THORGAL – LA SELKIE
THORGAL
– LA SELKIE
Enfermée
dans une cage de bois, Louve se trouve prisonnière dans une masure remplie
d’accessoires de pêche. Soudain, une étrange femme entre dans la pièce. Elle
semble muette car elle ne répond à aucune question. Louve lui propose une pièce
d’or en échange de sa libération, mais rien n’y fait. La femme au visage
étrange s’en retourne à l’extérieur. Louve tente désespérément de briser sa
cage, mais celle-ci glisse de son support et tombe sur le sol, ce qui l’assomme
au passage. Quelques jours plus tôt, dans son village, Thorgal est de retour de
son aventure sur l’île de Skellingar. Cybèle, la sœur du Jarl du Norod a glissé
une bourse remplie de pièces d’or en récompense du service rendu. Thorgal
montre à Aaricia toute la fortune que cela représente, mais il ne souhaite rien
garder pour lui. Il a l’intention d’offrir cet or au chef du village pour le
bien de la communauté. Louve demande pourtant à Thorgal si elle peut prendre
quelques pièces pour acheter quelques objets lors du passage des marchands
ambulants.
Thorgal – La Selkie
Scénario
: Yann
Dessins
: Frédéric
Vignaux
Couleurs : Gaétan
Georges
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 06
novembre 2020
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Sortie un peu dans l’indifférence
générale, il faut le reconnaitre, ce qui me navre vu l’importance de la série
dans le petit monde de la bande dessinée européenne de ces quatre dernières décennies,
Thorgal
est donc de retour, en ce mois de novembre 2020, avec un trente-huitième album,
le second avec Yann et Frédéric Vignaux aux commandes. Les puristes ou bon
nombre de vieux de la vieille regretteront, bien entendu, l’absence des auteurs
originaux, Jean Van Hamme au scénario et Grzegorz Rosinski aux dessins,
oubliant au passage que cela fait des années que le premier a jeter l’éponge,
après quelques tomes pour le moins hasardeux et que le second, lui, décida de
prendre une semi-retraite après le si décrié Aniel,
à mes yeux, le plus mauvais album de toute la saga. De plus, histoire d’être un
petit peu enthousiaste vis-à-vis des nouveaux auteurs, force est de constater
que leur premier album, L'Ermite
de Skellingar, paru il y a un an, en renouant avec la simplicité
narrative des débuts, s’était avérer être plutôt bon dans l’ensemble et que ce
nouveau tome, La Selkie, paru, donc,
il y a quelques jours, est du même acabit. Il faut dire que nous retrouvons,
ici, tout ce qui faisait la grande force ou, plus précisément, une des grandes
forces de Thorgal pendant bien des
années, c’est-à-dire, des intrigues simples mais captivantes, un soupçon de
fantasy et une ambiance nordique avec ses mythes et ses croyances qui sont, ma
foi, du plus bel effet. Certes, je reconnais qu’il manque encore ces grandes
sagas que nous avaient proposé Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski comme, pour
ne citer que la plus évidente, la cultissime Cycle
de Qâ, de même, tout le coté science-fiction des débuts est passer aux
oubliettes comme le fait, indéniable, que Jolan, après tout ce qu’il a vécu, ne
mérite plus de jouer les faire-valoir d’un Thorgal toujours aussi imbuvable
lorsqu’il se la joue grand sage qui donne des leçons de morale à tout le monde.
Mais bon, si nous devons, pour le moment, faire l’impasse sur tout un pan de la
mythologie Thorgalienne, il faut savoir apprécier ce que l’on a, pour le
moment, et, dans le cas présent, La Selkie,
a défaut d’être un incontournable, est un bon album qui nous fera voyager du
coté des Iles Féroé – une première dans la série – nous fera découvrir le mythe
de la Selkie, mi-femme, mi-phoque, franchement passionnant, mettra Louve sur le
devant de la scène et qui, avec son lot de scènes marquantes et de
protagonistes secondaires sympathiques, nous captivera de bout en bout. Alors
oui, ce n’est pas génial, ce n’est pas inoubliable et, comme cela avait été le
cas pour L'Ermite de Skellingar, ce
nouvel album ne bouleversera pas la série, mais bon, probablement qu’après
quelques errances narratives, quelques albums contestables, c’était un peu de
cela que Thorgal avait besoin, c’est-à-dire,
un peu d’aventure sans prise de tête avant que, je l’espère, les auteurs ne
nous lancent dans des enjeux un peu plus importants. Mais bon, pour cela,
attendons de voir si ce sera le cas, ou pas !?
Points
Positifs :
- Comme
cela avait déjà été le cas dans L'Ermite de Skellingar, premier
album où officiaient Yann et Frédéric Vignaux, La Selkie est un bon Thorgal,
certes sans surprises mais qui n’en reste pas moins plutôt réussi dans l’ensemble
et captivant de bout en bout de par son intrigue simple mais terriblement
efficace.
-
Un tome qui nous entrainera du coté des Iles Féroé, qui nous fera découvrir la
légende de la Selkie, ces singulières femmes qui se transforment en phoques et
qui, au passage, nous explique quels sont les origines du Grindadráp, la
fameuse chasse (ou plutôt devrait-on dire massacre) locale…
-
Comme je l’avais souligné dans ma critique du volet précédent, Frédéric Vignaux
est un digne successeur de Grzegorz Rosinski et nous livre une prestation
artistique plus qu’acceptable.
-
Les fans inconditionnels de Rosinski seront ravis de voir que la couverture est
du maitre et que, ma foi, elle est plutôt réussie.
Points
Négatifs :
- On
ne peut pas cacher le fait que, une fois de plus, ce scénario se repose
énormément sur ce qui avait fait le sel des premiers volumes de Thorgal et
que, par certains cotés, il est sans surprises notables dans sa conception. Un
manque de prise de risque qui pourra déplaire a certains lecteurs.
-
Difficile d’oublier tout ce qu’a vécu Jolan et de le voir, désormais, simple
pécheur et sous-fifre d’un Thorgal toujours aussi imbu de sa personne et qui
donne des leçons de morale a tout le monde…
Ma
note : 7,5/10
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