WALKING
DEAD – PASSÉ DÉCOMPOSÉ
Policier,
Rick Grimes prend une balle au cours d’une fusillade et tombe dans le coma. A
son réveil, il est dans un hôpital. Il appelle une infirmière, mais personne ne
vient. Il se lève, trouve ses affaires dans la commode à côté de son lit,
s’habille et commence à errer dans les couloirs : désespérément vides. En
prenant l’ascenseur, un cadavre tombe à ses pieds au moment où les portes
s’ouvrent. Rick voit que le corps est en décomposition et paniqué, il hèle à
l’aide… sans réponse. Il se dirige alors vers la cafétéria dont l’ouverture est
fermée par une planche, notre policier ouvre et tombe sur une salle remplie
d’humains dont les corps pourrissent… et qui semblent pourtant bel et bien
vivants ! L’un d’entre eux se jette sur lui, qui s’étale avant de chuter avec
son agresseur dans les escaliers. Après plusieurs marches dévalées, le mort
vivant n’est plus en état de nuire, sa tête se trouvant arrachée par le choc.
Notre policier se relève pour voir les anciens occupants de la cafétéria
arriver. Il referme alors les portes avec sa ceinture. Arrivé au parking,
aucune voiture n’est ouverte. Il se résigne à sortir à pied et a rentrer chez
lui, espérant qu’à l’extérieur la situation sera meilleure…
Walking Dead – Passé décomposé
Scénario : Robert Kirkman
Dessins
: Tony Moore, Charlie Adlard
Encrage : Tony
Moore, Charlie Adlard
Couleurs : Tony
Moore, Cliff Rathburn
Couverture : Tony
Moore
Genre : Fantastique,
Etrange, Horreur
Editeur
: Image Comics
Titre en vo
: Walking Dead - Days
Gone Bye
Pays
d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution
: 12
mai 2004
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 01 juin 2007
Nombre
de pages : 144
Liste
des épisodes
Walking Dead 1-5
Mon
avis : Malgré ce que certains pourraient
penser, les comics, ce n’est pas uniquement des bandes dessinées de
super-héros, bref, un truc où des individus en collants se cognent dessus sans arrêt,
non, les comics, c’est un peu plus complexe que cela et, justement, si l’on
aborde le cas Walking Dead, ce qui
tombe bien puisque c’est de cette œuvre dont je vais vous parler aujourd’hui,
voilà donc un comics sans le moindre super-héros… mais, avec pas mal de zombies !
Alors bien sur, comme souvent, les choses sont un peu plus compliquées qu’on
pourrait le penser, et, justement, j’y viens… même si je dois reconnaitre qu’avant
lecture de ce premier tome, pour moi, Walking
Dead rimait bien évidement avec zombies, un premier tome que j’ai d’ailleurs
plutôt apprécier… Bon, certes, je ne vais pas non plus prétendre que,
subitement, je suis tombé sur le truc de l’année, que j’ai été bouleversé parce
que j’ai découvert et que cela faisait belle lurette que je ne lisais pas un
truc aussi bon, cela serait, non seulement exagéré, mais qui plus est, plutôt
faux. Par contre, et je ne m’en cache pas, j’ai compris, en lisant ce premier
volume, en quoi Walking Dead a pu plaire a tant de lecteurs :
certes, a la base, nous n’avons là que ce que l’on pourrait appeler qu’une
simple histoire de zombis qui ne révolutionne, a aucun moment, le genre.
D’ailleurs, l’amateur de ce dernier sera en terrain connu et se plaira à
constater que tous les clichés du genre, attendus, sont en place : les
morts vivants sont partout, l’épidémie semble inéluctable, la société n’est
plus que songe et il ne reste, dans un monde post-apocalyptique, qu’une poignée
de survivants qui risquent leur peau à chaque instant. Cependant, si le
synopsis de base de Walking Dead n’a rien de bien original en
soit, bien au contraire, force est de constater que cela marche plutôt bien et
que l’une des grandes forces du scénariste, le sieur Kirkman, est d’avoir, à
partir d’un matériau usé jusqu’à la moelle, réussi l’exploit de renouveler le
genre avec une histoire bigrement efficace ; comme quoi, c’est possible.
