D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours entendu parler de la Guerre de Sécession, la faute, ou plutôt devrais-je dire, grâce a ce qu’il faut bien appeler l’un des plus grands films de tous les ans : Autant en emporte le vent. Mais la sublime adaptation cinématographique du roman éponyme de Margaret Mitchell, où l’on suit les pérégrinations, avec en toile de fond, le terrible conflit entre sudistes et nordistes, de l’indomptable Scarlett O'Hara (Vivien Leigh) et du cynique et charismatique Rhett Butler (Clark Gable), vu du coté du Sud, ne fut pas mon unique source d’apprentissage, si l’expression peut convenir, de ce que fut ce conflit ; moult westerns, documentaires et ouvrages spécialisés m’ont depuis longtemps habituer a ce que l’on peut qualifier de premier conflit de l’ère moderne, prémices de ce que fut la Première Guerre Mondiale, quelques décennies plus tard. Mais malgré toutes les décennies écoulées, quelque part, quand je pense a la Guerre de Sécession, la première image qui me vient, c’est celle d’Autant en emporte le vent, comme si cette œuvre, décidément intemporelle, m’aura marqué a tout jamais pour ce qui est de ce conflit. Ainsi donc, j’éprouve donc un certain intérêt depuis longtemps pour cette guerre entre deux nations que l’on pouvait croire frères et qui pourtant, n’en étaient pas moins fort dissemblables de part leur mode de vie : entre un Nord industriel, puritain et conquérant s’opposait un Sud plus proche de la vieille Europe, tant par les habitudes que part l’esprit. Mais ce conflit, souvent mal expliquer de nos jours, n’est pas qu’une simple opposition entre les gentils nordistes et les méchants sudistes, esclavagistes de surcroit, bien au contraire, et quelque part, cet hors série de La Nouvelle Revue de l’Histoire nous le démontre très bien :
La Nouvelle Revue de l’Histoire HS n°3 : La Guerre de Sécession 1861-1865
Automne, hiver 2011
Au sommaire :
La Guerre de Sécession 1861-1865
- Editorial : La démocratie et la guerre
- Une Amérique divisée
- Chronologie : 1607-1861
- La naissance des deux armées
- 1862. Le Sud résiste
- Les grandes dates du conflit
- Les forces en présence
- Kid Oklahoma, une BD sudiste
- Orientation bibliographique
- Corsaires et forceurs de blocus
- Napoléon III et la Confédération sudiste
- Victoire et mort de « Stonewall » Jackson
- L’opposition a Lincoln
- La plan stratégique du Général Lee
- La guerre ruine le Sud et profite au Nord
- Gettysburg, la bataille fatale
- Sherman et la prise d’Atlanta
- Grant et l’agonie de la Confédération
- Les grands généraux du Sud
- Les grands généraux du Nord
- La question noire
- La vindicte des vainqueurs
- La revanche des vaincus
Je suis un habitué de La Nouvelle Revue de l’Histoire, revue bimensuelle qui, de part son contenu et ses idées a mille lieues du politiquement correct ambiant, connaît pas mal de détracteurs, et si, je ne suis pas forcement d’accord avec tout ce que je peux y lire, force est de constater que ce magazine historique est indéniablement l’un de mes préférés. Et si je connais la NRH depuis quelques années désormais, je n’avais jamais eu l’occasion, jusqu'à maintenant, de me procurer l’un de ces hors séries ; pour des raisons pécuniaires, bien entendu – après tout, on ne peut pas non plus tout acheter – mais également en raison des sujets des deux premiers hors séries – le colonialisme (quoi que) et la révolte vendéenne – qui ne m’avaient pas emballé plus que ca. Pourtant, lorsque j’ai découvert il y a quelques temps le sujet de ce troisième hors série, la Guerre de Sécession donc, je n’ai pas hésité une seconde, comme je vous le disais précédemment et me le suis procurer, avant de, tout bonnement, le dévorer quasiment d’une traite. Oui car le sujet m’intéresse, indéniablement et que, quoi qu’on en dise, avec La Nouvelle Revue de l’Histoire, que l’on soit d’accord ou pas avec le contenu, force est de constater que les articles sont eux, de