AJAMI
Le
quartier d'Ajami, à Jaffa, est un lieu cosmopolite où cohabitent Juifs,
Musulmans et Chrétiens. Le jeune Nasri, âgé de 13 ans, et son grand frère Omar
vivent dans la peur depuis que leur oncle a tiré sur un membre important d'un
autre clan. Malek, un jeune réfugié palestinien, travaille illégalement en
Israël pour financer l'opération que sa mère doit subir. Binj, palestinien,
rêve d'un futur agréable avec sa petite amie chrétienne. Dando, un policier
juif recherche désespérément son jeune frère disparu... L'histoire de destins
croisés au cœur d'une ville déchirée.
Ajami
Réalisation : Scandar
Copti et Yaron Shani
Scénario : Scandar
Copti et Yaron Shani
Musique : Rabiah
Buchari
Production : Ad
Vitam
Genre : Drame
Titre
en vo : Ajami
Pays
d'origine : Israël
Langue
d'origine : arabe, hébreux
Date
de sortie : 17 septembre 2009
Durée : 118
mn
Casting :
Shahir
Kabaha : Omar, 19 ans, arabe
israélien
Ibrahim
Frege : Malek, 16 ans, jeune
réfugié palestinien dont la mère est à l'hôpital
Fouad
Habash : Nasri, 13 ans, le jeune
frère d'Omar, ayant des visions
Youssef
Sahwani : Abu Elias, le riche et
puissant patron chrétien d'Omar
Ranin
Karim : Hadir, la fille d'Abu
Elias, amoureuse d'Omar
Eran
Naim : Dando, policier juif
Scandar
Copti : Binj, un ami d’Omar et
Malek, l'homme à la barbichette
Elias
Saba : Shata, un ami d'Omar et de
Binj
Hilal
Kabob : Anan, travaille pour Abu
Elias
Nisrine
Rihan : Ilham
Abu
George Shibli : Sido
Moshe
Yerushalmi : le père de
Dando
Tamar
Yerushalmi : la mère de
Dando
Sigal
Harel : la sœur de Dando
Mon avis : Ce
n’est pas la première fois que le cinéma israélien est mis a l’honneur sur ce
blog et même si, il faut le reconnaitre, aucun film n’a atteint, de mon point
de vu, le niveau d’excellence de cette extraordinaire série en deux saisons qu’est
Hatufim – voir ici
et ici
– force est de constater que, au fil des ans, les longs métrages locaux ne m’ont
jamais laisser indifférent. Il faut dire qu’être passionner par la géopolitique
locale, en tenant compte, bien sur, du fait que dans cette triste histoire de
lutte entre deux peuples, il n’y a pas de gentils ni de méchants, les torts
étant des deux cotés, cela aide un peu, du coup, lorsque l’occasion s’est
présentée a moi de voir un énième film israélien, ce Ajami, donc, je n’ai guère hésité – ou tout juste pour le principe,
bien sur. Car bien sur, on pourrait se dire : encore un film traitant des
problèmes, oh combien importants, de société entre hébreux et palestiniens
(avec des arabes chrétiens au milieu, bien sur) et si la chose n’est pas
inexacte, cela n’enlève rien au fait que ce manque d’originalité apparent n’en
est pas vraiment un ; ou alors, on pourrait dire la même chose pour tous
les genres. Car avant toute chose, Ajami,
du nom d’un quartier cosmopolite de la ville de Jaffa, tient davantage du
thriller dramatique que de la critique sociale, même si, contexte oblige, celle-ci
n’est jamais bien loin – d’un autre coté, comment pourrait-on faire l’impasse
sur celle-ci ?! Un thriller, donc, composé de cinq histoires entremêlées
en autant de chapitres qui ne se succèdent pas forcément dans l’ordre
chronologique des événements et qui se dévoilent, au fur et a mesure de l’avancée
du film : bourrée de fausses pistes et donc riche en révélations,
certaines étant, surtout vers la fin, franchement surprenantes, Ajami est donc un long métrage qui ne
prend toute sa saveur qu’au bout d’un moment, lorsque l’on se rend compte, plutôt
agréablement, que la complexité de ces multiples intrigues liées entre elles
sont on ne peut plus captivantes. Du coup, en partant d’un postulat de départ
loin d’être enthousiasmant, de par ses chapitres et ses nombreuses révélations
qui remettent jusqu’au bout nos certitudes, Ajami,
servi accessoirement par une flopée d’acteurs non professionnels, est un film
qui mérite le détour ; loin d’être exceptionnel, certes, mais néanmoins suffisamment
réussi pour captiver l’intérêt du spectateur jusqu’au bout, se révélant au
final être une plutôt bonne surprise.
Points
Positifs :
- La structure narrative du film qui, diviser
en plusieurs chapitres, est bourrée de fausses pistes et de révélations en tout
genre, et ce, jusqu’aux dernières minutes, franchement étonnantes.
- Au début, on se demande quels sont les liens
entre tous ces personnages, ces diverses intrigues et, au bout d’un moment, on
se plait surtout à essayer de deviner quels sont ces fameux liens… en se
trompant, parfois, ce qui n’est pas un défaut, le scénario nous entrainant
justement sur ces nombreuses fausses pistes.
- La fin, surprenante au possible et plutôt dramatique.
- La majorité des acteurs ne sont pas professionnels,
eh ben, ma foi, cela ne se remarque pas le moins du monde.
Points
Négatifs :
- Un peu de mal a rentrer dans le film au
début, il faut dire que le premier tiers de celui-ci n’est pas franchement
engageant, même si, bien entendu, une fois qu’on a compris l’histoire des
divers chapitres, c’est une autre histoire.
- Pas vraiment été fan des passages avec les
dessins, je trouve que ces derniers cassent un peu le rythme.
- Malgré un ensemble final plutôt bon, il faut
reconnaitre qu’il y a un certain sentiment de déjà-vu par moments, lors de
certaines scènes.
Ma
note : 7/10
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