Bien évidemment, pour cela, le principal intérêt de ce comics n’est pas
franchement les zombis en tant que tels car, quelque part, ceux-ci auraient pu être
remplacer par tout et n’importe quoi (vampires, indiens, communistes,
extraterrestres, etc.), non, ce qui fait la grande force de Walking
Dead – mais en disant cela, je ne fais que répéter ce que chacun sait
– c’est bel et bien les interactions entre personnages, leurs relations pour le
moins compliquées, ce qu’ils peuvent représenter, leurs doutes, craintes,
espoirs, et surtout, leurs réactions devant cette catastrophe. Et, bien
entendu, c’est par ce biais, mais aussi par les superbes dessins en noir et
blanc de Tony Moore, qu’indéniablement, Walking Dead se
démarque de la concurrence et mérite toute notre attention. Bien évidemment,
dans ce premier tome, nous ne faisons que faire connaissance qu’avec l’univers
et les personnages d’une saga bien longue et les zones d’ombre – dont la
principale, bien entendu, est le pourquoi d’une telle épidémie – sont encore
bien nombreuses. Cependant, la qualité, elle, est déjà bel et bien là et force
est de constater que, pour une première, Kirkman et Moore font très fort et que
la seule chose que l’on peut ressentir a l’issu de la lecture de ce premier
tome, et, bien entendu, de découvrir la suite. Non seulement, pour savoir ce
qu’il adviendra de tous ces protagonistes (dont certains sont déjà passés de
vie à trépas) bien mal barrés dans cet univers post-apocalyptique, mais aussi,
pour en apprendre davantage sur les causes de cette épidémie et sur les moyens
de lutter contre elle, du moins, si cela est encore possible. Bref, j’ai été,
comme vous l’avez compris, conquis par ce premier volume de Walking
Dead, et même si j’ai mes préférences pour d’autres genres, force est de
constater que je me laisserais bien tenter par la suite, que dis-je, c’est même
une certitude.
Points
Positifs :
- En
usant des traditionnelles vieilles ficelles des œuvres du genre, Robert Kirkman
réussi le paru, néanmoins, de renouveler celui-ci, et ce, en mettant l’accent
sur les relations entre les divers protagonistes, ces dernières ayant presque
par moment plus d’importance que les zombies eux-mêmes.
-
D’ailleurs, Walking Dead est plus un
comics sur les relations entre les personnages en territoire hostile (où l’on
peut remplacer les zombies par n’importe quelle autre menace) qu’une œuvre d’horreur
pur et dure – même s’il ne faut pas faire l’impasse sur cet élément, bien
entendu.
-
Les dessins de Tony Moore sont tout simplement excellents, quand au choix du
noir et blanc (avec pas mal de nuances de gris), c’est une excellente idée ;
comme quoi, la couleur, ce n’est pas une obligation !
-
Cela fait du bien d’avoir droit a des personnages qui doutent, qui ne sont pas
surhumains ou infaillibles, bref, des gens comme vous et moi placer dans une
situation qui les dépassent. Ajoutons toute une palette de sentiments humains,
des plus nobles aux plus vils et l’on obtient un bon cocktail de ce qu’est Walking Dead.
-
A force de ne pas en parler, on finirait par croire que ces derniers ne servent
a rien, or, il ne faut pas les oublier les zombies ! Surtout qu’ils sont
fidèles à eux-mêmes, ce qui ravira les amateurs du genre.
Points
Négatifs :
-
Fort peu de véritables points négatifs dans ce premier tome de Walking Dead, si ce n’est, peut-être, l’épisode
bouche trou qui n’apporte pas grand-chose au schmilblick si ce n’est de nous
présenter les conditions de survies dans ce monde post-apocalyptique… et puis,
il est un peu niais le père par moments.
-
Hélas, mille fois hélas, Tony Moore ne restera pas aux dessins pour la suite ;
a mon grand regret…
Ma
note : 9/10
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