SUR LA TERRE DES MONSTRES DISPARUS
Imaginez un char d'assaut ressemblant à un phacochère de cauchemar ou un oiseau d'une demi-tonne qui dévore des chevaux miniatures. Grâce à la magie des effets spéciaux et les conseils techniques de paléontologues, la BBC a recréé une période oubliée de l'histoire. Cette production nous propose d'être les témoins d'un époustouflant safari préhistorique. Les dinosaures se sont éteints mais une nouvelle bataille pour la survie fait rage: celle des mammifères.
Épisode 1 : L'aube des temps nouveaux
-49 millions d'années - Eocène inférieur – Allemagne - Après la crise d'extinction du Crétacé, la vie est revenue sous la forme d'une forêt tropicale humide qui couvre tous les continents dont l'Europe. Les reptiles ne règnent plus sur Terre, et les mammifères se sont considérablement diversifiés. Mais ils ne sont pas les maîtres des terres émergées : des oiseaux géants occupent la place des superprédateurs, tel est le cas du Gastornis, volatile carnivore et aptère, de
Épisode 2 : Le tueur des Mers
-36 millions d'années - Eocène supérieur - Pakistan et Égypte - Le monde est devenu plus sec, la forêt a régressé au profit de la savane. De grands mammifères terrestres sont apparus : de lourds herbivores comme le brontothère Embolotherium, et de puissants carnivores comme Andrewsarchus (dont les plus proches parents sont pourtant les ruminants !). Les mers, et en particulier la Téthys, entre Eurasie et Afrique, sont le royaume de Basilosaurus, baleine carnivore de
Épisode 3 : Un monde de Géants
-25 millions d'années - Oligocène supérieur – Mongolie - L'Asie connaît un climat tropical, avec une alternance de saisons sèches et humides très accentuée. Pour faire face à ces conditions, les mammifères ont dû s'adapter et certains ont atteint des tailles gigantesques, comme Entelodon, phacochère géant et particulièrement agressif, les Chalicothères et surtout Indricotherium, rhinocéros sans cornes, de
Épisode 4 : Lointains ancêtres
-3,2 millions d'années - Pliocène supérieur - Éthiopie - Au-delà de la vallée du Rift en formation, l'Afrique de l'Est est devenue une savane. Des primates hominidés primitifs, les Australopithèques, ont quitté la forêt, s'adaptant avec difficulté à leur nouvel environnement. Vivant en petits clans familiaux, et se nourrissant de fruits, de racines et parfois de charognes qu'ils disputent aux vautours, ils doivent supporter la prédation des grands carnivores (comme le félin à dents de sabre Dinofelis), contre lesquels les arbres clairsemés leur procurent un maigre refuge. Leur survie ne peut être assurée que par la vie en groupe, qui leur permet de mieux se défendre contre les prédateurs, et par les outils qu'ils commencent à inventer.
Épisode 5 : Dents de « Sabre »
-1 million d'années - Pléistocène inférieur - Paraguay - Les deux Amériques viennent de se réunir. L'Amérique du Sud était longtemps restée isolée des autres continents, une faune unique y a pris place, composée, entre autres, d'ongulés primitifs (Macrauchenia) de puissants et gigantesques xénarthres (Doedicurus, Mégathérium dépassant la taille d'un éléphant) et d'oiseaux terrestres géants et carnivores (comme le Phorusrhacos). Ces animaux doivent désormais affronter la concurrence d'espèces venues du Nord, comme les grands félins. Parmi eux, le Smilodon, un « tigre à dents de sabre » de
Épisode 6 : Des Mammouths et des Hommes
-30 000 ans - Pléistocène supérieur - Europe - La Terre est entrée dans une période glaciaire. La calotte polaire s'étend jusqu'à l'Europe centrale et le niveau de la mer est descendu de
Les plus assidus de ce blog se souviennent peut être qu’il y a quelques semaines, le mois dernier pour être plus précis, j’avais déjà proposé ici même la critique d’un documentaire intitulé Sur la Terre des dinosaures. Celui-ci, produit par la BBC il y a près d’une décennie est depuis longtemps devenu culte pour le grand public, amateur des terribles lézards, et même s’il n’était pas exempt de défauts, surtout pour les spécialistes, force est de reconnaître que même en 2011, les représentations par images de synthèses des dinosaures n’ont toujours pas pris une ride et plaisent toujours autant aux petits comme aux grands. Forcement, toujours pour poursuivre dans mon désir de satisfaire la soif de connaissance de mes enfants sur la préhistoire, il me semblait fort logique d’aborder ensuite ce que l’on peut considérer comme étant la suite du documentaire consacré aux dinosaures, Sur la Terre des monstres disparus, qui, malgré un titre un peu tape-à-l’œil et accrocheur, s’attarde sur le règne qui suivis celui des dinosaures, c'est-à-dire, celui des mammifères.
