vendredi 26 juillet 2019

TOM STRONG – TOME 2


TOM STRONG – TOME 2

Bien loin de son île natale, où ses parents s'adonnaient à toute sorte d'expérience scientifique, Tom Strong est maintenant devenu un homme, ou plutôt un surhomme ! Bravant tous les dangers au service de la justice, il défend le peuple au péril de sa vie, nous assurant rebondissements et aventures en tout genre !


Tom Strong – Tome 2
Scénario : Alan Moore, Peter Hogan, Geoff Johns, Mark Schultz, Steve Aylett, Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, Michael Moorcock, Joe Casey, Steve Moore
Dessins : Chris Sprouse, Jerry Ordway, John Paul Leon, Pascal Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan Fegredo, Ben Oliver, Paul Gulacy
Encrage : Karl Story, Trevor Scott, Richard Friend, Jerry Ordway, Hope & Friend, John Dell, John Paul Leon, Pascal Ferry, Shawn McManus, Peter Snejbjerg, Duncan Fegredo, Ben Oliver, Jimmy Palmiotti
Couleurs : Dave Stewart, Wildstorm FX, Michelle Madsen, JD Mettler, Jose Villarrubia
Couverture : Chris Sprouse
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Tom Strong – vol 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 20 avril 2010
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 juin 2019
Nombre de pages : 488

Liste des épisodes
Tom Strong 20-36

Mon avis : Comme je l’avais souligné dans la critique du premier volet de Tom Strong, cette œuvre d’Alan Moore est, en apparence, pour le moins pittoresque : à mille lieux d’un certain Watchmen qui, en son temps, aura littéralement révolutionné le genre superhéroique et aura inspiré bien d’autres auteurs qui, par la suite, auront créer des histoires plus sombres, plus violentes, notre sympathique Tom Strong, héros positif s’il en est, avec son coté un peu naïf et son manichéisme assumé en aura dérouté plus d’un. Pourtant, comme c’est souvent le cas chez Alan Moore, les choses sont à la fois plus simples et plus compliquées qu’il n’y parait – oui, les deux à la fois. Formidable hommage à l’age d’or des comics où les choses étaient bien plus simples et où il n’y avait guère besoin de se prendre la tête, Tom Strong fut, en quelque sorte, la réponse de Moore a une décennie, les années 90, où l’extrême violence avait prit le pas sur tout le reste et où la frontière entre héros et vilains était pour le moins mince. Le lecteur lambda, bien entendu, en aura été perturbé devant le coté gnangnan – apparent de la chose – l’amateur de comics éclairé, lui, y aura vu un sympathique retour aux sources, Tom Strong étant une belle déclaration d’amour a une époque littéralement révolue. Forcément, je ne pouvais pas faire l’impasse sur la suite et la fin des aventures de la famille Strong et, ma foi, après avoir apprécié le premier volume, j’ai été plutôt emballé par ce second volet. Bien entendu, tout ce que j’ai put dire de bien au sujet de cette œuvre est valable ici, du coup, je ne vais pas me répéter inutilement, me contentant de souligner la principale différence, notable au demeurant, c’est-à-dire, qu’Alan Moore n’officie que partiellement au scénario – dans le premier arc, le meilleur, et la fin. Ainsi, dans ce second volet de Tom Strong, nous avons tout un tas de grands noms des comics – Brian K. Vaughan, Ed Brubaker, par exemple – et même un certain Michael Moorcock – qui entraine notre héros dans une aventure qui est un beau pastiche de son cycle du Champion Eternel – qui, chacun, donnent leur vision du personnage. Certes, l’ensemble alterne entre le très bon et le tout juste sympathique, mais bon, au final, l’absence de Moore ne se fait guère sentir et cette suite de Tom Strong apparait comme étant une belle réussite. Bref, si vous avec apprécier le premier volume, si vous êtes fans d’Alan Moore et si vous avez une passion pour les pulps et l’age d’or des comics, ne passez pas votre chemin, cela serait faire l’impasse sur une œuvre qui n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais qui vous fera passer, à coup sur, un très bon moment !


Points Positifs :
- Le plaisir de se plonger dans la suite et la conclusion de l’une des œuvres les plus atypiques d’Alan Moore puisque, ici, nous avons affaire a un formidable hommage aux comics de l’âge d’or, avec leurs héros positifs, leur manichéisme, leur amour et leur foi en la science… du moins, en apparence puisque la pate Moore est bel et bien présente.
- Hommage à l’âge d’or des comics, aux pulps, aux films de SF des années 50, aux nanards érotiques avec des femmes nazis, a la JLA et, dans un sens plus large – comme à chaque fois chez Moore – à la culture populaire dans son sens le plus large. Bref, un comics qui ravira les amateurs éclairés.
- Le premier arc narratif, celui d’une Terre parallèle avec un Tom Strong noir, est une pure réussite. Le meilleur moment de cet album, indéniablement !
- Alan Moore n’officie pas sur l’intégralité des épisodes et il y a bon nombre de scénaristes – y compris Michael Moorcock, ce qui ravira les fans de ce dernier – et, dans l’ensemble, ceux-ci nous livrent de très bons épisodes, s’appropriant chacun, de belle manière, l’univers de Tom Strong.
- Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et s’il y aurait certaines choses au sujet de certains, dans l’ensemble, c’est du très bon !

Points Négatifs :
- Comme souvent chez Moore, posséder de bonnes bases en histoire des comics et, dans un sens plus large, en culture populaire, s’avère nécessaire pour mieux saisir toutes les subtilités de ce Tom Strong, sans parler, bien entendu, des nombreuses références qui parsèment les 500 pages de cet album.
- Pour ce qui est des dessins, il y a moult dessinateurs et si la plupart sont très bons, ce n’est pas le cas de tout le monde !
- Quelques épisodes un poil plus moyens que les autres et une conclusion plutôt singulière.
- Ce héros très propre sur lui, ces histoires en apparence simples, ce manichéisme assez présent risque de rebuter bon nombre de lecteurs qui prendront tout cela au premier degré.

Ma note : 8/10

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