grande qualité. Pourtant, un petit bémol s’impose d’entrée de jeu et je ne pouvais pas le cacher : faire un hors série sur un sujet particulier, c’est une bonne initiative selon moi, réutiliser de vieux articles déjà parus précédemment, la par contre, c’est limite moquerie… Car autant le contenu général de l’ensemble est excellent – cela, je ne le nie pas – autant le fait de tomber sur du matériel ancien m’a un peu gêner lors de ma lecture, mais bon, dans l’ensemble, cela n’enlève en rien a la qualité générale de ce hors série, surtout pour les nouveaux lecteurs. Quant à la teneur du contenu en lui-même, que l’on ne s’y trompe pas, ici, le camp est clairement choisis, c’est celui du Sud. D’ailleurs, un peut trop même selon moi car si cela fait longtemps que je me doute bien que le camp nordiste était loin, très loin même d’être les vertueux champions de la liberté comme il est présenté depuis cent cinquante ans, tomber dans l’excès inverse et faire du vieux Sud, les gentils de l’histoire me semble un peu exagérer. Certes, juridiquement parlant, les états du Sud avaient parfaitement le droit de faire sécession (c’est dans la constitution) et de ce fait, cette guerre est tout sauf une guerre civile, certes, la question de l’esclavage n’était qu’un prétexte pour le Nord dont les habitants avaient un rapport plus qu’ambigu avec les noirs (on l’a vu par la suite où il aura fallut un siècle pour que ceux-ci obtiennent les mêmes droits que les blancs), certes, je ne vois pas Lincoln comme le champion de la liberté et de plus, ce que le Nord, victorieux, a fait du Sud, une fois le conflit achever, est peu enviable (par exemple, l’Allemagne et le Japon s’en sont infiniment mieux sortit par la suite) mais bon, malgré cela, je n’irais pas jusqu'à faire des Etats sudistes les pauvres de l’histoire, ne serais ce que pour la question de l’esclavage (quoi que, leurs dirigeants avaient bien conscience qu’a terme, il fallait y mettre fin). Mais quoi qu’il en soit, et malgré ces petits bémols personnels, cet hors série de La Nouvelle Revue de l’Histoire mérite amplement le détour : que vous soyez un connaisseur ou un néophyte de ce conflit, que le sujet vous passionne ou bien, juste pas curiosité, n’hésitez pas a vous le procurer si le cœur vous en dit. Et puis, c’est vrai que rien que pour une figure comme le Général Lee ou pour les conséquences à terme de ce conflit (vous imaginez si le Sud gagnait, on aurait eu deux nations complètement différentes, le sort du monde en aurait été changé…), il me semble que tout amateur d’Histoire – avec un H majuscule – se doit de, au moins une fois dans sa vie, se documenter sur cette fameuse Guerre de Sécession.
La Nouvelle Revue de l’Histoire HS n°3 : La Guerre de Sécession 1861-1865
Automne, hiver 2011
Au sommaire :
La Guerre de Sécession 1861-1865
- Editorial : La démocratie et la guerre
- Une Amérique divisée
- Chronologie : 1607-1861
- La naissance des deux armées
- 1862. Le Sud résiste
- Les grandes dates du conflit
- Les forces en présence
- Kid Oklahoma, une BD sudiste
- Orientation bibliographique
- Corsaires et forceurs de blocus
- Napoléon III et la Confédération sudiste
- Victoire et mort de « Stonewall » Jackson
- L’opposition a Lincoln
- La plan stratégique du Général Lee
- La guerre ruine le Sud et profite au Nord
- Gettysburg, la bataille fatale
- Sherman et la prise d’Atlanta
- Grant et l’agonie de la Confédération
- Les grands généraux du Sud
- Les grands généraux du Nord
- La question noire
- La vindicte des vainqueurs
- La revanche des vaincus
