lundi 5 novembre 2012

WALKING DEAD – PASSÉ DÉCOMPOSÉ


WALKING DEAD – PASSÉ DÉCOMPOSÉ

Policier, Rick Grimes prend une balle au cours d’une fusillade et tombe dans le coma. A son réveil, il est dans un hôpital. Il appelle une infirmière, mais personne ne vient. Il se lève, trouve ses affaires dans la commode à côté de son lit, s’habille et commence à errer dans les couloirs : désespérément vides. En prenant l’ascenseur, un cadavre tombe à ses pieds au moment où les portes s’ouvrent. Rick voit que le corps est en décomposition et paniqué, il hèle à l’aide… sans réponse. Il se dirige alors vers la cafétéria dont l’ouverture est fermée par une planche, notre policier ouvre et tombe sur une salle remplie d’humains dont les corps pourrissent… et qui semblent pourtant bel et bien vivants ! L’un d’entre eux se jette sur lui, qui s’étale avant de chuter avec son agresseur dans les escaliers. Après plusieurs marches dévalées, le mort vivant n’est plus en état de nuire, sa tête se trouvant arrachée par le choc. Notre policier se relève pour voir les anciens occupants de la cafétéria arriver. Il referme alors les portes avec sa ceinture. Arrivé au parking, aucune voiture n’est ouverte. Il se résigne à sortir à pied et a rentrer chez lui, espérant qu’à l’extérieur la situation sera meilleure…


Walking Dead – Passé décomposé
Scénario : Robert Kirkman
Dessins : Tony Moore, Charlie Adlard
Encrage : Tony Moore, Charlie Adlard
Couleurs : Tony Moore, Cliff Rathburn
Couverture : Tony Moore
Genre : Fantastique, Etrange, Horreur
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Walking Dead - Days Gone Bye
Pays d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution : 12 mai 2004
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 01 juin 2007
Nombre de pages : 144