Tout d’abord, force est de constater que lorsque l’on entends le mot « préhistoire », nous avons tout de suite tendance a penser immédiatement aux dinosaures, occultant tout le reste, c'est-à-dire, les reptiles mammaliens, les batraciens et les insectes géants qui les précédèrent, mais aussi, et fort curieusement, les mammifères qui leur succédèrent suite a leur disparition. Cela est un fait assez étrange en soit surtout pour deux raisons : tout d’abord, nous-mêmes, c'est-à-dire, l’espèce humaine, sommes issus de ces mêmes mammifères, que dis-je, nous sommes des mammifères ; ensuite, autant je peux comprendre que, par exemple, avant les dinosaures, rares sont ceux qui connaissent vraiment la faune qui peuplait notre planète – euh, le Dimétrodon, les trilobites ? – force est de constater qu’entre le Mammouth, le Tigre a dents de sabres, le Mégacéros, l’Auroch ou le Paresseux Géant, il y avait de quoi faire point de vu animaux charismatiques. Et encore, je ne cite que les plus connus. Pourtant, depuis toujours ou presque, autant l’homme est passionner par les dinosaures et même les néophytes sont capables de vous citer je ne sais combien de noms de ceux-ci, autant les mammifères géants, les fameux représentants de la mégafaune (dont je vous aie déjà parlé a quelques reprises sur ce blog), ressemblent plus, aux yeux de beaucoup, a de vulgaires seconds couteaux. Or, selon moi, et quand je pense a certaines créatures, dont certaines tout bonnement inconnues du grand public, c’est une injustice flagrante. Ainsi, il me semble que ce documentaire, Sur la Terre des monstres disparus, est donc une excellente initiative – mais aussi un moyen de surfer allègrement sur la pub du premier, j’en ai conscience – de la BBC qui nous permet de voir, comme ce fut le cas pour les dinosaures, un certain nombre de mammifères mythiques en situation, mais aussi de parfaire nos connaissances pour d’autres.
Forcement, Sur la Terre des monstres disparus est le « petit frère » de son ainé et tout ce que j’ai put dire, en bien comme en mal de celui-ci est parfaitement valable pour ce second épisode ; avec des scénarios toujours construits sous la forme de documentaires animaliers, le spectateur suit comme précédemment les péripéties d’animaux préhistoriques, certains connus, d’autres non, dans leur vie de tous les jours. Techniquement parlant, c’est toujours aussi bon et l’on ne peut s’empêcher de s’extasier devant la maitrise atteinte dans ce documentaire. De plus, les scénarios des divers épisodes constituants ce documentaire, sont tous – certes, certains plus que d’autres – suffisamment captivants pour que l’on n’en perde pas une miette et que l’on se mette a rêver devant ces « monstres » de la préhistoire, beaucoup moins connus que les dinosaures, mais bien souvent, tout autant spectaculaires et dignes d’intérêt, au point même que, parfois, pendant de courts moments, on se surprend a se rappeler que ce que l’on regarde a l’écran n’est qu’une reconstitution. Justement, c’est sur ce point que certains trouveront a redire, arguant du fait que tout cela n’est que suppositions des modes de vies des animaux présentés et qu’en plus, les scénarios sont bien souvent dramatiques. Et comme ce fut le cas avec Sur la Terre des dinosaures, je me contenterais de répondre que de toutes façons, étant dans l’impossibilité de remonter le temps pour voir comment ces animaux vivaient, tout ce que l’on raconte a leurs sujets, ne pourra être que des suppositions ; quant aux divers scénarios en eux-mêmes, et bien, disons que ceux-ci sont fait pour accrocher le spectateur et que, par ailleurs, ceux-ci sont égaux aux simples et communs documentaires animaliers que l’on a l’habitude de regarder.
