L’HISTOIRE
SECRÈTE – LE CHÂTEAU DES DJINNS
Au
cours des siècles qui suivirent la chute de la forteresse d’El Koumma et la
fuite des hébreux d’Egypte, les quatre archontes utilisèrent à plein régime la
puissance de leurs cartes d’ivoire. L’un fut à l’origine de la puissante armée
romaine, l’autre de la philosophie grecque… Ainsi se poursuit le fil de
l’Histoire jusqu’en l’année 1176, qui voit les archontes converger vers la
Palestine, où une rumeur situe alors l’ivoire de la coupe. C’est l’époque des
croisades et le chevalier Renaud de Châtillon revient de captivité après 15
années passées au fond des geôles musulmanes. En plein désert, aux abords du puits
de Betsaba, il retrouve fortuitement le fils d’un vieil ami, Vasil, à l’aide
duquel il extermine quelques goules. Ensemble, ils se rendent ensuite à
Antioche, où ils font la connaissance d’Aker, à la recherche de l’ivoire de la
coupe. Selon la légende cette relique sacrée, soit disant issue de la croix du
Christ, aurait permis la prise d’Antioche par les troupes de Godefroy, lors de
la première croisade…
L’Histoire Secrète – Le Château des Djinns
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Carole
Beau
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Action, Esotérisme, Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 17
novembre 2005
Nombre
de pages : 48
Mon avis :
Hier, j’ouvrais les portes de mon ton premier blog, Le
Journal de Feanor, et, sans attendre, je vous proposais ma toute
première critique, celle du premier tome d’une œuvre qui m’avait particulièrement marqué au cour de l’année
écoulée, je veux bien évidement parler de L’Histoire
Secrète. Et comme je le disais alors, la dixième volume de ce cycle étant
paru en ce mois de janvier 2008, plutôt que débuter par celui-ci, j’ai préféré
relire l’intégralité de la saga afin de vous la proposer dans l’ordre.
Cependant, avant d’aller plus loin, c’est-à-dire, la critique a proprement
parler de ce Château des Djinns,
deuxième opus de L’Histoire Secrète,
une petite précision s’impose : si cette œuvre m’a marquer en 2007, c’est
davantage pour sa quasi-omniprésence au fil des mois – neuf tomes achetés – que
pour ses qualités ; certes, elle en possède, mais des défauts, également,
ne l’oublions pas. Bref, après un premier opus, Genèse, porteur de bonnes idées mais qui avait raté un peu le
coche, que dire de ce Château des Djinns
qui lui fait suite ? Eh ben, ma foi, d’entré de jeu, reconnaissons que ce
second tome est plus réussi, oh certes, c’est encore loin d’être transcendant,
mais bon, ici, Jean-Pierre Pécau, scénaristiquement parlant, s’en sort mieux :
en effet, si le bond de 13 siècles en avant peut être déstabilisant, l’époque
et le lieu choisis, les croisades en Terre sainte, est un bon choix,
particulièrement pour le lien entre l’Ivoire perdu, celui des Coupes, et ce qui
deviendra le mythe du Saint Graal. Ensuite, les protagonistes, qui pour
certains, on bel et bien existés, possèdent davantage de charisme que ce pauvre
Moise guerrier du premier tome. Pécau prend un certain plaisir a lier le
moindre événement historique a ces Ivoires et aux Archontes et s’essaie même a
l’humour, avec plus ou moins de réussite – frère Jacques. Cependant, une fois
de plus, malgré quelques bonnes idées et une maitrise plus apparente, on ne
peut s’empêcher de se dire, après coup, qu’il y avait mieux à faire :
faire intervenir Renaud de Châtillon ou Chrétien de Troyes, c’est sympa, mais
bon, pas toujours logique quant aux événements ; par exemple, avait-on
vraiment besoin du premier pour aller faire un tour du côté de Petra ? De
même, des berserkers en Terre Sainte, ça me semble un peu incongrue… à la
rigueur, le fantastique aidant, plus que les Goules. Et pour finir, une fois de
plus, on se dit que 48 pages, cela fait court, surtout que Pécau va poursuivre
dans son idée de changer d’époque et de personnages a chaque album, et, malgré
un Igor Kordey plus inspiré que dans le premier tome, on ne peut s’empêcher de
se dire que cette Histoire Secrète a décidément
bien du mal a développer tous les espoirs qu’on avait placer en cette œuvre…
Points
Positifs :
-
Scénaristiquement, c’est mieux maitriser que dans le premier volume même si ça
reste encore loin de ce que l’on est en droit d’attendre d’une véritable œuvre de
qualité. Mais bon, l’époque des Croisades, c’est plutôt un bon choix surtout que
l’on reste, sensiblement, dans la même région que celle du tome précédant.
-
Quelques protagonistes intéressants comme Renaud de Châtillon et, surtout, les
deux éléments féminins des Archontes, Aker et Reka, mis en avant.
-
Pécau a une grande connaissance de l’Histoire et ça se voit, puis, il prend
plaisir à tout lier aux Ivoires et aux Archontes et s’amuse de multiples clins
d’œil.
-
Bien trouvé le lien entre l’Ivoire de la Coupe et le mythe du Graal.
-
Igor Kordey est plus inspiré que dans le premier volume.
Points
Négatifs :
- Une
fois de plus, une impression d’ensemble où l’on ne peut s’empêcher de se dire
qu’il y avait de quoi mieux faire.
-
Certaines choses ne sont pas logiques, comme, par exemple, le besoin qu’ont les
Templiers d’user de Renaud de Châtillon pour se rendre a Petra ;
sincèrement, ils pouvaient y aller sans lui !
-
Sympa de tout vouloir expliquer par les Ivoires mais attention à ne pas en
faire trop !
-
Les Goules, a la rigueur, mais des Berserkers : bigre, il y a des drôles
de zouaves en Terre Sainte !
-
C’est un peu le foutoir a Petra a la fin, même les auteurs s’y perdent puisque
Aker voit arriver les troupes de Andronic une page avant que celles-ci n’arrivent !
-
Toujours le cas Igor Kordey : si son travail est plus réussi dans ce
volume, certaines cases restent problématiques, et puis, son style particulier
n’est pas fait pour tout le monde.
Ma
note : 6,5/10
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