LES ENFANTS DE HÚRIN
Deux
frères humains de la maison de Hador, Húrin et Huor, sont sauvés par les Aigles
d'une troupe d'Orques qui les pourchassait. Ils sont conduits au royaume
elfique de Gondolin, caché au cœur des montagnes du Crissaegrim. Le roi Turgon
leur réserve un accueil chaleureux, mais au bout d'un an, les frères souhaitent
revoir les leurs. Bien que la loi de Gondolin interdise à ses résidents de
quitter la ville, afin que Morgoth, le Seigneur Ténébreux, ne puisse découvrir
son emplacement, Turgon accepte de les laisser partir. Cinq ans après le retour
de Húrin, son épouse Morwen met au monde un fils, Túrin. C'est encore un enfant
lorsque son père les quitte pour partir à la guerre. Nírnaeth Arnoediad, la « bataille des Larmes Innombrables », se
solde par un désastre pour les armées des Elfes et des Hommes, malgré la
participation des Elfes de Gondolin, sortis pour la première fois de leur cité.
Huor est tué en couvrant la retraite de Turgon, mais Húrin est fait prisonnier.
Morgoth ne parvient pas à lui faire avouer la position de Gondolin, et pour le
punir, il l'installe au sommet du Thangorodrim, le massif montagneux qui
surplombe sa forteresse d'Angband, et le condamne à assister aux effets de la
malédiction lancée sur les siens.
Les Enfants de Húrin
Auteur
: J.
R. R. Tolkien
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 17 avril 2007
Edition
Poche : 20 mai 2009
Titre en
vo : The
Children of Húrin
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Illustrations :
Alan Lee
Traduction : Delphine
Martin
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 276
Mon avis :
Après avoir relu, tant d’années plus tard, la célèbre trilogie de Tolkien, Le
Seigneur des Anneaux, dont je vous ai proposer la critique du troisième
tome, Le
retour du Roi, il y une semaine environ, j’ai eu l’envie de me lancer
dans une autre œuvre du maitre de la Fantasy moderne, cependant, plutôt que de
me replonger pour la énième fois dans l’exceptionnel Silmarillion, j’en ai profiter pour découvrir un ouvrage paru il y
a quelques années et que je n’avais pas encore eu l’occasion de lire : Les Enfants de Húrin. Annoncé à grands
frais en 2007, ce roman, en fait, n’était pas aussi nouveau que le lecteur
lambda pourrait le penser de prime abord puisque, les amateurs de Tolkien
connaissaient déjà les péripéties du charismatique et maudit Túrin par le biais
du Silmarillion, bien entendu, mais
également, avec une version plus longue dans Les contes et légendes inachevés. Cependant, histoire de justifier
l’existence de ce nouveau roman, dans Les
Enfants de Húrin, nous avons enfin l’intégralité du texte de la destinée de
la descendance de Húrin, ou, du moins, sa version la plus complète sans que l’on
soit obligé de jongler entre différents ouvrages. Bref, dans le fond, tout cela
n’est pas bien nouveau mais en fait, malgré une certaine méfiance de ma part d’entrée
de jeu, force est de constater qu’assez rapidement, je me suis laisser prendre
au jeu : déjà, pour cela, il faut rappeler que l’histoire de Túrin est
sans nul doute l’un des grands moments du Silmarillion
(œuvre qui pourtant en possède plusieurs) et que sa destinée, dramatique, est
digne des plus grandes tragédies grecques. Ensuite, cette version complète se
lit avec grand plaisir et que l’on soit un parfait néophyte ou un connaisseur
de l’univers de Tolkien, je pense ne pas me tromper en affirmant que chacun y
trouvera son compte. Bien évidemment, par moments, on pourra regretter certains
raccourcis ici ou là tandis que d’autres passages sont bien plus développés
mais comme Tolkien a disparu avant de mettre en place Le Silmarillion tel qu’il se l’imaginait, tous les textes publiés
depuis son décès par son fils Christopher sont plus ou moins incomplets et sur
cela, on n’y peut pas grand-chose. Malgré cela, il apparait grandement que Les Enfants de Húrin n’est pas qu’une
vulgaire opération commerciale comme on aurait pu le penser de prime abord mais
tout simplement la version finale et définitive de l’une des histoires les plus
réussies de Tolkien : dramatique, sans aucun espoir pour ses protagonistes
principaux, riche en événements et en têtes d’affiches et magnifiquement
illustré par le grand Alan Lee, c’est un pur bijou pour tout amateur du maitre
et qui, par la force des choses, se doit donc d’être lu par ceux-ci…
Points
Positifs :
- En
partant d’un matériel plutôt connu depuis longtemps, cette version n’en reste
pas moins indispensable et ce, pour deux raisons : tout d’abord, les
familiers des œuvres de Tolkien trouveront dans Les Enfants de Húrin la version des aventures de Túrin la plus
complète qui soit, de plus, les néophytes, eux, rentreront facilement dans l’histoire,
en tous cas, bien plus facilement que si c’était Le Silmarillion, ouvrage qui, reconnaissons-le, n’est pas simple d’accès.
-
Digne des grandes tragédies grecques, Les
Enfants de Húrin se délecte avec plaisir par des lecteurs totalement
captivés par ses protagonistes maudits par le destin et par ce Túrin qui
réussit tout de même l’exploit, à chaque fois qu’il a le choix, de choisir le
mauvais.
-
Un casting tout bonnement exceptionnel et que les familiers du Silmarillion retrouveront avec plaisir :
Thingol, Turgon, Melian, Beleg a l’Arc de Fer, Morghot, Húrin, etc.
-
Les illustrations d’Alan Lee.
-
Une seule note en bas de page, ça nous change !
Points
Négatifs :
-
Reconnaissons tout de même que tout cela n’est pas vraiment nouveau et que les
familiers de Tolkien connaissent cette histoire depuis des décennies.
-
Tolkien n’ayant jamais finis tous ses textes sur le Premier Age (et ils sont
légions), ceux-ci se composent du coup de différentes versions, plus ou moins
complètes et, du coup, même ces Enfants
de Húrin n’échappent pas à la règle avec des passages où abondent des
raccourcis et moins complets que d’autres.
-
Possédant la version poche de l’ouvrage, les illustrations en noir et blanc d’Alan
Lee sont un peu trop petites, hélas.
Ma
note : 9/10
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