Il
y a un peu plus d’une semaine, je publiais sur ce blog ma critique consacrée au
cent-trente-sixième
numéro de ce qui est sans contexte ma revue préférée, je veux bien
évidement parler des Cahiers de Science
& Vie qui parait chez chaque bon libraire environ toutes les six
semaines, et après avoir suivis la vie quotidienne des romains sous l’Empire,
ce nouveau numéro nous entraine quelques siècles plus tard, en plein Moyen-âge,
et plus précisément à une date qui aura fait fantasmer bien des personnes depuis
longtemps, le fameux an 1000. Mais avant d’aborder le contenu de ce numéro printanier
des Cahiers, place, comme il est de
coutume, au sommaire de celui-ci :
Les Cahiers de Science
& Vie n°137 : L’an 1000, la première crise de l’occident ?
Mai
2013
L’an 1000, la première
crise de l’occident ?
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Edito : An 1000, déjà la crise ?
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Cadrage : Naissance d’un monde interconnecté
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Galerie de portraits
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Interview : « La grande peur de l’an
1000 a eu lieu au XVIe siècle » de Dominique Barthélemy
I – En Occident
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Le fantôme des peurs de l’an 1000
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La naissance de la France
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La féodalité, une invention de l’an 1000 ?
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Le paysage médiéval se dessine
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Les instruments de la modernité
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Le temps des moines
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Le roman, un art tourné vers le divin
II – Dans le monde
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Empire Byzantin – Constantinople entre Orient et Occident
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Le monde arabo-musulman – Les capitales de la connaissance
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Inde – L’éclat des Cholas
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Chine – Le rayonnement de l’Empire Song
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Cambodge – Le faste des Khmers
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Afrique – Un âge d’or oublié
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Mésoamérique – La grandeur des Toltèques
La
première constatation que l’on peut faire, et ce, avant même de se plonger dans
la lecture de ce numéro, c’est que nous avons tout de même là un sujet plus que
fédérateur ; en effet, cette fameuse année 1000, combien de fois n’en avons-nous
pas entendu parler comme quoi il régnait à l’époque une atmosphère d’attente de
fin du monde, que la population occidentale vivait sous la crainte du jugement
dernier, que le 31 décembre 999, les églises furent pris d’assaut par une foule
qui s’attendait à voir débarquer le Christ et que, lorsque survint finalement
le premier janvier, ce fut un soulagement général pour tout le monde. Or, tout
cela n’était qu’une belle légende, malgré ce que l’on peut encore lire parfois
dans des magazines ou des sites peu sérieux, inventé quelques siècles plus tard,
et, accessoirement, il est indéniable qu’il y eut bien plus de personnes qui
ont craint la fin du monde pour l’an 2000 ou le 21 décembre 2012 que lors de ce
fameux an 1000. Mais bon, comme chacun sait, les légendes ont la vie dure et
même si dans ce numéro, on nous rappelle pour la énième fois que non, décidément
non, les gens au Moyen-âge n’ont eu en aucune façon peur du passage de
millénaire, l’on se doute bien que nombreux seront ceux à continuer de croire le contraire.
Mais
ce numéro ne se contente pas de s’attarder sur ses fausses peurs su sujet de l’an
1000, d’ailleurs, celles-ci n’ont droit qu’à quelques pages, car en fait, l’intérêt,
ici, est justement de nous présenter ce qu’était le monde, et pas uniquement l’Europe,
il y a mille ans : ainsi, l’on nous présente ce monde occidental qui quitte
la période de transition post-Empire Romain et encore loin de sa grandeur à
venir, et que l’on connait finalement si mal avec bon nombres d’articles plutôt
intéressants, ainsi que, dans la seconde partie, bon nombre de civilisations de
par le monde, et dont bon nombres (mais pas toutes) surpassent, et de loin, l’Europe
occidentale a la même époque, comme, pour ne citer que les exemples les plus flagrants :
la Chine, le monde musulman et l’Empire Byzantin. Bref, et une fois de plus, un
excellent numéro des Cahiers de Science
& Vie fort instructif et captivant, qui nous fait découvrir une période
dont les fausses idées sur celle-ci font que, au final, on la connait pas si
bien qu’on pourrait le croire ; un tournant de millénaire où l’Europe,
finalement, était bien loin de ce qu’elle sera pas la suite – même si les bases
de sa puissance à venir étaient posées – et où brillaient bien d’autres
civilisations de par le monde, mais un numéro, aussi, qui nous rappelle une
fois de plus que non, les hommes n’ont pas eu peur de la fin du monde à l’époque…
mais bon, je pense que cette légende a encore de beaux jours devant elle…
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