LA
QUÊTE DES HÉROS PERDUS
Rappelez-vous
la forteresse de Légende... Dros Delnoch a fini par tomber face à l'ennemi
nadir, elle n'est plus qu'un point de passage pour les hordes du Nord. L'Empire
Drenaï n'existe plus. Sous la main de fer de Jungir, le fils du célèbre Tenaka
Khan, les Nadirs continuent leur progression, se livrant parfois à des raids
dans les territoires gothirs, à la recherche d'esclaves. Mais un jour, les
esclavagistes capturent une jeune villageoise dont Kiall, un jeune homme
timide, est amoureux. Comme un héros de légende, il va partir à la recherche de
son aimée. Et il ne sera pas seul car, sortis de leurs retraites, viennent se
joindre à lui les anciens héros de la bataille de Bel-azar : Chareos, le maître
d'armes, Beltzer le géant à la force colossale, et les deux archers Finn et
Maggrig. Et l'un d'entre eux possède un secret qui pourrait bien changer la
face du monde. Car dans ses veines coule le sang du Fléau nadir, et l'espoir du
peuple Drenaï. Il est le dernier Comte de Bronze !
La Quête des Héros Perdus
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 12 avril 1990
Edition
Poche : 23 juin 2011
Titre en
vo : Quest
For Lost Heroes
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Alain
Névant
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 416
Mon
avis : Fin juin, dans ma critique d’un
autre ouvrage de David Gemmell, Le
Roi sur le Seuil, j’avais fait part d’une problématique récurrente que
l’on peut rencontrer a la lecture des œuvres du regretté auteur britannique,
c’est-à-dire, le fait, outre que la plupart de ses romans aient des airs de
ressemblance (synopsis, personnages), que si on en lit un peu trop a la suite,
il survint toujours un moment où l’on arrive a saturation. Certes, cela ne
m’avait nullement empêché de considérer Le Roi sur le Seuil comme
un ouvrage correct, mais, en comparaison d’autres œuvres de Gemmell, plutôt
inférieur ; du coup, ce fut avec une certaine méfiance que je me suis
lancé dans un autre roman du maitre, La Quête des Héros Perdus,
œuvre qui, accessoirement, n’est pas la mieux appréciée dans les divers sites
spécialisés… Pourtant, a ma grande surprise et même si, une fois de plus, on
retrouve des héros vieillissants qui repartent pour une dernière mission
quasi-impossible, même si l’on retrouve un jeune idéaliste qui finira par se
rendre compte que la vie est un peu plus compliquée que dans les légendes et
même si, une fois de plus, hauts faits d’armes et personnages charismatiques en
diable abondent, force est de constater que j’ai plus qu’apprécier cette Quête
des Héros Perdus… Suite directe du Roi sur le Seuil puisque,
ici, l’intrigue se déroule quelques décennies plus tard, l’empire Drenaï
n’existe plus et les Nadirs, sous l’emprise de Tenaka Khan, ont conquis une
bonne partie du monde connu, nous suivons les destinés de cinq hommes : un
jeune fermier idéaliste qui souhaite arracher des mains d’esclavagistes la
femme qu’il aime, et, celle de quatre anciens soldats, uniques survivants de la
bataille de Bel-azar, la seule défaite de Tenaka Khan… Un synopsis qui rappelle
celui de Druss
la Légende mais peut-être d’une façon un peu parodique, la belle
enlevée, par ailleurs fille d’un éleveur de porcs, n’étant pas amoureuse de son
sauveur et, celui-ci, bien entendu, n’étant pas Druss… Bref, une intrigue loin
d’être originale sans occulter le fait que les protagonistes ne sont pas
engageants : entre un gros chauve puant qui s’énerve facilement, deux archers
qui ne parlent qu’entre eux et dont l’un est franchement misanthrope, reste le
maitre d’armes, Chareos, le seul a être potable. Ajoutons à cela quelques
scènes assez dures, dont celle d’un viol qui marque les esprits et l’on peut
comprendre que bien des lecteurs aient eu du mal avec cette Quête des
Héros Perdus. Pourtant, comme je l’ai dit, personnellement, j’ai aimé,
d’ailleurs, pour être tout à fait franc, j’ai vraiment accroché ;
personnages, intrigue, même le coté fleur bleu de Kiall, le jeune fermier, m’a
bien plu. Alors bien sur, ce n’est pas original, bien sur, cela reste du
Gemmell et il y a toujours cette sensation de déjà-vu qui rappelle bien
d’autres œuvres du maitre, mais, l’intrigue, je l’ai trouvé captivante, les
personnages principaux, ils sont loin d’être engageants ? Et alors !?