Je suis un habitué de La Nouvelle Revue de l’Histoire, revue bimensuelle qui, de part son contenu et ses idées a mille lieues du politiquement correct ambiant, connaît pas mal de détracteurs, et si, je ne suis pas forcement d’accord avec tout ce que je peux y lire, force est de constater que ce magazine historique est indéniablement l’un de mes préférés. Et si je connais la NRH depuis quelques années désormais, je n’avais jamais eu l’occasion, jusqu'à maintenant, de me procurer l’un de ces hors séries ; pour des raisons pécuniaires, bien entendu – après tout, on ne peut pas non plus tout acheter – mais également en raison des sujets des deux premiers hors séries – le colonialisme (quoi que) et la révolte vendéenne – qui ne m’avaient pas emballé plus que ca. Pourtant, lorsque j’ai découvert il y a quelques temps le sujet de ce troisième hors série, la Guerre de Sécession donc, je n’ai pas hésité une seconde, comme je vous le disais précédemment et me le suis procurer, avant de, tout bonnement, le dévorer quasiment d’une traite. Oui car le sujet m’intéresse, indéniablement et que, quoi qu’on en dise, avec La Nouvelle Revue de l’Histoire, que l’on soit d’accord ou pas avec le contenu, force est de constater que les articles sont eux, de grande qualité. Pourtant, un petit bémol s’impose d’entrée de jeu et je ne pouvais pas le cacher : faire un hors série sur un sujet particulier, c’est une bonne initiative selon moi, réutiliser de vieux articles déjà parus précédemment, la par contre, c’est limite moquerie… Car autant le contenu général de l’ensemble est excellent – cela, je ne le nie pas – autant le fait de tomber sur du matériel ancien m’a un peu gêner lors de ma lecture, mais bon, dans l’ensemble, cela n’enlève en rien a la qualité générale de ce hors série, surtout pour les nouveaux lecteurs. Quant à la teneur du contenu en lui-même, que l’on ne s’y trompe pas, ici, le camp est clairement choisis, c’est celui du Sud. D’ailleurs, un peut trop même selon moi car si cela fait longtemps que je me doute bien que le camp nordiste était loin, très loin même d’être les vertueux champions de la liberté comme il est présenté depuis cent cinquante ans, tomber dans l’excès inverse et faire du vieux Sud, les gentils de l’histoire me semble un peu exagérer. Certes, juridiquement parlant, les états du Sud avaient parfaitement le droit de faire sécession (c’est dans la constitution) et de ce fait, cette guerre est tout sauf une guerre civile, certes, la question de l’esclavage n’était qu’un prétexte pour le Nord dont les habitants avaient un rapport plus qu’ambigu avec les noirs (on l’a vu par la suite où il aura fallut un siècle pour que ceux-ci obtiennent les mêmes droits que les blancs), certes, je ne vois pas Lincoln comme le champion de la liberté et de plus, ce que le Nord, victorieux, a fait du Sud, une fois le conflit achever, est peu enviable (par exemple, l’Allemagne et le Japon s’en sont infiniment mieux sortit par la suite) mais bon, malgré cela, je n’irais pas jusqu'à faire des Etats sudistes les pauvres de l’histoire, ne serais ce que pour la question de l’esclavage (quoi que, leurs dirigeants avaient bien conscience qu’a terme, il fallait y mettre fin). Mais quoi qu’il en soit, et malgré ces petits bémols personnels, cet hors série de La Nouvelle Revue de l’Histoire mérite amplement le détour : que vous soyez un connaisseur ou un néophyte de ce conflit, que le sujet vous passionne ou bien, juste pas curiosité, n’hésitez pas a vous le procurer si le cœur vous en dit. Et puis, c’est vrai que rien que pour une figure comme le Général Lee ou pour les conséquences à terme de ce conflit (vous imaginez si le Sud gagnait, on aurait eu deux nations complètement différentes, le sort du monde en aurait été changé…), il me semble que tout amateur d’Histoire – avec un H majuscule – se doit de, au moins une fois dans sa vie, se documenter sur cette fameuse Guerre de Sécession.
1 commentaire:
Une autre qualité de la NRH : chaque numéro fourmille d'anecdotes. Qui se rappelle qu'une bataille de la guerre de Sécession a eu lieu ... dans la baie de Cherbourg ?! Le corsaire sudiste l'Alabama, commandé pare la capitaine Raphael Semmes ("le requin de la confédération") a été coulé après un combat naval que les badauds regardaient depuis la digue.
Enregistrer un commentaire