Liste des épisodes
Walking Dead 1-5

Mon avis : Malgré ce que certains pourraient penser, les comics, ce n’est pas uniquement des bandes dessinées de super-héros, bref, un truc où des individus en collants se cognent dessus sans arrêt, non, les comics, c’est un peu plus complexe que cela et, justement, si l’on aborde le cas Walking Dead, ce qui tombe bien puisque c’est de cette œuvre dont je vais vous parler aujourd’hui, voilà donc un comics sans le moindre super-héros… mais, avec pas mal de zombies ! Alors bien sur, comme souvent, les choses sont un peu plus compliquées qu’on pourrait le penser, et, justement, j’y viens… même si je dois reconnaitre qu’avant lecture de ce premier tome, pour moi, Walking Dead rimait bien évidement avec zombies, un premier tome que j’ai d’ailleurs plutôt apprécier… Bon, certes, je ne vais pas non plus prétendre que, subitement, je suis tombé sur le truc de l’année, que j’ai été bouleversé parce que j’ai découvert et que cela faisait belle lurette que je ne lisais pas un truc aussi bon, cela serait, non seulement exagéré, mais qui plus est, plutôt faux. Par contre, et je ne m’en cache pas, j’ai compris, en lisant ce premier volume, en quoi Walking Dead a pu plaire a tant de lecteurs : certes, a la base, nous n’avons là que ce que l’on pourrait appeler qu’une simple histoire de zombis qui ne révolutionne, a aucun moment, le genre. D’ailleurs, l’amateur de ce dernier sera en terrain connu et se plaira à constater que tous les clichés du genre, attendus, sont en place : les morts vivants sont partout, l’épidémie semble inéluctable, la société n’est plus que songe et il ne reste, dans un monde post-apocalyptique, qu’une poignée de survivants qui risquent leur peau à chaque instant. Cependant, si le synopsis de base de Walking Dead n’a rien de bien original en soit, bien au contraire, force est de constater que cela marche plutôt bien et que l’une des grandes forces du scénariste, le sieur Kirkman, est d’avoir, à partir d’un matériau usé jusqu’à la moelle, réussi l’exploit de renouveler le genre avec une histoire bigrement efficace ; comme quoi, c’est possible. Bien évidemment, pour cela, le principal intérêt de ce comics n’est pas franchement les zombis en tant que tels car, quelque part, ceux-ci auraient pu être remplacer par tout et n’importe quoi (vampires, indiens, communistes, extraterrestres, etc.), non, ce qui fait la grande force de Walking Dead – mais en disant cela, je ne fais que répéter ce que chacun sait – c’est bel et bien les interactions entre personnages, leurs relations pour le moins compliquées, ce qu’ils peuvent représenter, leurs doutes, craintes, espoirs, et surtout, leurs réactions devant cette catastrophe. Et, bien entendu, c’est par ce biais, mais aussi par les superbes dessins en noir et blanc de Tony Moore, qu’indéniablement, Walking Dead se démarque de la concurrence et mérite toute notre attention. Bien évidemment, dans ce premier tome, nous ne faisons que faire connaissance qu’avec l’univers et les personnages d’une saga bien longue et les zones d’ombre – dont la principale, bien entendu, est le pourquoi d’une telle épidémie – sont encore bien nombreuses. Cependant, la qualité, elle, est déjà bel et bien là et force est de constater que, pour une première, Kirkman et Moore font très fort et que la seule chose que l’on peut ressentir a l’issu de la lecture de ce premier tome, et, bien entendu, de découvrir la suite. Non seulement, pour savoir ce qu’il adviendra de tous ces protagonistes (dont certains sont déjà passés de vie à trépas) bien mal barrés dans cet univers post-apocalyptique, mais aussi, pour en apprendre davantage sur les causes de cette épidémie et sur les moyens de lutter contre elle, du moins, si cela est encore possible. Bref, j’ai été, comme vous l’avez compris, conquis par ce premier volume de Walking Dead, et même si j’ai mes préférences pour d’autres genres, force est de constater que je me laisserais bien tenter par la suite, que dis-je, c’est même une certitude. 


Points Positifs :
- En usant des traditionnelles vieilles ficelles des œuvres du genre, Robert Kirkman réussi le paru, néanmoins, de renouveler celui-ci, et ce, en mettant l’accent sur les relations entre les divers protagonistes, ces dernières ayant presque par moment plus d’importance que les zombies eux-mêmes.
- D’ailleurs, Walking Dead est plus un comics sur les relations entre les personnages en territoire hostile (où l’on peut remplacer les zombies par n’importe quelle autre menace) qu’une œuvre d’horreur pur et dure – même s’il ne faut pas faire l’impasse sur cet élément, bien entendu.
- Les dessins de Tony Moore sont tout simplement excellents, quand au choix du noir et blanc (avec pas mal de nuances de gris), c’est une excellente idée ; comme quoi, la couleur, ce n’est pas une obligation !
- Cela fait du bien d’avoir droit a des personnages qui doutent, qui ne sont pas surhumains ou infaillibles, bref, des gens comme vous et moi placer dans une situation qui les dépassent. Ajoutons toute une palette de sentiments humains, des plus nobles aux plus vils et l’on obtient un bon cocktail de ce qu’est Walking Dead.
- A force de ne pas en parler, on finirait par croire que ces derniers ne servent a rien, or, il ne faut pas les oublier les zombies ! Surtout qu’ils sont fidèles à eux-mêmes, ce qui ravira les amateurs du genre.

Points Négatifs :
- Fort peu de véritables points négatifs dans ce premier tome de Walking Dead, si ce n’est, peut-être, l’épisode bouche trou qui n’apporte pas grand-chose au schmilblick si ce n’est de nous présenter les conditions de survies dans ce monde post-apocalyptique… et puis, il est un peu niais le père par moments.
- Hélas, mille fois hélas, Tony Moore ne restera pas aux dessins pour la suite ; a mon grand regret…

Ma note : 9/10

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