TELLEMENT PROCHES
Famille : Groupe de personnes réunies par des liens de parenté et un fort sentiment de solidarité morale et matérielle. Quand Alain a épousé Nathalie, il ne savait pas qu'il épouserait aussi sa famille. Ce samedi, comme toutes les semaines, ils sont invités à dîner chez son beau-frère, Jean-Pierre à Créteil. Mais ce soir, plus que d'habitude, Alain est à bloc, il bout comme une cocotte prête à exploser. Il en a marre, marre de se planter à chaque fois sur le chemin pour aller à Créteil, marre de se taper les petits conseils de vie de Jean-Pierre et de sa femme Catherine qui élève ses enfants comme des chevaux, marre d'attendre de dîner l'estomac vide en regardant les spectacles soporifiques de leur fille Gaëlle, marre de regarder pour la énième fois la vidéo de leur mariage, marre aussi de son autre belle-sœur Roxane, qui, affolée par son horloge biologique, a jeté son dévolu sur Bruno, jeune interne en médecine qui se demande un peu comment il a atterri à ce dîner. C'est vrai, Alain en a marre de ces dîners familiaux, mais il ne sait pas encore ce qui l'attend véritablement ce soir-là... Ni les jours qui suivent
Tout d’abord, je ne pouvais débuter la critique de ce film sans présenter mes excuses a ma femme : lorsqu’il y a quelques semaines, elle me ramena deux DVD en rentrant des courses, autant je fus satisfait du premier de ceux-ci, La route (voir critique sur ce même blog en février de cette année), autant le second, intitulé Tellement proches et prétendue, je cite, « comédie de l’année », me laissa hautement dubitatif pour ne pas dire perplexe ; hein, quoi, comment, mais qu’est ce que c’est que ce truc encore ? Une comédie ? Française, et avec l’autre gus d’Omar et Fred par-dessus le marché ? Mais ca ne va pas la tête ? Bref, vous l’avez compris, je n’étais pas franchement emballé par ce film et encore moins pour ce qui était de le voir. Vendredi soir dernier, ma femme le vit et au bout de dix minutes, me supplia de la rejoindre tellement il était drôle. Campant sur les positions, je refusais alors tout en entendant, toute la soirée, ses rires fusant allègrement de la chambre. Hum, me serais-je tromper ? Toujours méfiant mais curieux de voir ce qui avait put pouvoir provoquer une telle hilarité chez ma femme, je lui promis alors de le regarder ce mardi, je que je fis… et là, je compris… oui, je compris mon erreur, ma terrible erreur au sujet de ce film. Ce qui fait, du coup, que je me dois de présenter mes excuses à ma femme, et, accessoirement au film lui-même.
N’y allons pas par quatre chemins, cela faisait des années que je ne rigolais pas autant devant un film ! Oui, je sais que j’ai souvent tendance à m’emballer et a exagérer les choses, c’est mes origines latines qui veulent ca, mais en toute sincérité, faites moi confiance pour une fois, je peux vous assurer que, dans le cas présent (ce qui ne signifie pas qu’en temps normal, je raconte n’importe quoi), il ne faut voir dans mon enthousiasme a l’égard de cette comédie aucune exagération, loin de là. Comédie, oui, le mot est lâché et si un film mérite le qualificatif de comédie, c’est bel et bien ce Tellement proche. Bien évidement, ce n’est pas le seul, d’autres sont dans le même cas, et, pourquoi le nier, lui sont infiniment supérieurs, mais sincèrement, prenez donc ce petit film sans prétention avec des acteurs connus, mais loin d’être des stars du septième art, un synopsis de base loin d’être original, les relations familiales, saupoudrez le tout d’une sacrée bonne dose d’humour, mélanger bien l’ensemble et vous obtenez ce Tellement proche, et là, c’est partit pour une heure quarante de franche rigolade, entre situations ubuesques, tellement hallucinantes que l’on en est presque a se décrocher la mâchoire et des personnages – ah ces personnages ! – à la fois littéralement loufoques, pathétiques, extrêmes dans ce qu’il faut bien appeler leur folie, leur habitudes, leur coups de gueule, il est tout bonnement impossible pour le spectateur de ne pas rire aux éclats tout au long du film. Car tout est drôle, de bout en bout et ca démarre au quart de tour avec une première partie d’anthologie où, pendant près d’une demi-heure non stop, on se marre quasiment en permanence devant ce que l’on voit a l’écran, et là, en toute sincérité, je peux vous assurez que des comédies, dans ma vie, j’en ai vu des tonnes, mais que cette première demi-heure dans Tellement proche, c’est quasiment du jamais vu. Et je n’exagère toujours pas. Mais vous croyez que la suite est plus calme ? Détrompez vous, ca n’arrête jamais ou presque car si l’on n’atteint pas les sommets de cette première partie, la suite du film se poursuit de la plus belle façon et les éclats de rire, pour ne pas dire les fous rires se succèdent tandis que l’on se demande franchement comment cela peut être possible de rigoler autant !?
Mais peut être que, tout simplement, en plus d’acteurs en pilotage automatique dans le bon sens du terme, comme en particulier le couple François-Xavier Demaison (Jean-Pierre)/ Audrey Dana (Catherine), l’avocat commis d’office qui rêve de grandes affaires et la maitresse de maison parfaite qui se font passer pour juifs car leur fille est inscrite dans une école juive (en primaire) car celle-ci a le meilleur taux de réussite au bac, la sœur, Joséphine de Meaux (Roxanne) totalement halluciné dans sa relation avec Omar (Bruno) qui se demande bien pourquoi il est toujours largué sur l’autoroute, sans oublier, bien évidement Vincent Elbaz (Alain) eternel gamin devant l’eternel qui ne supporte pas sa belle famille, ce qui nous fait le plus rire, ce sont, justement, ces fameuses situations familiales : qui n’a jamais râler en devant aller a un repas de famille (hum…)? Qui n’as jamais invité que les adultes pour ne pas avoir à supporter les enfants (tient tient, ca me rappelle l’une de mes dernières soirées) ? Qui n’a jamais mis en avant ses propres enfants, montrer leurs œuvres au grand désespoir de ses invités ? Qui n’a jamais eu à se taper sa belle famille, hein, qui ? Et oui, si Tellement proches fonctionne aussi bien, en plus de la qualité des acteurs, c’est grâce a la justesse de toutes ces scènes que tout le monde a vécu dans sa vie, des scènes de la vie quotidienne, des situations, des rapports familiaux, des tensions qui font tout le sel de l’existence. Alors, non seulement on meurt de rire devant le comique de ces fameuses scènes, mais celles-ci sont amplifier par nos propres souvenirs, notre propre expérience. Oui, Tellement proches, c’est vous, c’est nous, c’est moi, et c’est pour cela que ca marche aussi bien.
Mais alors, car il y a un mais, pourquoi une telle fin aussi misérable ? Pourquoi venir presque tout gâcher avec cet épilogue franchement inutile, qui n’apporte rien du tout au film, par ailleurs excellent, où l’on retrouve les personnages mal vieillis pour la plupart (décidément en France, on a du mal avec le vieillissement des acteurs dans les films), certains plus que d’autre ce qui en devient ridicule, pleine de bons sentiments et qui, a aucun moment, ne fonctionne ? Oui, franchement, pourquoi ? Alors, un conseil : si vous regardez un jour Tellement proches, éteignez votre lecteur DVD des que débute la scène finale, cela vous évitera cette sensation de gâchis final. Mais pour le reste, tout le reste… oh mes amis, un pur régal !!!
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