Au moins, il se dégage quelque chose d’eux, et puis… Fin et Maggrig, vous en
connaissez énormément des couples homosexuels dans une œuvre de Fantasy ?
Sinon, c’est dur, il y a une scène de viol ? Non mais là, n’allez pas me
dire que cela n’existe pas dans d’autres romans du même genre !? Reste
Kiall, notre jeune rêveur ? Eh ben, peut-être pour m’être identifier a
lui, peut-être pour avoir été sensiblement fleur-bleu et rêveur bien plus
jeune, comment celui-ci ne m’aurait pas plu ?! Bref, vous l’avez compris,
pour moi, La Quête des Héros Perdus est l’un de romans de
David Gemmell que j’ai préféré, ce qui, d’ailleurs, est une sacrée surprise vu
qu’il ne partait pas favori au départ et qu’il manquait des têtes d’affiches
comme un Druss ou un Oleg Skilgannon, mais avec son histoire d’amitié, de quête
impossible et d’amour contrarié, ces fortes têtes antipathiques mais sur
lesquels on peut confier sa vie, j’eu l’agréable surprise de tomber sur une
œuvre surprenante et qui m’aura captiver de bout en bout… comme quoi, ce n’est
pas parce que la majorité n’apprécie pas une œuvre qu’il faut penser de la même
manière…
Points
Positifs :
- Captivant
de bout en bout : certes, c’est souvent le cas chez David Gemmell et il
faut dire que ce dernier possédait un sacré don pour, en partant plus ou moins
du même synopsis général, nous pondre des récits qu’il était difficile de
lâcher avant d’en voir le bout, mais ici, alors que je ne m’y attendais pas,
vous pouvez imaginer ma surprise en tombant sur une histoire bien plus
intéressante que prévu…
-
Ah certes, ils ne sont pas très engageants nos héros de Bel-azar mais si les
différences entre légendes et réalités sont un thème récurant, surtout chez
Gemmell, force est de constater que malgré leurs défauts, nos quatre fortes
têtes sont plutôt charismatiques ; Chareos, bien sur, étant un cran
au-dessus.
-
Un couple gay dans une œuvre de Fantasy datant de… 1990 !? Bigre, la chose
est peu commune pour ne pas dire rarissime.
-
Ah, notre pauvre petit fermier qui s’embarque pour une aventure impossible afin
de tirer des mains des esclavagistes une femme qui ne l’aime pas ; bien
entendu, n’est pas Druss qui veut ce qui n’empêchera pas Kiall de devenir, a
son tour, un héros…
-
Avec Chien-tsu, Gemmell nous montre enfin l’équivalent du peuple chinois dans
le Cycle de Drenaï.
-
Il y a même des terres parallèles, quelques éléments de magie noire un peu
inquiétants et, vers la fin, la surprise de voir revenir une ancienne
connaissance…
Points
Négatifs :
- Bien
entendu, je ne peux nier que comme a chaque fois, chez Gemmell, il existe un certain
manque d’originalité et que certains éléments – héros vieillissants, combats
perdus d’avance – sont plus que récurrents.
-
De la même manière, David Gemmell a quasiment eu a chaque fois du mal a achever
ses romans ; bien sur, on a déjà connu bien pire, cependant, c’est
toujours un peu dommage d’avoir des fins trop rapides, comme, vous l’avez
compris, c’est le cas ici.
Ma
note : 8/10
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