Quoi qu’il en soit, Sur la Terre des monstres disparus me semble tout de même légèrement inférieur a son prédécesseur. Ce constat n’a strictement rien a voir avec le fait que nous avons là des mammifères préhistoriques – venant de la part d’un amateur de la mégafaune, ca le ferais mal – plutôt que des dinosaures mais plus a la valeur intrinsèque des divers épisodes. Car si cela commence plutôt bien, avec le redoutable Gastornis, un oiseau géant véritable terreur des premiers mammifères et qui me fait terriblement penser a un dinosaure carnivore avec un bec a la place des mâchoires (pour cela, je renvoie au Gigantoraptor erlianensis dont je vous ai déjà parlé sur ce blog, lors des tous premiers jours de son existence), le Basilosaurus, cette baleine tueuse géante de notre passé ainsi que l’Indricotherium, le plus grand mammifère terrestre de tous les temps, l’intérêt descend rapidement avec le quatrième épisode qui nous narre la vie – enfin la survie – de nos lointains ancêtres. Franchement, j’ai trouvé cet épisode déplacé, non pas qu’il soit anormal de parler des hommes préhistoriques, mais leur consacrer carrément un épisode complet, c’est un peu trop. Le niveau remonte heureusement avec Dents de Sabres, avec, forcement, les célèbres félins aux canines proéminentes, et s’achève, de façon sympathique avec les mammouths et l’âge glaciaire – quoi que le coup du Neandertal qui se prend une charge d’un rhinocéros laineux et qui survit de façon, hum, disons comique, m’est rester en travers de la gorge – derniers représentants, si l’on excepte les quelques rares survivants comme la Girafe, l’Eléphant ou le Buffle, par exemple, de la fameuse mégafaune. Mais le problème, c’est que quand surgit le générique de fin de l’ultime épisode, on ne peut nier la qualité de l’ensemble mais, on ne peut s’empêcher de se dire que pour un reportage censé nous en apprendre plus sur les mammifères préhistoriques, et ben, justement, on n’en aura pas vu des tonnes, ce qui, a mes yeux, est fort dommageable.
Alors peut être que comme je m’y connais un petit peu, je m’attendais a plus de ce documentaire, et que le néophyte, lui, sera satisfait du contenu de ce Sur la Terre des monstres disparus, mais quoi qu’il en soit, malgré une toute légère déception, surtout due au passage avec nos lointains ancêtres – j’ai manquer de m’endormir – qui, selon moi, avait plus sa place ailleurs qu’ici, force est de reconnaître que ce documentaire est tout de même d’excellente qualité et qu’il mérite largement, pour peux que l’on s’intéresse a la préhistoire ù que, par curiosité, on voudrait en savoir plus sur les autres « géants » de notre passé, le détour. En tout cas, encore un beau travail de la BBC (ah, ca c’est du service public de qualité), sans nul doute, et la prochaine fois, il sera temps de se préoccuper du troisième volet de la saga est de remonter le temps pour découvrir, justement, les animaux qui ont précéder les dinosaures… mais ceci est une autre histoire, a venir dans quelques semaines…
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