une énième mascarade de son mari, finit par se prêter a une mystification ridicule afin de réhabiliter celui-ci aux yeux de ses enfants. Mais personne n’est dupe, y compris le spectateur, qui comprendra que, dans cette histoire, finalement, tout le monde possède une forme de courage, sauf ce pauvre type qui se permet même le luxe – il n’a honte de rien – de bomber le torse en souriant dans un final où, une fois de plus, il n’a pas agis… Bref, vous l’avez compris, j’ai été plutôt conquis par ce Snow Therapy, film dramatique et drôle à la fois et qui, surtout, nous démontre fort bien qu’enfanter est facile, être père est une autre paire de manches !


Points Positifs :
- Il n’était pas évidant de faire un film de deux heures sur un personnage principal aussi détestable et coupable de tant de lâcheté, pourtant, non seulement le pari est réussi mais, surtout, on ne s’ennui pas une seule seconde, ce qui est une gageure au vu de la thématique générale et du fait qu’une bonne partie de l’intrigue est basée sur les dialogues.
- Le personnage de l’épouse, complètement éberluée puis dégoutée par le comportement de son mari et qui, pour ses enfants, finit par réhabiliter ce pauvre type dans une mascarade grand guignolesque qui finit par achever ce dernier aux yeux des spectateurs.
- Le savant mélange entre drame et humour. Il faut dire que même si ce personnage principal est détestable au possible, les situations cocasses sont nombreuses.
- La scène où le père pleure a la mort est géniale tellement celui-ci, grand comédien devant l’éternel, manipule tout le monde ! Du grand art pour un personnage aussi détestable.
- Je l’ai adoré Kristofer Hivju avec sa barbe : toujours a essayer de trouver des excuses a son pote, a douter de lui-même et qui finit par avoir un comportement plus digne, finalement…

Points Négatifs :
- Quelques scènes n’apportent pas grand-chose a l’intrigue – je pense a celle où le père va faire un tour dans une boite de nuit et se bourre la gueule – tandis que, par moments, on dirait qu’il en manque d’autres qui auraient permis de faire le lien entre certaines situations.
- J’ai détesté les enfants, il faut dire que, traumatisés ou pas, ils ont une façon de parler peu crédible ou alors, il y a comme un souci d’éducation…

Ma note : 7,5/10

Aucun commentaire: