RIGANTE – LE CŒUR DE CORBEAU
RIGANTE
– LE CŒUR DE CORBEAU
Huit
cents ans ont passé depuis que le roi Connavar des Rigante et son fils bâtard,
Bane, ont défait l’armée de la Cité de Roc. A présent les Rigante ont perdu
leur liberté et leur culture, face à l’envahisseur Varlish, pour lesquelles
tant des leurs avaient sacrifié leur vie. Ils vivent dans la crainte, en peuple
conquis. Il ne subsiste qu’une femme qui suit les anciennes voies de la
tradition, l’Étrange du Bois de l’Arbre à souhaits, et elle seule connaît la
nature du mal qui sera bientôt libéré. Pourtant, selon elle l’espoir repose sur
deux hommes : un guerrier aux allures de géant, descendant des Rigante, hanté
par son échec à sauver son meilleur ami de la trahison, et un jeune dont les
talents meurtriers lui vaudront la rancune des brutaux Varlish. L’un des deux
deviendra le Cœur de Corbeau, un chef hors-la-loi dont les exploits inspireront
les Rigante. L’autre devra forger une légende… et allumer les feux de la
révolte !
Rigante – Le Cœur de Corbeau
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : septembre 2001
Edition
Poche : 22 septembre 2017
Titre
en vo : Ravenheart
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Alain
Névant
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 560
Mon
avis : Si, depuis ma lecture de l’excellent
Le
Lion de Macédoine, en début d’année, David Gemmell est omniprésent sur
ce blog, c’est que le regretté auteur britannique – malgré un style plutôt rentre
dedans, des personnages assez stéréotypés mais attachants et quelques tics d’écriture
qui reviennent sans arrêt – aura été, indéniablement, un des maitres de la
Fantasy moderne, un auteur qui aura sut nous captiver sans la moindre prise de
tête, nous offrant des intrigues a la fois simples et captivantes et une
multitude de protagonistes inoubliables. Ainsi, si le Cycle Drenaï, débuté par le cultissime Légende,
aura été son œuvre la plus marquante, force est de constater que Gemmell aura
sut, a coté de celui-ci, nous proposer d’autres ouvrages de qualité, et, parmi ceux-ci,
un autre cycle, plus court – quatre romans – que j’ai découvert il y a quelques
semaines et que je peux, sans peine, classer sans peine parmi les meilleurs de
l’auteur : Rigante !
Il faut dire que les deux premiers volumes flirtaient allègrement avec les plus
belles réussites de David Gemmell et que suivre le destin du peuple Rigante et
de ses grands noms comme Connavar, Ruathain ou Bane, dans cet univers parallèle
fort semblable au notre et où l’on reconnaissait bien, d’un coté, les peuples
Celtes, de l’autre, l’Empire Romain, fut un pur régal. Cependant, une fois
achevé Le
Faucon de Minuit, nous n’avions pas tout a fait achever Rigante puisqu’il restait deux tomes
pour cela, et là, première grosse surprise avec ce fameux bond de huit-cent ans
dans le futur pour retrouver nos fameux Rigantes cette fois ci aux prises avec
un nouvel envahisseur, les Varlish. Bon, ici, comme chacun l’aura compris, les Varlish,
bien évidement, ce son les anglais tandis que les Rigantes, désormais, ce sont
les écossais, battus et colonisés par leurs voisins sudistes, Gemmell décidant
de reprendre son idée d’univers parallèle, ne modifiant, finalement, que l’époque
de l’intrigue. Bien évidement, ce saut dans le temps pourra en déstabiliser
plus d’un, surtout que, par la force des choses, tous les anciens protagonistes
sont morts depuis belle lurette et qu’un nouveau casting est au programme.
Cependant, si les premières pages de ce troisième tome de Rigante déstabilisent un peu le lecteur, assez rapidement, on
commence à se prendre d’affection pour les petits nouveaux, on saisit mieux la
nouvelle situation, les évolutions technologiques – apparition des armes a feux
par exemple – et, comme c’est quasiment tout le temps le cas chez Gemmell, on
est rapidement captiver par une intrigue qui, ma foi, nous tiendra en haleine jusqu’à
la dernière page ! Bien entendu, aussi sympathique soit-il, Kaelin marque
moins les esprits que Connavar ou Bane en leur temps, d’ailleurs, Gaise Macon,
autre protagoniste qui apparait trop peu à mon gout, est nettement plus
intéressant au vu du mystère qui plane sur ses origines. Cependant, même si
nous n’avons pas un héros digne de ce nom, le reste du casting est assez
marquant, principalement Grymauch, colosse au grand cœur qui n’est pas sans
nous rappeler un certain Druss… Ajoutons à cela le talent indéniable de Gemmell
pour nous raconter des histoires, la relation entre Rigantes et Varlishs
tellement calquée sur celle qui vit les anglais dominer et mépriser les
écossais, colonisant ces derniers, niant leurs racines culturelles jusqu’à vouloir
les occultés, mais aussi, entre divers fait d’armes marquants et une belle
petite attaque en règle des procès en sorcellerie et l’on obtient, au final, un
troisième tome qui, malgré ses différences et ses nouveaux protagonistes,
apparait comme étant presque aussi bon que ses prédécesseurs d’un cycle, Rigante, qui, ma foi, apparait comme
étant de plus en plus une des meilleures créations de David Gemmell !
Points
Positifs :
-
Malgré le bond de huit-cent ans dans le futur et le remplacement de l’intégralité
du casting par une flopée de petits nouveaux, force est de constater que David
Gemmell réussit magistralement son coup et que la suite du destin du peuple Rigante est, ma foi, toujours aussi passionnante !
Bref, une réussite indéniable !
-
Exit la lutte entre les Celtes et l’Empire Romain et place à la colonisation de
l’Écosse par les Anglais : une fois de plus, David Gemmell se sert de l’Histoire
pour nous proposer un univers parallèle fort proche du notre et qui apparait
comme étant une belle réussite.
-
S’il faut reconnaitre que Kaelin n’est pas le personnage le plus charismatique
créer par Gemmell, le reste du casting, qu’il soit Rigante ou Varlish, marque
les esprits, particulièrement grâce à Grymauch
qui ressemble beaucoup à Druss mais en plus travaillé, mais aussi par le biais
de quelques protagonistes secondaires plutôt intéressants comme le maitre d’école
Varlish qui change beaucoup au fil du roman…
-
Mais quel est le véritable secret qui plane sur les origines de Gaise Macon, un
personnage, indéniablement, intéressant même s’il apparait peu finalement.
-
Amusant de voir toutes les petites références aux anciens protagonistes des
deux premiers romans et de voir comment leur vie aura été modifié par les
textes religieux voir par la réécriture de l’Histoire.
Points
Négatifs :
-
On peut tout de même regretter que Kaelin ne marque pas plus les esprits que
cela. Il est certes sympa, pas désagréable, mais bon, Gemmell nous a déjà
offert nettement mieux en tant que protagoniste principal, quand a la
comparaison avec Connavar et Bane, il n’y a pas photo !
-
Ce bond de huit-cent ans dans le futur et le changement total de casting peut
en déstabiliser plus d’un.
-
Bien entendu, les détracteurs de l’auteur remarqueront que, dans l’ensemble, la
plupart des protagonistes rappellent bien d’autres personnages que l’on a déjà
rencontrer dans des œuvres plus anciennes et que Gemmell a souvent bien du mal
à sortir de ses stéréotypes.
Ma
note : 8/10
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